jeudi 24 avril 2008

Je croyais pas, qu'à moi, ça pouvait arriver. D'habitude, ils partent, peu importe leurs raisons, et ne reviennent pas sur leur décision. Mais toi tu y as repensé, et t'as regretté m'avoir dit que tu devais filer, que t'en avais besoin, sans t'arrêter sur tout ce que tu m'arrachais.

Je t'aime.

Merci d'avoir rappelé. Merci d'avoir mis fin à ces toutes petites vingt-quatre heures de merde. Merci de ne pas avoir dormi, d'en avoir parlé et de t'être fait traiter de con par tes interlocuteurs. Parce que moi aussi je te trouvais cave de m'aimer mais de partir.

Je veux qu'on s'aime et qu'on se fasse chier ensemble. Parce que me faire chier toute seule, je n'y tiens plus.


mercredi 23 avril 2008

Drôle. Comme on peut vivre côte à côte avec quelqu'un, aimer ça, adorer ça, devenir insouciant, tandis que tout ce temps-là, ce quelqu'un ne pense qu'à foutre son camp.

Drôle. Très drôle.

Mais voilà. Je ne ris pas. T'as pas le droit.

En fait, si, t'as tous les droits. Ne me tasse juste pas, ne m'enlève pas tout, je t'en prie.










mardi 22 avril 2008







Let's just say I'm the bitch who slept with your husband for two years and then ran off with him. Let's just say that. That he and I got away, since he wanted to and I wanted him, and that we lived our asses off, robbing banks, moving to the Bahamas and running around naked on our private beach, drinking fancy beer and eating fish that was cooked for us. Let's pretend that I've been making him more happy than you ever could. Let's pretend, shall we? You know how to do that, right?

'Cause during your entire marriage you sure knew how to. Sure knew how to tell and convince yourself that your so-called perfect life was all that you could wish for. And now I'm sitting here and laughing my head off thinking how fucking wrong you were.

Let's say he never told you how much he hated the way you kissed him. Let's start with that. He never liked your dry lips. Oh, sure, he used to find your little pecks on the cheek amusing, but came to the conclusion that it just made you more and more like his own mother. Yeah, his own mother. So don't even bother to try to guess how he pictured you while you two were in bed together. And the way you asked about his day. As if you were already prepared for what he was going to tell you, as if you expected no more surprises from the man you supposedly loved. That used to drive him crazy. Not being able to challenge you anymore. Since you stopped to surprise him a long time ago, he thought he could at least save one face of your couple. Pathetic, ain't it?

Oh, and let's just cut it here, huh? 'Cause I could go on and on about the things he bitched about, but the truth is, he's just as shitty as you are. He didn't have the guts to confront you, he didn't have the balls to tell you about the affair he was having with me, and if it weren't for me, he wouldn't have had the courage to just drop you and leave.

And let's just say that when I realised just how lame he was, I freaked. But I mean really fuckin' freaked. And I started thinking how that made me an idiot, since I fell for him and all. So I shot him. In the back of the head. And then I watched his blood splash all over the entire room and slide on his shoulders. Don't ask where I got the gun, I swear things have been slipping out of my mind lately. It's like I blacked out. You know, like I really, totally blacked out. For a day. And then I came back home for the night, a gun in my hands, and I shot him.

So let's just say I'm the bitch who slept with your husband, stole him from you, lived with him for some time and fucked his brains out every morning and every night, and then shot him. Let's just say. But that doesn't mean we can't be friends, right?


dimanche 20 avril 2008

Un après-midi. Ou des milliers. Pendant lesquels on rigole. Où le temps s'effiloche, et qu'on ne prend garde à rien. Quand il ne fait pas soleil mais pas très gris, quand on ne tient pas à dehors mais qu'on ne veut pas être en dedans. C'est là.

Quand on a froid d'avoir eu trop chaud. Et qu'on se questionne pour la suite. C'est là.

On se rappelle des amis, des amants. C'est là qu'on se traite de déluré, qu'on se rend compte qu'on est seul et que le reste n'est que du temps passé.

Une soirée. Même plusieurs. Passée entre âmes, entre fous rires, entre musiques, entre alcools. Et c'est là qu'on se surprend à faire toutes sortes de conneries, c'est là.

Je préfère les nuits. Du moins j'aime mieux me le faire croire. Des nuits où il y a une chance que je n'accroche rien. Mais ce n'est pas vrai, car c'est là.

Il y a quelque chose de trop stupide dans les dernières fois. Dans l'ignorance du fait qu'il s'agisse de la dernière fois. Mais c'est là qu'il importe de tout mettre de côté.

Et c'est là que je me dis que je pense beaucoup. À si peu.

Parce que c'est toujours là, en fait.




vendredi 4 avril 2008



Je suis toute blanche. Ou j'ai la peau rose cochon. Et encore, rouge vin, des fois. Peau d'indécisions. De désœuvrement, d'imperfections.

Je coule sous le printemps et je ne sais pas que le temps est passé. Que l'heure a filé, que tes pas sont partis, qu'ils ont pris d'autres rondes. D'autres jambes, d'autres cours.

Je ne sais pas. Pourquoi tout ça. Je sens un parfum de vie, dans une allée morte, un corridor d'autrefois. Te voilà.

Faudrait pas penser que l'éclat m'est acquis. Croire que c'est terminé, anéanti, sans conclusion aucune. Je douche mes rêves et je sèche mes jours.

S'en faire avec le farfelu. Piocher les couches de trop. Mourir parce qu'on en a envie. Détruire les petits bouts de maladresse, brûler un charme.

Vivre parce que la vie. Je t'aidais encore, l'autre jour. À te rappeler, à te souvenir. La merde infinie, les vases alignés dans le vent, tes tourments, ma tête qui sanglote.

On tourne, on valse. On n'aime pas. On dévore. L'embarras des autres. J'ai gardé trois tentations pour trois tranchants. Comme on garde des pansements pour se protéger. De la saleté, des vers. Comme on s'enveloppe de tissus pour se réchauffer.

On stagne, on cesse. On aime. On embrasse. Les mots des autres. J'ai gardé ton visage comme un miroir. Comme on regarde des images pour se convaincre. De la vérité, des vérités. Comme on s'entiche de blasphèmes pour se détromper.


jeudi 3 avril 2008

Je vais...

  • marcher ma vie, tous les jours ou presque;
  • cesser d'oublier le premier cd de Stars. Je dois l'écouter, celui-là aussi;
  • écrire plus souvent;
  • continuer de prendre mes médicaments à tous les jours;
  • perdre 25 livres;
  • déménager BIENTÔT;
  • pleurer, si tu meurs;
  • me remettre à colorier;
  • trouver un violon, réapprendre à en jouer;
  • dévaliser les boutiques déco;
  • lire tous les services de presse que j'ai récoltés;
  • arrêter de penser à eux;
  • ne pas laisser mes souvenirs et ma nostalgie pathologique gâcher mon prochain séjour à Edmundston;
  • présenter mon amoureux à mes plus vieilles amies;
  • avoir deux chats;
  • vivre dans du vert «Mer Tyrrhénienne» ou du bleu-vert «Parc aquatique»;
  • danser où il ne faut pas;
  • ignorer et bouder le spectacle de Céline pour le 400e;
  • poursuivre avec mes fantasmes sur l'Égypte et la Suède;
  • économiser;
  • partir loin, toutes les secondes, dans ma tête, rêver, puis te revenir;
  • moins laisser filer le temps;
  • garder contact;
  • être publiée un jour;
  • m'envoler, certainement;
  • dire des insanités, tout le temps;
  • me moquer de l'amour;
  • me faire chier avec l'amour;
  • être trop heureuse d'être en amour;
  • te surprendre;
  • me dire chaque fois qu'il y a des gens que j'aimerais bien avoir à mes côtés, tout près;
  • rire, plus souvent encore;
  • faire d'autres trucs;
  • négliger de faire une certaine portion de ce qui a été énuméré ci-dessus.