mardi 29 septembre 2009





Bleh. Je me sens dans un état de végétation intense, ce qui n'empêche en rien, mais plutôt stimule, la haine viscérale que j'entretiens à intermittences pour mon moi-même.
Maudit sois-tu, rhume. Maudits soyez-vous, hommes qui me font perdre mes repères. Et maudit sois-je, femme qui redevient jeune fille de seize ans aux tendances à l'invisibilité irritante et à la niaiserie populaire facile.

Je suis iiiiiiiidiote. Oui. C'est mon nouveau refrain. À apprendre par coeur. Pour une idiote c'est pas si compliqué.
Cet automne sera synonyme de chapeaux. J'en mettrai plein. Les trois ou quatre que je possède. Je développerai cette habitude de toujours couvrir ma tête, de ne jamais la laisser nue. Je n'aurai plus peur. Plus peur de mon idiotie.





dimanche 20 septembre 2009






J'avais oublié que :


  • grimper aux arbres procure un plaisir FOU;
  • le trafic suscite des comportements louches chez bien des gens;
  • je ne voulais pas d'enfants (merci au détestable petit garçon de cinq ans qui a bien voulu me le rappeler ainsi qu'au livre Il faut qu'on parle de Kevin, de Lionel Shriver);
  • être malade sans raison (donc sans alcool) et au mauvais moment se peut;
  • écrire bien, c'est si difficile;
  • avoir seize ans, c'était palpitant la plupart du temps (je pense ici à la série (k) de Sophie Bienvenu qui me tient en haleine comme jamais);
  • tu es beau.


C'est bien, non?






vendredi 11 septembre 2009






Je partage ici une de mes naïves et puériles suppositions : je croyais qu'à mon âge, on ne perdait plus ses amis. Je pensais que, dépassé le cap des 20 ans disons, tous les gens qui vous avaient suivi jusque là continueraient de le faire pour l'éternité. Parce que je me disais qu'avec la maturité, l'expérience et plein de trucs qu'on acquiert avec les années, il n'y avait plus de conflit qui puisse être fatal à un lien d'amitié. Ou d'obstacle, ou d'épreuve. Là pourtant, je perds des amis, je le sens. Ils tombent comme des mouches. Ou comme des choses qui tombent, tout simplement. Et s'évaporent.

Je suis consciente que la vie sépare bien des chemins, que le temps, la disponibilité, la distance et plusieurs autres facteurs peuvent éloigner des individus. Et je connais le principe des amis «de passage». Mais moi je n'efface personne. Et je ne veux pas me répéter que c'était bien plaisant le temps que ça a duré, que maintenant il faut passer à autre chose. Quand on m'ignore ou qu'on me met de côté, je me mets à me traiter de out. Ordinairement, je me fous pas mal d'être in ou non. Ce sont mes amis qui me font lever, c'est à cause d'eux si des fois je suis drôle, grâce à eux que je me fais de nouveaux amis.

Je ne suis pas fâchée contre ceux et celles qui me tournent le dos, volontairement ou pas. Je suis juste déçue. Triste à en pleurer. Mais pas fâchée.









mardi 8 septembre 2009





Tomber peut faire perdre de l'assurance. En fait, tomber engloutit l'assurance. Et je parle de tomber au sens propre. Depuis ma chute en mai, je visualise au moins cent fois par jour que je vais me péter la gueule à quelque part. Quelques marches innocentes. Chaîne de trottoir insignifiante. Monter dans un vulgaire autobus. En descendre. À chaque fois, je me dis que je vais - et je me vois - tomber. Je sens le vide, l'absence de sol pour recueillir mon pied. Je sens ma cheville se tordre. Elles finissent par passer, ces visions. Je n'ai qu'à m'arrêter, fermer les yeux, chasser l'image, rouvrir les yeux, et prendre mon temps. Chacun de mes pas devant un obstacle est calculé. Je m'applique avec soin. Puis j'accélère ma démarche, je reprends ma route.

J'ai déjà connu la discipline. Celle qui me faisait faire des redressements assis, des pompes et une série d'étirements tous les matins, du lundi au vendredi (je me donnais congé la fin de semaine). Celle qui me faisait bannir de mon alimentation toute nourriture communément appelée «cochonnerie», ou presque, et qui ne m'en permettait que très peu souvent (genre aux Fêtes ou aux anniversaires). Celle qui me faisait rendre tous mes devoirs et travaux à temps. Celle qui me faisait laver mes cheveux à tous les jours, pour qu'ils soient plus beaux et plus faciles à coiffer. Celle qui me faisait arriver toujours à l'heure, et même à l'avance, des fois trop. Maintenant je ne me fais plus chier avec tout ça. Je me dis parfois que je devrais peut-être trouver un juste milieu. Je me dis aussi que c'est au tour des autres d'attendre.

Tout à l'heure, l'air avait la même odeur que celle des soirées qui précédaient l'automne et qui entouraient mes rentrées scolaires alors que j'étais au primaire. L'air en avait la même fraîcheur. Mes amies et moi étions toujours dans notre «mode été», et nous profitions de la charge légère de devoirs que nous donnaient nos enseignantes au début de l'année pour jouer dehors jusqu'à la noirceur, ou jusqu'à ce que nos parents nous rapatrient dans nos maisons respectives, parce qu'il y avait quand même classe le lendemain. Il fallait bien que quelqu'un soit sage. L'air sentait celui qui a bercé les petites filles de mon enfance, et qui les a regardées jouer à la cachette ou au chat glacé. Et les feuilles vont tomber bientôt. Ce sera magique.

Les trois paragraphes précédents n'ont aucun lien entre eux, mis à part le fait qu'ils émergent d'idées qui m'ont traversé l'esprit aujourd'hui.













jeudi 3 septembre 2009





C'est une belle leçon d'humilité.
Je ne suis pas irrésistible.


--> Se répéter ces 2 phrases 5 à 10 fois par jour, tout en ingérant les portions quotidiennes recommandées de fruits et de légumes, pourquoi pas.