dimanche 31 janvier 2010





I don't have a high opinion of my own person, especially these days. Therefore, I rely on other people's opinion to convince myself that I am not as bad as I believe I am. I know I should build my own ideas and not care about what everyone else thinks. But I can't help it, I do care. I care about what you think. And right now, knowing you can't talk or even look at me, 'crushes me right into pieces. It's unbearable, really. I made a fool of myself, and ruined everything. How am I supposed to go on? Pretend I'm ok? I'm not ok. And how am I supposed to believe that I will never hurt anyone else again? Because I do not seem to learn the right lesson. Mistakes are just things I do repeatedly with some small variants. I loathe myself.











J'ai un rêve, ou un fantasme. J'ai 35 ans, tu en as 32. On se croise sur la rue, quelque part entre St-Roch et St-Sauveur. Ça fait, quoi? Des années, des années, des années qu'on ne s'est pas vus. Je te remarque en premier, bien sûr. Fais semblant de ne pas t'avoir vu jusqu'à ce que tu me vois et que tu réagisses. Que tu m'abordes. Et là je vois, dans tes yeux. Tout va. Tu m'as pardonnée de t'avoir harcelé, de t'avoir mêlé à cette magouille entre mon ex et moi, toi et moi, et toi et lui, meilleurs amis, colocs, et bien d'autres choses encore. On a parlé de votre dernière tournée. Je t'ai avoué avoir acheté tous vos albums. M'être imaginé que j'aurais fait partie de la gang, la première fois, que j'aurais été celle en charge du kiosque de marchandises et de produits dérivés ou je sais pas quoi encore, n'importe quel prétexte pour être là. Mais que je savais bien que j'avais tout fait fouerrer. Tu prends des nouvelles de moi. J'ai sûrement de quoi t'impressionner, beaucoup plus que maintenant, genre je termine mon troisième roman, bla bla... T'as sûrement trouvé l'Amour, celui que tu cherches depuis que je te connais. Et moi j'en suis encore à me balancer entre 2 ou 3 joujoux. Je me demande lequel de nous deux est le mieux, et je sais que c'est toi, parce que moi je n'ai rien compris, et que moi je n'ai pas de principes, et que moi je suis faite pour brûler en enfer.

On se quitte sans trop de cérémonie, en se disant «à la prochaine». Il n'y aura peut-être pas de prochaine fois. Il fut un temps où je croyais que vous, le groupe, étiez tout ce que j'avais au monde. Maintenant j'ose espérer que je survivrai sans vous.




mercredi 27 janvier 2010




J'envie les gens qui ont de la conversation. Comme ceux que j'aime observer dans les bars et que je tente de déterminer s'ils sont en train de vivre, disons, les premiers instants de leur couple, une portion de ce qui s'avèrera être une aventure d'un soir, la transformation de «amis» à «amants», ou les prémisses d'une romance mouvementée. Je les regarde, ces duos d'homme et femme, homme et homme ou femme et femme, et je me demande ce qu'ils peuvent bien se dire pendant si longtemps. De quoi parlent-ils? Comment font-ils pour entretenir l'intérêt de celui qui est devant eux? Parce que moi je n'ai pas de conversation. Ou si peu.

Puis je continue à les épier et je tâche de décoder cet intrigant phénomène qu'est l'attirance physique. J'essaie de ne rien manquer : le corps penché vers l'autre, les lèvres et le menton qui frôlent l'oreille de l'autre, les genoux qui se touchent, une main qui parcourt le dos, les yeux bien attentifs à ceux devant soi, les sourires échangés, les rires... Dans ces circonstances, la proximité pourra toujours se permettre de prendre pour prétexte la musique trop forte. Et l'ivresse explique beaucoup de choses aussi.

Il m'est arrivé d'avoir de très bonnes discussions, one-on-one. Mémorables, même. Plusieurs de mes premiers baisers ont été échangés dans l'antre d'un bar quelconque. Je m'ennuie de ce contact, de cette séduction, je m'ennuie des mots entre deux personnes, des efforts déployés pour faire rire l'autre. Et oublions l'endroit, l'heure ou le taux d'alcoolémie dans le sang, tiens. Je veux être dans un McDo la prochaine fois qu'on m'embrassera.

Non, c'est juste que... Être attirante me manque.








lundi 25 janvier 2010




J'ai trop pensé à toi. À tout ça. Et ça donne que je ne peux plus dormir; je n'ai plus rien à rêver. Rien à rêver que j'aimerais m'imaginer, du moins. J'ai mal à la nuque, encore, de m'être étendue toute croche. Ou d'avoir fixé l'écran. J'aimerais parler à quelqu'un. Personne n'est debout, ici. Je vais tenter de rejoindre la France. Et voilà le décalage qui ferait bien mon affaire...

Il pleut dehors? C'est moche. J'ai terminé la lecture de Les Troutman volants, de Miriam Toews. Je vais m'ennuyer de cette famille... Ils sont disjonctés, toute la gang. Leur périple vers le sud des États-Unis fut des plus amusants à suivre, à défaut de trouver un adjectif plus approprié pour cette histoire à 5h30 du matin. Qu'est-ce que je vais lire maintenant?

Ignacio réclame que je regagne le lit. Il n'a peut-être pas tort : le cajoler pourrait bien me détendre. Foutues heures trop longues quand elles ne le devraient pas! Les photos. Une chance qu'il y a les photos, pour faire passer un peu de temps. Allez. J'embrasse Capicolle et je retourne au front voir si les nouvelles sont bonnes.





lundi 18 janvier 2010





Il y a des vertiges qui restent encore. Qui me prennent et me ligotent, même si je voudrais bien ne pas les laisser faire. Même si j'aimerais être plus indépendante.

Le vertige quand je suis seule. Quand je n'ai rien de prévu et que je me retrouve face à moi-même. Je dois me nourrir. M'occuper. Me divertir. Les responsabilités. Les heures à remplir. La culpabilité face aux choses que je devrais faire mais que je ne peux me résoudre à accomplir. Les heures, mais pas d'attente, ne pas savoir quoi espérer, le néant, ne pas avoir de but, ne pas savoir pourquoi demain... Tout ça, et un ravin, une falaise, un puits sans fond : la même chose pour moi.

Il faudrait que quelqu'un me prenne par la main et me dise quoi manger. Comment le préparer. M'invente un programme pour la soirée. M'éloigne de l'écran d'ordi. Me fasse rire, me fasse la lecture, me borde. M'embrasse avant les rêves.

Des vertiges, comme ça, encore au-dessus de ma tête. Façon nuages, et le tonnerre gronde. Et je n'ai pas de parapluie. Je vais y goûter encore, je le sens. Je veux que les ombres se taisent. Je veux mon équilibre. Je veux avoir quelque chose à attendre.





dimanche 17 janvier 2010





I'm 25 and bitter today. I have expectations that are only as great as the deceptions that follow. I don't know why I keep hoping... I guess some things do not change with age.

Now I wonder what was it that I was doing on my previous birthdays that was so memorable. Girly, childish stuff until I was like, ten, I guess. Friends - no boys besides my neighbor who happened to be my best friend for a few years - came over and we played in the basement, ate cake upstairs before I opened a bunch of presents and thanked them all for coming, handed them one famous "sac à surprises" I had organised and filled with my mother during the previous week. For my 13th birthday, I remember my friends threw my a surprise party at Mélanie's house, and the guy I liked joined us later on and he and I ended up cuddling and dating afterwards. One time four friends of mine bought me a pi~nata full of useless, colorful and fun stuff, the kind of stuff only I would love to get. I recall opening the damn star with a rule because I couldn't find my brother's old baseball bat. The year after, my mom paid for a pool party. I think that was my first unsupervised party - minus the lifeguard - and the night ended with a meal at my then favorite restaurant. Once, I was sick with a cold on my birthday. My then boyfriend put me to bed after dinner at my Granny's and offered me a relaxing massage. That was sweet. Another year, I was out with friends I had met at the university, we played a daring game (spinning the salt and pepper 'cause we had no bottle) during which I had to bit a girl's year lobe, kiss another girl and grab a dude's ass. Luckily, the evening picked up a little for me when a new male friend admitted that it was me he "wanted" the most. We went out for a while and it ended like that. Nice flirt, though. Then two years ago, I almost literally threw myself at the guy who would turn out to be my boyfriend for the following year. Stalked him on the dance floor, kissed him, he led me back to the table where we kissed for the rest of the night. Was a real gentleman, took my number and made sure I got in a cab and got home safe. Last year, he was still by my side, had been through all of my hospital stay. We went shopping with my sister. I was broke, my sister knew it and she bought me a couple of things on sale that she saw I liked.

For my 25th birthday, I thought of doing something big. Went to a little house party last night. I feel like I'm slipping away from most of those people. Is it just my imagination? Oh I don't want to think about that... I will eventually get something big, but only on the 30th. The Freatz will be playing at the Bateau de nuit, on St-Jean Street, and I intend to p-a-r-t-y. We're supposed to celebrate my special day and my friend Maude's. Again, I am putting a lot of hopes in a single night. Will I be disappointed again?

I am supposed to go hang out with a couple of friends soon. But right now I am just sitting here and listening to some Bob Dylan's tunes. I hear his harmonica hit the first notes of I Want You and I feel like crying. I find this song so heartbreaking, in a way. Then again, I just look at my cats and tears form in my eyes. Perhaps my hormones are to blame.


"But it's not that way,
I wasn't born to lose you.
I want you, I want you,
I want you so bad,
Honey, I want you."


Bob Dylan, I Want You



samedi 9 janvier 2010





Je fais la vaisselle je bois du jus de fruits directement du contenant j'amuse les chats avec une ficelle de plastique blanc, ficelle que l'on retrouve sur les repas livrés de chez St-Hubert ou sur les boîtes de livres de Socadis c'est samedi soir l'ami est passé pour le souper puis est reparti j'ai enfilé mon peignoir rouge je ne sors pas je parle avec des gens loin via MSN je pense aux deux autres avec leur gros camion et leurs boîtes et je me rappelle que ceux-là ont été mes premiers complices ici je fouille Facebook en quête de nouveautés insignifiantes je regarde les chats l'un embête l'autre petite soirée dans Saint-Sauveur je m'endors je lirai je rêverai.

Je ménage la ponctuation mais pas le souffle j'oublie les règles sauf celles que j'ai envie de briser.





mercredi 6 janvier 2010






Tu sais que tu as vieilli quand tu te promènes dans ton ancien quartier et que tu te fais la réflexion suivante : «Voyons! Les maisons sont donc bien rendues petites!»
Eh oui. C'est ça, grandir, j'imagine. Dépasser les maisons de son enfance, ou du moins en avoir l'impression.







lundi 4 janvier 2010




En ce début d'année 2010, je me sens être n'importe quoi, devenir plusieurs choses... Je me désincarne, ne comprends rien à la plupart des trucs qui arrivent. Je suis en train de perdre mon intelligence, mon éducation, mon civisme... Je ne veux plus de théorie. Je veux pratiquer, seulement. Peaufiner, redéfinir. La vie, les valeurs. C'est un tournant, un nouveau cap, pour moi. Et j'en profite pour faire ma liste annuelle.

J'aime
  • Dexter. Définitivement une série qui a su me faire rebondir, cet automne.
  • et Michael C. Hall, tiens. L'interprète de Dexter et de David, un des fils Fisher dans la sublime série Six Feet Under. Son jeu d'acteur m'impressionne vraiment.
  • la bière blanche rosée d'hibiscus, de la brasserie Dieu du ciel. Dé-li-cieu-se.
  • The Freatz. Leur site n'est pas très à jour, mais ça vaut la peine d'y jeter un coup d'oeil et d'écouter les chansons disponibles. De grandes choses s'en viennent pour ces hommes que j'adore (lire: un album)!
  • Manu. Il s'arrange toujours pour être là, de quelque façon que ce soit, et peu importe sa situation géographique par rapport à la mienne. And he's my dream mate :)
  • MES CHATS. Et dormir avec eux, Capicolle sur l'oreiller tout près de ma tête, et Ignacio étendu sur mes jambes.
  • l'album Fantasies, de Metric. L'ami et moi l'avons écouté en boucle pendant plus de 2 mois.
  • aller voir Matthew Good en concert. Cet homme.
  • que 2009 soit finie.
  • me faire dire que je sens bon. Ma brume à la vanille fait fureur!
  • me trouver de nouveaux fringues et accessoires que personne d'autre ne porterait.
  • m'occuper du site de la librairie Vaugeois.
  • qu'on me fasse découvrir des groupes musicaux.
  • développer de nouvelles amitiés.
  • les anniversaires.
  • la littérature jeunesse. J'ai découvert, au cours de l'année qui vient de s'achever, de grands auteurs et des illustrateurs très doués qui ont su m'émerveiller et m'attendrir devant leurs personnages si attachants (je pense à Mélanie Watt, Alain M. Bergeron, Sampar, Christiane Duchesne, Oscar Brenifier, Jacques Després... et j'en oublie trop).
  • le bébé boxer de mon frère et sa copine, Max. Il ne sera plus petit encore longtemps, à 3 mois, le paquet pèse déjà un beau 25 livres!
  • n'avoir aucun principe, ou à peu près.
  • l'humour.
  • faire passer le temps à l'appart coin de la Reine et de la Chapelle.
  • feuilleter des beaux livres à la librairie après qu'un client ait demandé qu'on le déballe pour le regarder.
  • les jus Oasis.
  • le sucre, sous presque toutes ses formes.

Je n'aime pas

  • avoir les ongles trop longs. Je trouve ça accrochant. Plus jeune, je me les coupais tellement court que j'avais mal au bout des doigts pendant 2 ou 3 jours suivant ma manicure. Ça saignait, aussi. Ce devait être ma prédisposition à l'auto-mutilation.
  • être la freak qui se donne beaucoup trop d'importance dans vos vies.
  • avoir à dire au revoir.
  • me chicaner avec l'ami.
  • la pluie en hiver, et tout ce qui me laisse détrempée.
  • la télé-réalité. Je n'en dis pas plus.
  • avoir perdu toute bonne habitude alimentaire. J'imagine que ça se retrouve.
  • ne pas être capable de terminer mon manuscrit.
  • Walmart. Me promener dans un de ces magasins s'avèrent être pour moi une expérience des plus déprimantes. L'éclairage, la grandeur des lieux, les gens, les vestes bleues des employés, les produits... J'ai dû m'y rendre aujourd'hui pour effectuer l'échange d'un cadeau que j'ai reçu. Je crois pouvoir me passer de ce genre de visites pour les cinq prochaines années.
  • ne pas lire assez.
  • n'avoir aucun principe, ou à peu près (ça a du négatif, aussi).
  • blesser les gens autour de moi parce qu'on ne partage pas les mêmes valeurs et opinions.
  • blesser les gens tout court. J'ai peut-être l'air d'avoir aucun sentiment, mais je n'y prends pas plaisir, vous savez.
  • prendre les choses pour acquis.
  • ne plus savoir qui je suis, vraiment, ni ce que je veux.
  • l'hôpital. Tous les hôpitaux, tous les types. Et aussi que ma grand-mère y soit encore.
  • qu'on ne réponde pas à mes messages.



vendredi 1 janvier 2010




It's never enough. And I can't bare the thought of having to wait two more years before I see you again. But then I will wait and I won't really notice how long it's been until you ask me when was the last time we met.

It's never enough, you know? One evening. To sum up everything. To collect every bit of each other. To do all the things you wanted to. And try to make the most of it before the night is over.

I want you to be my almost-neighbor again. I want to be able to run to your door in the middle of the night, roll around in the snow, talk face to face, watch Friends and Coupling on your couch. I want to see you and hug you every other day.

'Cause it's never enough.