lundi 25 mai 2009





You know when people say that it's only once you lose your health or, let's say, your ability to walk, that you truly realize how lucky you were and all that crap?


Well, it's true.











samedi 23 mai 2009





Hier, entre un rendez-vous matinal et l'ouverture de la salle d'entraînement, j'ai pique-niqué sous un lilas en fleurs. Mon front a pris de la couleur tandis que je lisais au soleil. Une dame un peu capricieuse m'a demandé de lui arracher quelques tiges, mais pas n'importe lesquelles, seulement les plus fleuries et les plus longues. Après avoir mangé, je me suis étendue et j'ai regardé les nuages construire un semblant de dragon avec une bouche en poisson. Puis je me suis mise à penser à Mary Kate Olsen et me suis demandé si elle se nourrit suffisamment ces temps-ci. Ensuite, un peu au même moment où le ciel me renvoyait un Cookie Monster enragé, je me suis déplacée pour aller faire pomper mon coeur un peu. Faire forcer mes muscles.

C'était avant la chute. Avant l'accident, avant que je ne rate la marche. Et que mon pied se torde d'une façon non-agréable. Rien de grave, une chance. Aucune fracture. Juste des béquilles pour une semaine. Beaucoup de glace, de Tylenol, de «bains de contrastes», peu de déplacements, peu d'entraînement, pas de piscine. Mais ça va, on m'aide. Et on oublie vite le médecin blasé qui m'a vue. Il a été si peu courtois le con, en plus il portait des bas dans ses sandales.

Sinon, je suis à bout de nerfs, semble-t-il. Tout m'agresse. Je suis aussi bête que ma Capicolle avec Ignacio. Et je me suis remise à rêver à des trucs auxquels je crois trop fort une fois éveillée. Je dois faire un bilan et me rappeler que ces choses-là ne se sont pas passées pour vrai. Ça n'arrange en rien mes différends avec la réalité, ça.

Depuis un mois, j'écoute en boucle Fantasies, le dernier album de Metric, qui est magistralement merveilleux. C'est entraînant. Ça nourrit les oreilles et l'esprit.

Et j'ai faim.











lundi 11 mai 2009





«Ce n'est plus vivre donc

C'est autre chose qu'il faut»

Louise Bouchard



Exactement. C'est autre chose qu'il me faut. Je renie l'absolu, je ne crois pas en la vérité suprême. Je veux mes parties de solutions. Et vos bribes aussi. Pas la réponse au complet. Qu'on me tue si je sais tout. Je (me) donne droit aux erreurs, aux maladresses, parce que je mise sur les détours. Involontairement, inconsciemment, mais j'ai choisi de m'y appuyer. On s'use à force de trop pleurer. Je préfère accepter. Un jour la mise en pratique me sera instinctive.

Je veux me défaire de moi-même. Me défaire hors de moi. Je veux explorer l'hyper-exploration. Le vertige, et courir après mon souffle. Je veux nager, et qu'il fasse beau tout le temps. Je veux savoir ce que mes félins pensent, et voir si je peux planter d'autres graines ailleurs qu'en mon espace. Je veux perdre ce réflexe que j'ai de te chercher partout, et partir pour Boston la tête vide.

Je veux autre chose, ou le même tout transformé.