lundi 27 avril 2009




Bon, eh bien, j'ai essayé de tourner dans tous les sens le pourquoi de la chose. En fait, je n'ai pas tenté très fort, mais tourner pour moi ces temps-ci est d'un naturel étonnant, parfois même choquant, alors disons que je n'ai pas eu à me forcer. Seulement, j'aurais aimé que les réponses viennent davantage à moi, et plus vite. Je n'aurais pas eu à les tirer ni à me tourmenter. Alors je m'adresse directement à toi, Mike A., puisque tu m'as posé la question. Mais voilà: je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais même pas pourquoi quoi. J'ignore où j'en suis et où ça me mène, tout ça. Je sais juste que je suis comme ça. On fait quoi après?

Je pourrais foutre le camp. Me réinventer, m'éloigner de certaines gens. Aller voir ailleurs si j'y trouverais le désir. Mais est-ce que loin loin règle vraiment tout? J'ai juste envie de bouger, des fois. D'aller tout droit, sans m'arrêter ni penser, et voir ce que l'horizon m'offrirait. Pour changer de couleurs, pour avoir à marcher tant que mes jambes ne me tiendraient plus. Je partirais entre gars dans la Grande Ville et je ferais tous les coups possibles, même si je sais que je suis une fille. On reviendrait et personne pourrait nous retracer. Mon sexe ne serait qu'un leurre de plus.

À défaut d'en vivre assez, je vais me créer des aventures. C'est ce que j'ai toujours fait, il me semble. Je suis comme ça. Je crois plus en la fiction qu'en la réalité. Je préfère miser sur ce qui ne se peut pas, j'ai l'impression de perdre moins souvent.





lundi 20 avril 2009

Je rêve d'un cocon.
N'y entrerait pas qui veut.
J'y emmènerais les chats.
Un cocon sécuritaire.
Dans lequel je ne me ferais plus de tracas pour rien.
Tu y serais sûrement, tu y es tout le temps.
Je ne me laverais plus.
Un cocon où on ne se pose pas de questions.
Où on n'a pas à paraître ou à être quoi que ce soit.
Je veux ce cocon.
Juste pour moi, pour ma tranquillité d'esprit.
Un cocon où je pourrais me débarrasser de toi, petit à petit, sans en faire tout un plat.
J'y laisserais tous mes poids.
Dormirais tout le temps.
Un cocon pour moi et mes chats.
Douillet, et tu ne viendrais qu'un peu, pas trop.
Un cocon qui me ferait réveiller sans ma tête.
Je n'attends que ça.
Une enveloppe, douce à l'intérieur, épineuse à l'extérieur.
Un cocon pour vous faire fuir.
Je renie le dehors.
Je veux l'assurance de ne plus avoir à affronter quelqu'un d'autre.
Je rêve d'un cocon.
D'un si doux cocon.




vendredi 17 avril 2009



J'ai été taggée par Sophie, et étant donné que le petit questionnaire porte sur les livres et qu'il ne semble pas trop long à répondre, j'accepte de m'y soumettre!
À vous d'en profiter!


1. Plutôt corne ou marque-page ?

Marque-page, définitivement. De la Librairie Vaugeois, préférablement. Comme dirait MHV, ils sont du bon format, pas trop long donc ils ne dépassent pas du livre. En plus, ça nous fait de la pub, et ils ont une jolie couleur.

2. Un livre en cadeau ?

Ça m'arrive d'en recevoir, mais beaucoup plus d'en donner dernièrement, en fait depuis que je travaille en librairie. Le dernier livre reçu était je crois Un barrage contre le Pacifique, de Marguerite Duras, offert par MHV et Mme Vaugeois. Le dernier offert était L'homme licorne, d'un auteur dont je ne me souviens plus du nom, et je l'ai donné à mes marraine et parrain.

3. Lis-tu dans ton bain?

Bien sûr! Et non, je n'échappe pas le livre dans l'eau, seulement le signet à l'occasion...

4. As-tu déjà pensé à écrire un livre?

Depuis que j'ai environ 15 ans, oui. Et j'en ai un d'écrit, il est presque complété. J'ai pris congé pour un temps. Je m'y replonge sous peu, Thomas et Sophie m'attendent. En espérant être publiée un jour...

5. Que penses-tu des séries de plusieurs tomes?

Je trouve qu'il y en a trop, et qu'il y a trop de tomes. Au-delà d'une suite ou d'une trilogie, je n'adhère pas. Voilà, c'est dit.

6. As-tu un livre culte ?

Pas encore, je crois. Ou bien je n'y pense pas dans le moment... Ce qui serait signe que ce n'est pas vraiment mon livre culte. Il y a des livres que j'ai beaucoup beaucoup aimés, par contre. L'amant de la Chine du nord, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (je sais, c'est un tome I d'une trilogie, on en revient!), Doggy bag I et II (merde, une autre série! Il y a des exceptions, hen...), Zéro tués, Ensemble, c'est tout, Un long dimanche de fiançailles, Parfum de poussière, Soudain le minotaure, Le monde selon Garp... Et j'arrête ici.

7. Aimes-tu relire?

Oui, mais je préfère me consacrer à des oeuvres que je ne connais pas encore. Il y en a tellement, et tant d'auteurs à découvrir... S'il y a une raison pour laquelle la vie est trop courte, c'est bien celle-là. On n'a pas le temps de tout lire.

8. Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimés?

J'aime bien les voir, les écouter parler en entrevue ou autres, mais je n'ai rien à leur dire de brillant ou d'intéressant. Ça m'intimide, j'imagine, et de toute façon je suis gênée devant de nouvelles personnes, alors imaginez si en plus j'aime ce qu'ils font et je les trouve eux brillants et intéressants. J'en perds mes mots.

9. Aimes-tu parler de tes lectures ?

Oui et non. J'aime les discussions, écouter, mais moins y participer, à moins qu'une idée forte ne me vienne. Encore une fois, je perds mes mots quand vient le temps de discuter de littérature (oui, j'étais étudiante en littérature). En fait, dans bien des sphères de la vie, je préfère écrire plutôt que parler. Mes opinions n'en sont que plus sensées. Ça a pris du temps avant que je puisse conseiller un peu convenablement les clients à la librairie parce que je n'arrivais pas à parler des livres de façon correcte. Écrire des commentaires de lecture qu'on mets sur les livres à la librairie ou bien rédiger une «craque» pour Le Libraire, c'est plus dans mes cordes!

10. Comment choisis-tu tes livres ?

Le titre, la couverture, la quatrième de couverture, l'auteur, le thème/sujet et les suggestions d'autrui sont ce qui me font trancher.

11. Une lecture inavouable?

Euh, People.com? Ok, c'est pas un livre, mais je le parcours en magazine aussi quand il est à ma portée. Et puis si je le dis, c'est que cette lecture devient avouable? Quelle question piège!

12. Des endroits préférés pour lire?

Mon lit, mon bain, le Parc Victoria, le fauteuil dans le den chez mes parents. Ou leur divan, tiens, il est confortable aussi.

13. Un livre idéal pour toi serait ?

Ouff... inexistant? Ma notion d'idéal est très pessimiste. Mais j'imagine que ce serait un livre qui brillerait autant par la forme que le contenu, et qui ne serait ni trop long ni trop court.

14. Lire par-dessus l’épaule ?

Tout le temps! Dans l'autobus, en tout cas. Mais je jette un coup d'oeil, voir de quel livre il s'agit, je ne lis pas nécessairement avec l'étranger concerné.

15. Télé, jeux vidéos ou livre ?

LivreSSSS, bout de bâtard! Si jeux vidéos il y a à avoir, le Nintendo originel. Mais en petites doses, chez ma soeur.

16. Lire et manger ?

Oui, en dînant dans la cuisine du Septentrion. Lire le Voir ou Le Libraire en mangeant se fait très bien aussi.

17. Lecture en musique, en silence, peu importe ?

Peu importe. Les deux. Certaines musiques se prêtent bien à certains livres. Et le silence est dû à d'autres. Tout est question d'ambiance.

18. Lire un livre électronique ?

Non, merci. Peut-être qu'un jour on me convaincra.

19. Le livre vous tombe des mains : aller jusqu’au bout ou pas ?

Si on m'a dit beaucoup de bien de ce livre qui, à prime abord, ne me plaît pas, je peux continuer. Si c'est un choix personnel et qu'il semble n'y avoir aucun espoir d'amélioration, j'abandonne.

20. Qu’arrive t-il à la page 100?

Attendez, je vais voir... Je n'y suis pas rendue! Mais j'y arrive, alors vous le saurez plus tard. Ou pas.

21. Un livre que tu donnerais à ton pire ennemi?

Le truc que chose a écrit dans lequel aucun mot n'est répété deux fois. Je ne me souviens plus du titre, mais on l'a eu en consignation...


Voilà, je l'ai fait! Je transmets la (le?) tag à Éric (me lit-il? Hahaha il ne le saura jamais qu'il a été taggé!), Pierre-Luc, Caroline (bon, c'est un blog de voyage, mais peut-être voudras-tu t'y prêter), Martin, et Manu (blog de photos... mais tu lis aussi, que je sache! T'es dû pour un update, de toute façon, hihi). Amusez-vous (ou pas, c'est à votre discrétion, il n'y a aucune obligation)!






mardi 14 avril 2009




Ma peau est chaude. Ma peau est chaude. Ma peau est chaude, très chaude. Je m'extirpe de mon bain brûlant, plus brûlant que le précédent, celui-là trop chaud pour moi. Ma peau est chaude; de chacun de mes pores s'échappe une petite fumée dansante, un filet d'air blanc né du contact entre la fraicheur ambiante et la chaleur de ma peau. Je sors de cette eau presque bouillante en tremblant, mes genoux ne supportent pas mon poids endormi par les vapeurs qui règnent dans la pièce étroite. J'aimerais plutôt me laisser tomber et m'assoupir, enrobée de mousse. Demander aux bulles de me raconter leurs rêves, de me bercer et me garder au chaud. Je profite quand même de l'atmosphère qui tourne au frisquet lorsque j'entrouvre la porte, remarque la moiteur que cela donne à mes membres. Je songe à de l'eau glacée coulant dans ma gorge, au contraste de cette brûlure et celle du bain moussant. Puis je ne résiste plus, je m'étends à nouveau dans la baignoire, j'y replonge. Il est trop tôt pour quitter ce spa maison.




mardi 7 avril 2009





«Les années trente ne reviendront jamais, mais ses chaussures étaient trempées de rosée.»

«Sur le paradis» de Richard Brautigan, dans
La pêche à la truite en Amérique
suivi de Sucre de pastèque, p. 80, 10-18.




J'aime. J'aime ce genre de phrases aux deux propositions qui n'ont aucun lien apparent entre elles. Et j'aime Richard Brautigan. Son oeuvre, oui j'aime.