lundi 26 mars 2012





J'appelle pour dire que j'avais pensé ne pas appeler. J'y ai songé. Mais ce n'est pas vraiment mon genre. Mon genre, c'est de t'entendre le plus souvent possible.

Hello.



Je veux savoir plein d'affaires. Pourquoi les chiffres ronds? Qu'est-ce qui fait que je suis dingue? Pourquoi pas maintenant? C'est quoi cette chanson? Dans combien de jours? Pourquoi pas les jujubes? C'est qui le roi de l'Univers? Qui chante cette chanson? Pourquoi les embarras? As-tu toujours existé si tard le soir comme ça? Pourquoi les lundis? Ça dépend de quoi? Pourquoi c'est moi la faible? As-tu peur? Va-t-on encore vouloir danser avec moi? Dormir trop, ça peut tuer quelqu'un? Je suis trop? Les licornes, elles viennent d'où? La légende, elle est plausible? Trois fois, c'est exagéré?

Une chose est sûre : aucune réponse dans ta face.













dimanche 11 mars 2012






J'ai quelque chose à ne pas fêter avec toi ce soir. Viens-tu?

Cette nuit, ça ne fera pas un temps. Moins un été.

Je calcule je n'ai pas peur. Tu n'existes pas.

Tant danser, tant répéter. On ne sait pas.

On ne sait jamais.

On ne s'est vu jamais.



Dans un an, il ne restera plus rien. Des deux côtés.

Ailleurs, parti, pour le mieux. Ou juste le pire.

Des ivrognes, vraiment. Ça adoucit.

Mais toujours, au milieu. Toi.

On ne sait jamais.

Tu pourrais partir jamais.








mercredi 7 mars 2012





Je n'ai pas beaucoup voyagé. Je n'ai pas assez voyagé, plutôt. Je n'ai encore jamais pris l'avion (et j'ai honte de le dire). J'ai fait beaucoup de camping (de luxe) et j'ai visité bien des endroits plus d'une fois, certaines places trop souvent même. J'espère remédier à tout cela et voyager. Voir autre chose. Un jour j'apprendrai à économiser, mettre de l'argent de côté pour bouger. Et un jour je vais faire ma demande de passeport. D'ici là, je rêve et je me fais des idées sur plein de spots.



Destinations de rêve (à mon avis)

  • l'Égypte. Mais l'Égypte ancienne. Je voudrais y aller mais m'y retrouver au temps des pharaons, me promener à dos de chameau, construire une pyramide, je voudrais qu'on me momifie et qu'avant ça je vénère une panoplie de dieux tous plus stylish les uns que les autres.
  • Prague. Peut-être que l'histoire de mon premier manuscrit s'y déroule...
  • la Suède. Je crois avoir pogné mon trip en lisant Millenium.
  • l'Angleterre. Ma grand-mère maternelle est Anglaise, j'aimerais voir un peu où elle a vécu et connaître d'où je viens en partie.
  • l'Allemagne. Ma tante, mon oncle et leurs deux enfants y demeurent. Et puis l'histoire de ce pays...
  • Hawaii. J'irais là plutôt que dans le Sud, dans un tout-inclus. Je sais, c'est pas le même prix...
  • l'Australie. J'amènerais ma soeur et on passerait au moins une semaine à prendre des koalas dans nos bras. On se ferait barrer de tous les centres de préservation de la faune du pays.
  • New York. Parce que t'sais.
  • Boston. Si accessible, en plus. Je devrais me botter le derrière!
  • la Californie. Pour le climat et ses endroits mythiques (San Francisco, Los Angeles, Hollywood...).
  • la Croatie. Si beau!
  • la Nouvelle-Zélande. Pour ramener un kiwi (l'oiseau)!
  • Istanbul. Surtout après avoir lu Parle-leur de batailles de rois et d'éléphants, de Mathias Énard. Depuis, M. et Mme Vaugeois y sont allés et je suis très très jalouse (en fait je suis jalouse de beaucoup de leurs voyages, hehe).
  • le Pérou. Dans mes cours d'espagnol à l'université, je choisissais toujours de parler de ce pays quand on avait une présentation à faire. Et mon amie Ana est d'origine péruvienne.
  • l'Espagne. Pour Picasso. Et pour pratiquer mon espagnol que je ne maîtrise déjà plus vraiment (à supposer que je maîtrisais quoi que ce soit).
  • la Grèce. Le seul endroit où y'a autant de blanc et que je trouve beau quand même!


Destinations de cauchemar (toujours à mon avis)

  • Bagdad. Le nom de ville le plus terrifiant du monde, avouez. Même en faisant fi de tout ce qu'on sait. Ça sonne meurtrier au possible! Bag-dad.
  • la Sibérie. Ça ne m'attire mais pas du tout.
  • le Rwanda. Y'a des pays dont l'histoire m'enlève tout simplement le goût, et c'est sans doute dommage.
  • Haïti. Un peu la même chose...
  • l'Afghanistan. Encore...
  • le Yémen. À cause de Chandler dans Friends.
  • Edmundston (je me trouve très drôle)...
  • la Colombie. Me semble que c'est courir après le trouble. Mais il est vrai que je ne suis pas très d'actualité, peut-être que je tiens là une fausse conception de l'endroit.





dimanche 4 mars 2012







Je suis dans une période sèche, côté lecture. Je ne termine plus les romans que j'entame. Pour une libraire, c'est loin d'être pratique. On dirait que je n'ai aucune patience, aucune pitié, aucune clémence, en ce moment. Je me dis que je n'ai pas de temps à perdre avec des récits qui ne me stimulent pas plus que ça. Seulement voilà, je ne dois pas lire les bons trucs, parce que je tombe sur rien, ou à peu près, qui sache garder mon intérêt. Pourtant c'est clair que des bonnes histoires, il y en a! Mon radar ne doit plus savoir les détecter... Je suis en manque de coups de coeur. Même si j'en ai tout de même connu dernièrement, j'en veux plus. Je veux qu'on me jette à terre. Comme Sophie Bienvenu sait le faire, ou me captiver comme je l'ai été par le recueil Chaque automne j'ai envie de mourir, de Véronique Côté et Steve Gagnon. Les autres, vous êtes où?

Capicolle joue avec un bouchon de liège. Je me demande si c'est acceptable pour une jeune fille comme moi de se coucher avant 21h30 un dimanche soir. Quand on dort ça passe plus vite. Pareil creux. Pareil entre-deux.










vendredi 2 mars 2012






J'entre dans mars comme d'autres boudent : les pieds durs, le regard à terre. Je boude peut-être un peu. Mais pas tant.

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À ton commentaire d'il y a des mois : c'est grave dans la mesure où c'est long. Entre chaque fois. C'est tout. C'est pas plus grave que ça.

Et je ne crois pas qu'on trouve ce qu'on cherche, dans quelqu'un. D'une paire de souliers ou d'une pièce de vêtement, d'un véhicule ou d'une maison, on peut peut-être penser «C'est e-xac-te-ment ce que je voulais!». Mais d'une personne? Non. Je crois pas. On prend ce qu'elle nous offre et on apprend à le rendre ce qu'on veut. On se surprend à aimer ce qu'on n'aurait pas soupçonné. Ça finit par devenir tout ce qu'on souhaite avoir tout près. Et puis après on se dit «Finalement, c'était ça». Je ne parle pas de s'accomoder, ou de se résigner, ou de «faire l'affaire». Non. Ça se fait naturellement. Et c'est là pour un bout, ou pour longtemps.

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J'ai cette manie d'hésiter vraiment beaucoup avant de skipper une chanson dans mes propres listes de lecture. Il m'arrive même rarement d'oser le faire. Je dois me raisonner et me convaincre que la toune en question ne se sentira pas plus rejetée que les autres.

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J'étais plus belle hier.