vendredi 25 janvier 2008

Depuis quelques jours, je n'arrête pas de serrer les mâchoires. J'ignore pourquoi. Avant, je marchais avec le risque de me fracasser les dents les unes contre les autres parce que je croulais sous un sentiment de culpabilité dévastatrice. Quelle angoisse actuelle me pousse à tenir ma bouche si close? Et j'ai soif comme jamais, ces temps-ci. J'ai froid, je ne bouge pas. Je pense, je m'occupe quinze minutes puis je saute à autre chose l'instant d'après. J'entame sans finir, seulement pour revenir plus tard. Je n'ai plus faim trop souvent, mais je mangerais mille fruits.

On me dit que mes écrits sont hermétiques, qu'on apprécie me lire mais qu'on ne comprend rien à mes textes. Je pourrais en être offusquée, mais je ne le suis pas vraiment. Et je ne chercherai pas à être plus claire. J'aime laisser la place à celui qui reçoit mes mots. Seulement, là, ça me dit d'être directe. Alors, voilà:


Il y a un jeune homme qui m'intrigue. Et qui me fait peur quand je pense au chaos que nous pourrions nous faire subir l'un à l'autre. Puis qui m'apaise quand il dit que je lui inspire la simplicité et que dans le fond c'est ce qu'il recherche. Un homme qui porte ses cheveux trop longs, même pour moi qui aime ça, les cheveux longs chez un garçon, mais qui ne se les fera pas couper, premièrement parce que je ne lui demanderais jamais de faire ça pour moi, deuxièmement parce que lui ne ferait pas quelque chose comme ça pour une fille, et troisièmement parce qu'à lui, ça lui plaît, ses cheveux longs. Un homme si sympathique et trop doux, qui se sert de ses yeux bleus pour m'épier la nuit, qui m'effraie un peu et m'intimide à peine, puis me fait éclater de rire en feignant d'être vexé.

Il est sans doute pas assez nuancé pour quelqu'un comme moi, qui varie d'une teinte de gris à l'autre. Il ne survivra peut-être pas plus que les autres, dans ma vie. Peu importe. J'aurai été chercher quelque chose en lui, il aura prononcé les mots qu'il a bien voulu souffler, m'aura caressé la joue de cette façon-là, m'aura prise dans ses bras comme ça, j'aurai glisser mes doigts le long de sa nuque d'innombrables fois, je l'aurai fait danser, je l'aurai embrassé la première, selon lui. C'est tout ce qui compte.


mardi 22 janvier 2008




Je fige, m'étire, me porte, m'élève. Sur la pointe des pieds, et j'attends: des nouvelles, une voix, un vouvoiement.

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Comme l'intimité coule, parfois... Et elle ne revient pas comme on le souhaiterait. Elle fond sans rien demander à personne, sans consulter les têtes qu'elle lie. Deux têtes intimes, à nouveau pour moi? J'y songe souvent, mais aucune n'a réussi à crever ma liberté, ou à me prouver qu'on ne s'étouffe pas forcément l'un l'autre. C'est peut-être que je me suis fait une enveloppe trop raide.

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De m'avoir intriguée, dès la première fois, c'était réussi. J'ai suivi l'autre pour me compliquer la voie, il faut croire. Mais là les jours qui me détachent de nos danses s'en vont et les images aussi. Y'a le temps qui presse plus que moi.





samedi 5 janvier 2008

Je m'en fous. Pense ce que tu veux. Je m'en fous.
Je m'en fous. Pense ce que tu veux.



Je veux savoir si tu l'as vu. Une autre fois. Si tu l'as revu, s'il t'a parlé de moi. Si elle était là. Je veux savoir s'il me cherchait, s'il se demandait où j'étais. Je veux savoir. Je veux qu'on me dise qu'il me cherchait, qu'il semblait lui manquer quelque chose. Je veux que tu me dises qu'il me veut encore. Qu'il m'attendait, qu'il espérait me voir. Qu'en sortant, qu'en voyant ses amis, nos amis, il se disait qu'on se croiserait bien, lui et moi, qu'on se croiserait qu'on se verrait. Je veux qu'il me dise qu'il s'ennuie. Qu'il pense à moi, de temps en temps. Qu'il me désire encore, qu'il me désirera toujours. Qu'une partie de lui me désirera, ne m'oubliera pas. Une partie de lui à moi. Je veux que tu me dises que ce n'est plus bien, elle et lui, je veux que tu me racontes lui et moi, je veux que tu me dises que c'était ÇA.



Dans l'heure qui suit. Je veux que tu me répètes tout ça. Parce qu'après j'en aurai rien à faire.
Dans l'heure qui suit. Répète-moi ça. Après j'en aurai rien à foutre, de lui.



jeudi 3 janvier 2008

Une nouvelle liste de trucs que j'adore ou que je déteste! La précédente tient toujours, dans l'ensemble... Voici donc, en addition pour ce début de 2008, ce qui me fait chavirer et ce qui me fait enrager:

J'aime

  • Travailler avec la gang de la Librairie Vaugeois. Je chéris nos délires et nos cabotinages! Et puis cet endroit m'offre une belle grande fenêtre ouverte sur le monde littéraire.
  • Voir deux loutres se tenir par la patte.
  • Croiser de jolis hommes dans l'autobus. En voir des séduisants, des craquants, des beaux, des très grands et des mystérieux me plaît aussi.
  • Les beaux souvenirs que je garde de mes histoires révolues.
  • Vivre en Basse Ville.
  • Les frappucinos chez Starbucks.
  • Voyager.
  • Philippe Djian.
  • La trilogie Millenium, ou du moins son premier tome.
  • La table d'hôte au Manoir du Spaghetti.
  • Marcher.
  • Lire des articles sur Wikipédia, particulièrement ceux à propos de tueurs en série.
  • Apprendre de nouveaux détails concernant la Seconde Guerre Mondiale.
  • Le vert.
  • Le noir.
  • L'automne.
  • Ne pas penser comme tout le monde.
  • L'ouverture d'esprit.
  • Last.fm et les découvertes que ça m'apporte.
  • Grey's Anatomy.
  • Me faire dire que je suis petite, dans le sens de mince.
  • Mes racines anglaises, qui me viennent de ma grand-mère maternelle.
  • Préciser que je suis native de Québec et donc que JE NE VIENS PAS du Nouveau-Brunswick. J'y ai seulement vécu longtemps.
  • La Suède, qui regorge de talents musicaux et littéraires.
  • Être libre, ne pas avoir d'engagement envers quiconque et ne rien devoir à qui que ce soit.
  • Célébrer des anniversaires. Le mien aussi.
  • Siroter un chocolat chaud.


Je n'aime pas

  • Le snobisme des clients qui ne se donnent même pas la peine de nous saluer en entrant dans la librairie ou de nous répondre lorsque nous leur adressons la parole. Et tout autre type de comportement désagréable de la part des consommateurs.
  • Le temps des Fêtes.
  • Le poulet au pesto et mangues.
  • La dépression. La mienne, surtout.
  • Engraisser.
  • La religion, dans la mesure où elle sépare les gens.
  • Les idées bornées.
  • Le manque d'idées.
  • La fatigue.
  • Me faire juger.
  • Être incomprise.
  • Vivre en colocation.
  • La politique. Je n'y comprends rien, en plus (c'est peut-être pour ça que j'haïs ça, en fait).
  • Le mariage.
  • Ne pas écrire assez souvent.