mardi 21 août 2012






On peut dire que je suis une fille de mon époque.  Ce que ça veut dire, ça, c'est que je pourrais sans doute vivre sans Internet, sans iPod, sans DVD ou autres technologies dont je fais l'usage, mais je n'en ai pas envie.  Ça ne me tente pas.  Je veux ces trucs qu'on branche autour de moi, je les veux à ma disposition, que je puisse toujours m'en servir quand ça me chante.
Je me dis que je pourrais bien vivre quelques jours en forêt ou en campagne, je suis capable de profiter uniquement de la nature, me balader, m'asseoir près d'un feu, lire, me baigner...  Mais la perspective de me rendre et de demeurer pour une période prolongée dans un endroit privé de réseaux, de fils et de connexions ne me dit rien.  Tout simplement.  J'aime voguer sur le web.  Vérifier si j'ai de nouveaux messages.  Je peux m'en passer.  Mais ça ne me tente pas.
Je suis une fille de mon époque, née à la fin du XXe siècle, ce qui fait de moi une adulte bien ancrée dans le XXIe.  Je choisis parmi les objets qui me sont offerts et c'est moi qui décide d'en faire une utilisation adéquate, modérée ou exagérée.  C'est mon privilège.  Je suis consciente qu'il y a de l'abus.  Je sais que je passe trop de temps sur Facebook.  Mais je sais aussi qu'avant les réseaux sociaux, les gens avaient d'autres façons de perdre leur temps.  L'idée de Zuckerberg n'en est qu'une nouvelle, une autre de plus, mais ça n'a pas créé le problème, seulement fourni un nouveau symptôme.  Je crois que tout est question de gestion ici.
Prenez la climatisation en été.  Je crois que j'en ai désormais besoin par temps de grande chaleur et/ou humidité.  Pas pour vivre, quand même, mais pour être confortable.  Oui, avant on se débrouillait très bien sans.  C'est sûr qu'on peut repousser les limites du confort à l'infini.  Tout peut être mieux, plus efficace, plus performant, plus rapide.  L'humain a le don de s'inventer des besoins, c'est connu.
Je ne dis pas qu'on doit poursuivre dans la lignée et abuser jusqu'au trop-plein.  Je dis juste qu'il n'y a rien de mal à aimer ce que notre époque nous offre.  Même si tout ce qui se trouve sur le marché n'est pas nécessairement bon, que la consommation semble au plafond et qu'on est tous, paraît-il, des alcooliques/pervers/obsédés/matérialistes/individualistes/pollueurs/et/j'en/passe.  L'humanité ne s'est pas fait avoir encore complètement.  Faut y aller avec son gros bon sens, j'imagine.  Mais là-dessus, comptez pas trop sur moi pour donner l'exemple.

















dimanche 19 août 2012





Si la vie était juste, et que je remplissais tous mes devoirs de bonne citoyenne, j'oserais dire qu'il existe sur cette planète des gens célèbres avec lesquels je ­«devrais» être, ou avec lesquels je devrais à tout le moins passer du bon temps.  Vous savez, ces personnalités connues qui ­«nous reviennent de droit», dans nos têtes de personnes ordinaires qui aiment fantasmer sur les vedettes?  Un peu comme Ross et Rachel avaient fait dans Friends, lorsqu'ils avaient chacun mis sur pied une liste de cinq célébrités avec lesquelles ils avaient le droit de passer la nuit, si l'occasion se présentait.

Je partage donc avec vous le nom de ces individus dits «publics».  Si quelqu'un d'entre vous en connaît parmi ceux-ci, prière de le(s) mettre en contact avec moi.  Merci.


Ceux à qui je ne dirais pas non, advenant l'improbable...

  • Sébastien Ricard.  Il m'a déjà fait la bise...
  • Joseph Fiennes.  Un des personnages principaux de mon manuscrit toujours inachevé, Thomas, lui ressemble étrangement.
  • Patrick Hivon.  Une de mes cousines a déjà travaillé avec lui et une autre l'a déjà invité à l'anniversaire de son fils.  Je viens de le croiser à Valcartier en plus, dans l'Amazone.  Les degrés de séparation sont de mon bord, ici...
  • AJ McLean.  Oui oui, le dude des Backstreet Boys au passé trouble.  J'adore sa voix.  Je m'assume.
  • Louis-José Houde.  Même durant sa période de coupe de cheveux horrible style pad, j'aurais fait un bout de chemin avec, je crois.






mercredi 15 août 2012





Ben voilà c'est fait, mon grand frère est marié.  Ça a été plus qu'agréable de prendre part aux festivités qui entouraient l'événement.  Ce genre d'occasions amène toujours son lot d'anecdotes et de souvenirs, agréables ou pas, et ce mariage ne fait pas exception à la règle.  Remarquez qu'il en contient davantage d'heureux que de malheureux, selon moi.

Tout d'abord, le prêtre.  Caius Pupus en personne, pour ceux qui ont vu Les douze travaux d'Astérix.  Il parlait aussi lentement, avec aussi peu d'entrain, mais sans aucune diction ou articulation que ce soit.  Je dois bien avoir saisi environ quatre mots de toute la cérémonie.  Et il se déplaçait aussi lentement qu'il s'exprimait.  J'étais certaine qu'il souffrirait d'un arrêt cardiaque ou de n'importe quel autre malaise à tout moment.  Pendant un instant, j'ai cru que si ce n'était lui qui mourrait sur place, ce serait moi.  D'ennui, vous voyez.  Après la messe, qui s'est tout de même déroulée rondement, il y a eu la réception.  Nous avons accueilli les mariés avec des confettis, nous avons dansé.  Et même : MON PÈRE A DANSÉ!  Une bonne partie de la soirée, et jusqu'à la fin.  Ma soeur et moi avons eu droit à la danse père et fille(s).  D'agréables moments.  J'ai eu la surprise d'assister au numéro que mon frère avait préparé lorsqu'est venu le temps d'enlever la jarretière avant de la lancer aux messieurs célibataires.  Il s'est improvisé danseur à gogo le temps d'une chanson et c'était, ma foi, très réussi!  Pour vous rassurer, parce qu'il y avait bien des grands-parents, des tantes, des oncles, des parents et des enfants présents, il s'est arrêté à la chemise... 

Le lendemain, nous fêtions son anniversaire.  Un barbecue avec la famille et les amis.  Même Max, le chien boxer, avait enfilé son noeud papillon pour ses apparitions.  Beaucoup trop de bouffe en si peu d'heures...  Il y avait même des excellentes ployes, préparées par Lisa, une de demoiselles d'honneur.  Un peu de soleil, de la pluie, un petit feu, de l'alcool, un jeu de cartes pour lequel j'ai inventé la pire règle, paraît-il (toujours garder un oeil fermé, c'est vraiment souffrant à la fin).  Du plaisir.

Le dimanche a été plus que relaxe.  Lecture, sieste, moment peinard en soirée devant la télé avec ma mère, ma soeur, mon frère et ma nouvelle belle-soeur.  Il y a des gens qui accumulent beaucoup trop et vivent donc dans une DUMP, vous le saviez?  Je pense ici à l'émission Hoarding : Buried Alive, l'émission qui passait alors à TLC.  C'est vraiment horrible.  C'est pire que ce que l'on peut imaginer.  Un cadavre de chat a été trouvé enfoui sous la crap, des meubles et des articles divers dans la demeure d'un couple...  Un cadavre vieux de plus de deux ans!  Hal-lu-ci-nant.

J'ai regagné Québec lundi.  J'ai compté quatre cadavres de mouches trouvés ici et là dans l'appart à mon retour.  Merci les chats (au moins ce n'était pas les leurs?!).  Hier, nous sommes allés jouer dans l'eau à Valcartier.  J'ai entendu mon frère prononcer "ma femme" pour la première fois.  Il a encore besoin d'un peu de pratique...!  Nous avons vu une marmotte en bordure de l'Amazone en train de grignoter et de vraiment se foutre de tous ces gens qui la pointaient du doigt ou qui pataugeaient bruyamment dans l'eau.  J'ai aussi vu Patrick Hivon, le comédien.  Aujourd'hui, j'ai réécouté Walk the Line et je me suis acheté un calmar.  Sergio J. Squid, qu'il s'appelle (grâce à Hugues).  Et puis je me suis demandé ce que pouvaient bien faire des boxers sur le trottoir tout près de la porte de mon bloc, et comment ils ont atterri là.  Des rayés rouge et noir, avec une espèce de logo.  Alors si jamais vous cherchez les vôtres...












lundi 6 août 2012








Osheaga.  Ma première expérience.  Je vous en livre les moments forts et mes impressions:

Vendredi, mon ami Hugues et moi sommes arrivés sur l'Île Sainte-Hélène, au Parc Jean Drapeau, vers les 13h.  Premier contact avec les produits vendus sur place : les dé-li-ci-eu-ses limonades maison du stand Le Lemon.  C'était le début d'une histoire d'amour qui a duré tout le weekend, à coup de deux limonades chacun à chaque fois.  Arrivés à temps pour le début de la performance de The Walkmen, premier groupe que je tenais à voir.  Ils n'ont pas joué énormément de morceaux que je connaissais, mais je n'étais pas déçue pour autant.  J'ai alors enfilé les trois chapeaux de fête que je me devais de porter si je voulais une bière gratuite (conséquence d'une espèce de pari avec Hugues, j'ai gagné ladite bière, ce qui revient sensiblement au même prix que les 5,28$ que j'ai dû débourser pour le paquet de chapeaux...).  On a bien ri avec ces trucs, je me suis fait souhaiter bonne fête au moins quatre fois, on m'a dit plusieurs fois à quel point on les aimait, un dude a voulu jouer du bongo avec...  Good times, vraiment.  Deuxième show, celui de Of Monsters And Men, dont je ne connaissais qu'une seule toune qu'on m'avait fait écouter deux jours auparavant.  Ils sont très forts, c'est sans contredit ma découverte de la journée.  Et c'est vraiment durant ce concert que j'ai pu saisir l'ampleur d'une mode qui me semble typiquement montréalaise : l'exposition sans retenue du soutien-gorge.  Sans compter la quantité phénoménale de torses nus et de hauts de maillots rencontrés.  Comme a si bien dit mon ami André, "On se croirait au Village des Sports!"  C'est vrai qu'il faisait très beau et très chaud.  Mais vraiment, mesdames, se balader en brassière?  Il me semble qu'il y a des pièces de vêtements qui devraient être vues par le plus petit nombre de personnes possible.  C'est peut-être mon côté prude...  Mais bon, les dessous à l'air, ça ne nous a pas arrêtés pour autant.  Next stop : Franz Ferdinand.  Que je n'ai pas vu, mais entendu, les gens devant moi étant des géants.  Mais ça sonnait très bien!  Une bonne énergie.  Parlant d'énergie, celle de Florence de Florence + The Machine m'a un peu freakée.  On l'aurait dit sortie tout droit d'un livre de fantasy et elle faisait un peu space, avec toutes ces invitations à donner un hug à son voisin.  Je crois qu'elle, je préfère vraiment l'entendre à la voir.  Ensuite, je suis allée toute seule comme une grande voir MGMT.  J'ai eu droit à un échantillon de foule un brin désagréable, et le groupe n'a rien offert d'extravagant en frais de spectacle, mais j'ai beaucoup apprécié de me brasser un peu au son de Time to Pretend et Electric Feel, entre autres.  C'est à la fin de ce show que j'ai aperçu le chapeau (pas de fête) d'Alex à travers la masse, je suis donc allée le rejoindre, lui, Éric et JP (à qui je dois maintenant un pichet, j'étais convaincue qu'on ne se croiserait pas de toute la fin de semaine et lui m'assurait le contraire).  Avec eux, j'ai assisté à la performance de The Breastfeeders, qui m'a agréablement surprise.  Ils sont très énergiques, le chanteur s'adresse beaucoup à la foule sur un ton que j'ai trouvé comique, et que dire du Tambourine Man...  Ce n'est pas un groupe que j'écouterais dans mon salon, mais sur scène, c'est à voir!  Bref, une première journée d'Osheaga du tonnerre.  C'était à remettre pour le lendemain, pour l'heure j'étais claquée et j'avais de la foutue crème solaire dans les yeux (c'est ça qui arrive quand on sue trop)  Ai vu en vrac : une pinata en Winnie the Pooh horrible, ben du foin, trop de brassières (je l'ai dit), du fake gazon, une fille avec un short en jeans tellement court qu'on aurait dit un g-string (on voyait les fesses là, pas juste le revers de la fesse!), un arbre crocheté.

Samedi, après avoir déjeuné comme des maîtres grâce à notre hôte, Marc (encore merci!), et être allés quérir nos limonades chéries une fois sur le site d'Osheaga, Hugues et moi nous sommes installés sur les bancs d'autobus placés dans la butte qui fait face aux deux scènes principales.  Mauvaise idée, après même pas une heure, nous étions littéralement en train de cuire sur nos sièges.  Nous sommes donc allés nous faire tremper par l'énorme boyau d'arrosage prévu à cet effet durant Plants And Animals.  Ça a eu un effet salvateur. Nous nous sommes ensuite promenés sur le site, en cherchant les points d'ombre, avons croisé les gars à nouveau, juste assez pour signer leur ballon de plage (c'est devenu une tradition pour eux), puis nous sommes retournés vers les scènes principales pour manger un brin en attendant Garbage.  Pas très loin se tenaient mes amis Phil, Hélène, Caro et André, nous avons passé des bouts de soirée avec eux et aussi avec les gars que nous avons vus à nouveau.  La splendide et toujours très à la hauteur Feist a suivi, puis nous avons entamé un périple vers la Scène des Arbres pour entendre The Sheepdogs, groupe suggéré par Phil et je ne peux que l'en remercier.  Des "pouèles" qui rockent, j'aime ça moi!  Alors oui, nous avons boudé Snoop Dogg/Lion.  Et j'en suis fière.  Ai vu en vrac : encore trop de brassières, des shorts à la taille si haute et aux poches arrière si grandes qu'elles donnent l'illusion d'un cul gigantesque (vive le mauvais usage de ce qui revient à la mode), plusieurs arbres crochetés, un bébé avec des giga-écouteurs, une fille de trop près dans le métro archi-plein, les deux 3 Brasseurs sur Sainte-Catherine, l'ami Milhouse (!).

Dimanche, dernière journée.  J'ai moins d'énergie et en plus il y a des averses.  Hugues et moi faisons un tour à la confiserie sur la Plaza St-Hubert (jujubes!) et aux Délires du terroir pour remercier notre hôte de nous avoir hébergés.  Bottes de pluie aux pieds et lunettes de soleil sur les yeux (le temps était incertain), espadrilles et calotte pour Hugues, nous sommes partis pour le site trop tard pour Passion Pit (ils n'avaient qu'à respecter l'horaire initial, ils ont finalement joué plus tôt que prévu).  Nous sommes demeurés à proximité des deux scènes principales ce jour-là, la fatigue se faisant sentir et le trip de marcher dans la bouette étant passé pour nous.  J'ai donc renoncé à Bloc Party, mais j'avais déjà vu ce groupe.  Notre soirée a débuté avec une averse durant The Shins, qui est passé dans le beurre pour Hugues malheureusement et qui ne m'a pas tant impressionnée, s'est poursuivie avec City And Colour et Metric pour finalement se terminer avec les excellents The Black Keys.  Ce show était très attendu et les hommes ont bien répondu aux attentes de la foule.  La fin d'Osheaga était géniale.  Ai vu en vrac : une fille en leggings noir transparent (je peux donc vous dire qu'elle portait un g-string fuschia) et en brassière rose fuschia (misère!), les membres de ce qui ne peut être qu'une commune ou une secte, ils aimaient beaucoup trop la vie et s'aimaient énormément entre eux, tous genres confondus, et s'échangeaient pièces de vêtements et chapeaux entre deux hugs, des géants qui cachaient même la vue à Hugues pendant The Black Keys, une fille qui m'a pincée pendant qu'elle tassait Hugues pour passer, la file pour attendre le métro la plus lente de l'humanité, et sans doute la plus aliénante aussi, deux chats dans la rue chez Marc avant de regagner Québec, un aussi devant chez moi avant de regagner mon lit.

Osheaga, on se revoit sans doute l'an prochain.