mardi 26 avril 2011




Elle se trouvait belle au vent, sous ses épaisseurs de laine. Se trouvait belle, les cheveux sans retenue, un foulard noué nonchalamment autour du cou, des bottes de pluie aux pieds. Se trouvait belle sans s'être vue. Une assurance née dans l'ignorance.

Le ciel gris et les bourrasques l'accompagnaient. Elle aimait lorsque le soir tardait à s'installer, parce que le jour avait été sombre de toute façon. Aimait qu'il n'y ait personne dans la rue, qu'elle soit la seule à se foutre d'être aux abris ou non. Sentait que la pluie était inévitable.

Elle rentrait sans se presser. Avait tout son temps. Tout son temps pour ne faire que ça, avoir tout son temps. Cette sortie rachetait sa journée, déjà pas si mal. Elle était belle, dehors au vent. Personne ne l'attendait et elle n'attendait personne. Personne. Elle se trouvait belle.




mercredi 20 avril 2011









Je vous parle d'une banane. Sans arrière-pensée ou sous-entendu croche. Une banane, donc. Jaune. Elle regrette sa pelure, la grande. Elle s'est défait trop tôt de son enveloppe. Il fait tempête pour les fruits aussi.









dimanche 17 avril 2011





London town
My heart is falling down
Will it break on the ground
For you
I'm in love in London town

Je cherche la bonne recette
Qui fait que si tout s'arrête
Ma peine resterait discrète
Discrète

Mais nous nous sommes envolés
Oui nous nous sommes soulevés
Et j'ai peur de mon coeur
Cassé

London town
My heart is falling down
Will it break on the ground
For you
I'm in love in London town

Deux oiseaux dans l'espace
Ton reflet dans la glace
Mon chagrin qui ne passe pas

Et ce doux souvenir
De nous va-t-il vieillir
Comme une carte trop pâle
Trop pâle ?

Y a-t-il un élixir
Une formule à écrire
Pour prolonger la fête
La fête ?

Pour réveiller Juliette
Avant que les coeurs ne s'arrêtent
Pour recoller les miettes
Les miettes ?

London town
My heart is falling down
Will it break on the ground
For you
I'm in love in London town

mardi 12 avril 2011





Est-ce que

Quand

Franchement


][ ][ ][

Je ne termine plus rien.


Je vis de fruits et j'emballe ma faim.




][ ][ ][


Si tu la vois

N'aies pas ce

Doucement


][ ][ ][


Je suis ce qu'on me laisse bien.

Je n'invente pas de néant.

Je fuis, je fuis tout ce qui n'est rien.


][ ][ ][


J'ignore

Je l'







vendredi 8 avril 2011





Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.

Si je ne peux pas le voir alors je ne veux plus te voir.




Je mélange tout.

Je suis gâtée, égoïste.

Je ne suis pas capable de mieux.





mardi 5 avril 2011





Baboune déprime pas contente mauve chagrin peine morose moral à plat les bleus mauvaise humeur tristesse colère vide apathie trouble brouillard abattement amollissement découragement maussade taciturne sombre terne renfrognement tourment mal tracas souffrance irritation courroux aigreur ressentiment rage rancoeur bouderie torpeur léthargie engourdissement pas d'accord insipide pas envie pas capable le reste de la marde.
















C'était prévisible.

C'est rien de personnel.


Voilà. Ci-haut, comment réduire à deux des phrases les plus plates de l'Univers toute cette histoire de merde.

Je me sens beaucoup mieux maintenant.




lundi 4 avril 2011

Une petite liste :



J'aime...



  • les fourmiliers. Quelles bêtes!


  • les expressions «Plaît-il?» et «Que nenni». J'aime bien utiliser la première dans une conversation ordinaire;


  • Gorillaz. Ce groupe est doté d'un génie tout à fait surprenant et plaisant à écouter;


  • l'album Wolfgang Amadeus Phoenix, de Phoenix;


  • le film Before Sunrise, malgré que la photo sur le dessus du boîtier soit d'un quétaine insurpassable. Je me suis finalement décidée à le regarder, parce qu'il y avait déjà quelques années que j'avais été submergée par sa suite, Before Sunset. Ça en a valu la peine. Il ne se passe pas grand-chose dans ces films, mais les dialogues sont solides et le naturel des deux acteurs, Ethan Hawke et Julie Delpy, est saisissant, de même que la chimie entre eux;


  • avoir réussi mon objectif de lire presque tous les finalistes au Prix des libraires cette année. En fait, je les ai tous lus sauf deux : je n'ai pas terminé Purge et je n'ai pas touché à L'homme inquiet, sachant déjà que je ne voterais pas pour ce Henning Mankell, à tort ou à raison;




  • Marc Séguin. Cet homme humble est un artiste de grand talent, et j'avais apprécié son roman La foi du braconnier;


  • le blog (désormais terminé) Portraits as Living Deads. J'adore le concept, surtout la partie des cent premières personnalités dessinées tel qu'on les a retrouvées mortes;


Je n'aime pas...




  • me faire bullshitter;


  • ce moment-là, très précisément;


  • tes foutus silences;


  • les marques que laissent les bas au-dessus des chevilles après qu'on les a enlevés. C'est pas chic;




  • me rendre compte que je choisis toujours la caisse où l'attente est la plus longue, à l'épicerie ou ailleurs, peu importe si je vais où il y a le moins de personnes dans la file. Je crois que cette malédiction me vient de mon père;


  • tirer, malgré les apparences;


  • devoir prévoir à l'avance ce que je vais porter. J'ai de la difficulté à choisir mes vêtements deux minutes avant de m'habiller, alors faire des bagages, pour moi, ça craint;


  • me taper une heure d'autobus pour aller travailler, et une autre heure pour revenir après la journée. Une chance, ce n'est que temporaire. Deux semaines et je regagnerai mon espace à proximité de tout, ou presque!