mercredi 26 juin 2013



 Il y a de ces mystères dans la vie.

Pourquoi...

  • les lames de rasoir sont gardées sous clé ou derrière le comptoir à la caisse dans la plupart des pharmacies?
  •  l'imbécilité?
  • ça me dérange?
  • ne fabriquent-ils pas des parapluies qui ne se briseraient pas à la première bourrasque de vent?
  • j'ai la chanson Let's Make A Night To Remember de Bryan Adams dans la tête alors que je ne l'ai même pas entendue dernièrement? 
  • tu ne veux pas?
  • je n'ai plus jamais envie de cuisiner?  Je n'étais pourtant pas si moche...
  • dans Psycho, les chauffeurs débarquent de leur véhicule du côté du passager?
  • les gens ne voient pas l'escalier dans le vestibule du 1300 avenue Maguire?  Il est pourtant direct en face quand on entre...
  • les shows commencent de plus en plus en retard?  C'est devenu ridicule.  Shows de musique, shows d'humour...  On ne parle plus de quinze ou trente minutes d'attente pour ceux qui sont à l'heure.  Non non.  Ri-di-cu-le.  Et frustrant.  Si vous voulez commencer à 22h, dites-le.  N'annoncez pas que ça débute à 21h pour ensuite faire poireauter ceux qui se sont pointés en attendant que plus de gens s'amènent.  Ça ne fait qu'encourager l'espèce de tendance qu'est celle de sortir le plus tard possible, se faire attendre, ne jamais débarquer à l'heure.  T'arrives dans un bar à 1h du matin?  Mais pourquoi?!
  • je n'ai pas plus d'exemples pour cette liste?  On passe pourtant nos journées à se demander pourquoi...
  • je suis épuisée et écoeurée comme ça?
  • j'ai longtemps pensé que la tête d'un bleuet était en fait son derrière?
  • mon chat roucoule?  J'ignore ce qu'il veut me dire.
  • les choses que je préfère manger contiennent trop de gras et/ou trop de sucre?
  • les points noirs et les poils incarnés existent?  Je ne vois pas vraiment comment en tirer profit...
  • appeler un gâteau un «quatre-quarts perdu aux figues rôties au miel» (Gâteaux de maman, Hachette cuisine, p. 62)?  Un quatre-quarts (déjà là... ça m'a toujours titillée) PERDU?  Pourquoi pas un brownie saoul?  Ou une tarte vague à l'âme?   Tout ça est beaucoup trop lyrique pour une recette...
  • des gens font ça à leur chien? 
  • quand on voit des amoureux s'embrasser ou s'enlacer tendrement, on a tendance à détourner le regard, alors que si on voit des gens se crier des injures ou même se battre, on a le réflexe de ralentir et observer un peu? 
  • autant chialer?
  • revenir sur les mêmes sujets, toujours?  La température, nous deux...
  • ce sentiment de vide et de néant me prend environ toutes les vingt secondes?  C'est comme si je n'avais plus rien devant moi.  Plus rien à attendre, à espérer ou à anticiper.
  • les gens qui font des présentations et qui ne disposent que de cinq ou dix minutes (des fois moins) prennent le temps de dire qu'ils n'ont pas beaucoup de temps mais tellement de choses à dire?  Tant de précieuses secondes sont ainsi perdues!



"Time will help you through
But it doesn't have the time
To give you all the answers 
To the never-ending why"

- Placebo, The Never-Ending Why




mardi 25 juin 2013





La première fois que je les ai entendus, c'était à l'AgitéE à Québec.  Ils étaient encore six.  C'était l'automne, ils venaient de débarquer dans la capitale et mon copain de l'époque était leur plus grand fan.  J'ai été surprise, leurs chansons puissantes ont eu un effet sur moi : il ne s'agissait pas d'un quelconque groupe qui tente de percer.  Ces gars-là l'avaient.  Puis je les ai revus au Nostradamus, où j'ai avoué au plus jeune d'entre eux qu'il était mon Freatz préféré.  Il m'avait refilé sa couronne de plumes et à partir de ce moment-là je voulais qu'il n'y ait que moi qui aie le privilège de la porter.  Je me suis approprié cet objet rapidement et l'ai entouré d'une espèce de possessivité inutile, les plumes étant disparues depuis.  J'ai vécu mon premier après-show chez les gars ce soir-là.  Rencontré celles qui allaient devenir mes «gonzesses», mes groupies alliées.  Je ne me souviens plus exactement du moment à partir duquel je n'ai plus raté un seul de leurs spectacles ou presque, mais je me souviens de ce soir où je me suis rendue à Thetford Mines sans le fan #1 (devenu alors ex) pour les écouter.  Ils jouaient au Sgt. Peppers Pub, nous nous étions fait livrer de la pizza sur place et il y avait un vieux chien qui se promenait dans la foule pendant leur performance.  C'est peut-être là que je suis devenue «une Freatz».  Ils sont tombés à cinq, puis à quatre.  Je les ai suivis à quelques reprises.  Thetford Mines (d'où ils sont tous originaires), Montmagny, St-Jean-Port-Joli, Montréal.  J'ai joué à la groupie, puis je suis devenue une amie, je pense.

Ils sont venus à Québec pour se faire connaître.  Ont loué un appartement à quatre dans le quartier St-Roch, un appart à une seule chambre fermée, une cuisine gigantesque et un salon qu'on pourrait dire double.  Ils avaient installé des draps pour séparer la chambre en deux puis pour séparer un coin du salon, que les deux frères se partageaient.  Intimité zéro, mais j'adorais cet endroit.  Ils m'y ont fait découvrir une tonne d'artistes, m'ont endurée saoule, m'ont accueillie pour regarder des épisodes de Dexter, m'ont prêté un divan pour la nuit, ont donné des shows privés, m'ont laissé flatter les chats, Saké le gros tas noir et Kahlu le p'tit blanc (deux frères eux aussi), m'ont vue danser sur du Ray Charles en buvant du «p'tit carré» et participer à une séance d'étirements impromptue à quatre ou cinq dans l'énorme cuisine, ils ont mis leur cerveau à off eux aussi le temps de quelques émissions imbéciles à V (Wipeout, merci).

Je n'ai jamais connu d'aussi près des gens avec autant de talent pour composer des chansons et créer des harmonies poussées.  Pour les jouer ensemble.  Je n'ai jamais vu un groupe live autant de fois, sans m'en lasser.  Et j'en voulais toujours plus.  Je n'ai jamais connu des gars aussi passionnés.  J'ai souvent dit d'eux qu'ils sont de véritables musiciens, dans tous les sens du terme, avec les clichés et les réalités que ça comprend.  Les egos, les émotions et les extrêmes compris.  Je n'avais jamais vu avant un groupe dont les membres jouent à «l'instrument musical», c'est-à-dire que chacun joue de deux ou trois instruments différents durant un même spectacle.  Maintenant, je le vois plus fréquemment, mais c'était une première pour moi et j'étais fort impressionnée.  Je le suis toujours par eux.  J'ai rabattu les oreilles d'environ tout le monde que je connais avec The Freatz, vantant leurs mérites, leurs chansons, leur talent.  J'ai cru en leur ensemble, en leur produit, en leur créativité.

Par moments, je les ai trouvés jeunes, je les ai trouvés paresseux.  Je les ai trouvés drôles, cons, beaux, séduisants.  Je me suis sans doute trop imposée à eux au début, pour plusieurs raisons, mais jamais ils ne m'ont signifié que je n'avais pas ma place parmi eux, même si je doutais et me demandais souvent si je comptais pour eux.  Je me suis un peu accrochée à ce groupe, étant donné qu'ils sont débarqués dans ma vie au cours d'un entre-deux - mon départ de l'université et mon entrée dans le monde du travail.  Je nous ai découvert plusieurs points communs et aussi bien des différences.  Aujourd'hui, j'espère que la dissolution du groupe ne provoquera pas la séparation de notre petit groupe.  Je tiens encore à passer des soirées à regarder des vidéos sur Youtube, à écouter des tas de chansons jusqu'alors inconnues de moi (parce qu'eux connaissent à peu près tout, c'est fou), à regarder des épisodes de séries américaines, à boire des p'tites bières ou du cidre, à rire, à parler, à regarder un match de hockey, à entendre leurs commentaires douteux, à en émettre moi aussi quelques-uns, à juste passer le temps avec eux.

Le hasard - ou juste la vie - a fait que, quelques semaines seulement avant qu'on m'annonce la fin de mon groupe chéri, je sois tombée sur le film Bus Palladium, qui raconte l'ascension puis la séparation d'un band fictif.  Pendant tout le visionnement, je n'ai pu m'empêcher de faire des parallèles avec les Freatz.  Je pouvais presque associer chacun des personnages à mes amis.  Déjà à ce moment-là, je savais que la fin était plausible.  Ce groupe n'a jamais rencontré tout le public qu'il méritait, et c'est bien dommage.  Leur carrière ne reflète qu'une minuscule portion de leur potentiel et je trouve ça très triste.  Je sais aussi que ces quatre hommes ont le talent nécessaire pour accomplir de grandes choses.  Je ne suis pas inquiète, certains sont déjà bien lancés ailleurs.  Je leur aurais simplement souhaité de vivre ça ensemble, et souhaité au monde de connaître The Freatz.

Les gars, merci pour ces années de rock'n'roll.


The Freatz à leurs débuts, circa 2005 : Bill (que j'ai si peu connu), Alex, JP, Bobby, Pat et Jim.


The Freatz au Festival de la Relève 2011, Thetford Mines, 18 août 2011


The Freatz au Pub 135, Thetford Mines, 18 mars 2012


The Freatz par Cindy Labrecque, juin 2013


lundi 24 juin 2013





Constat : Thetford Mines n'aime vraiment pas les cheveux frisés.



Preuve no 1 :

Jeune fille saoule - Oh, toi t'as vraiment les cheveux frisés..., me dit-elle en caressant une mèche desdits cheveux frisés, presque avec dédain.

Moi - Oui.

Jeune fille saoule - C'est pire que moi..., a-t-elle continué en prenant une mèche de ses cheveux à elle, à peine ondulés.  Bon, là ils sont pas tant frisés, mais...

Moi - Ouais...



Preuve no 2 :

Jeune homme - As-tu déjà joué dans Passe-Partout?

Moi, un peu prise au dépourvu - Euh...  Attends là, tu vas pas dire que je faisais Passe-Montagne?

Jeune homme, en riant, l'air un peu de regretter - Ouais...!

Moi - Wow, toi tu sais parler aux femmes.








lundi 17 juin 2013





Ça me prend si fort que j'en oublie
J'étais monochrome et d'une décennie passée
Que tout cesse, que tout cesse maintenant, vraiment, m'engloutit
Ce ne sont pas les mots qui me font peur, mais l'issue
Si tout se bousille, qu'on se bousille, à plat
La peau étendue et le doute dissout
Dans l'air, je veux toujours avoir à revenir
Plus calme que les autres fois, j'y pense encore, je me dis encore
Ce que ça représente plutôt
J'encaisse
Je froisse mes contours, j'enjambe
La portion stimulante est reconnue
Je crois avoir trempé pour rien
Elle bourdonne, je sursature
Tout d'un coup, tu vois
De plein de manières, de travers
Je gaspille mes jours à mettre de côté
Mais ça me prend si fort que j'oublie










lundi 10 juin 2013





Once upon a time, I had the drive to write.

Now I just sleep and walk.  Sleep and walk.

I'm losing my passions, losing them to rest.

Traded rhythm for waste.




I understand that we don't (understand each other).

Yes I did enjoy it while it lasted.  So what next?  What now...

Let go.  Learn to.  Let go.  Have to.

Time will hurt.













samedi 8 juin 2013






Je me suis arraché la peau
Pour atteindre les fils noirs
Je me suis transformé la peau
En une bouillante mare rouge
Sur mon passage, des cratères
Transformé ma peau
Pour remplir un vide, je creuse des trous
Je gratte, gratte, tasse et tasse
Arraché ma peau
Pour atteindre les fils noirs
Les tirer, les extraire
Libérer mes pores
Une mare rouge
Je me suis arraché la peau