mercredi 23 octobre 2013





Le vendredi 11 octobre 2013

Ma plus belle relation amoureuse n'en aura pas été une.  Ma plus longue relation aura été une non-relation.



Le samedi 12 octobre 2013

Nous sommes au camping depuis hier soir.  Là, ma soeur est partie travailler et mon père est allé en excursion de photos.  Ma mère est partie marcher.  J'ai mal au bas du dos et à l'épaule/bras gauche.  Je suis de mauvais poil.  Je n'arrive pas à me connecter au réseau Wi-Fi.  Voir si tu ne m'aurais pas écrit.  Je me demande ce que tu fais.  Ce que t'as fait, depuis jeudi soir.  Parler me pèse.  Je ne veux répondre à aucune question.



Le dimanche 13 octobre 2013

«Je suis un bout de ficelle.  Tripoté par toutes les dames du club de couture.  "Non, pas celui-ci", "Trop pâle", "Il a l'air sale celui-là".  Bien sûr, la plupart préfère débuter avec une bobine neuve, mais je suis de ceux qui croient en l'utilité des retailles.  Ça peut toujours dépanner.  Encore chanceux qu'elles ne m'aient pas jeté.  Mais j'ai foi.  Un jour, je servirai.  Pour rapiécer un vêtement, guérir un ami en peluche...  Oui, un jour, je serai utile.»

(*tentative de fiction*)

[...]

Et voilà, tu t'en vas?  Tu quittes tout.  Avant même que ce soit commencé.  T'as même pas essayé, me dis-je, la tête légèrement inclinée alors que je te regarde t'en aller.  Puis je reprends mes valses, les bras dans les airs et je crie : «Parti!»  J'essaie de rire.  Ma dernière image de toi sera celle de ton dos, en tout petit.  Et le dernier son, la dernière parole, je ne m'en souviens déjà plus.  Ce n'est pas que tu parles trop, surtout pas quand on l'aurait apprécié.  Mais je ne me rappelle plus ce que tu as dit en touchant ma joue.  Pars donc.  Ça n'a jamais été assez parfait pour l'être vraiment pour toi de toute façon.



Le lundi 14 octobre 2013

On le sent vif, le temps.

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Les boîtes vocales devraient être munies d'une espèce de filtre à dignité pour que les messages qui en manquent clairement soient flushés instantanément et que leur destinataire ne les entendent jamais.

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Ça peut pas s'arrêter là.  Y'a trop de choses qui nous restent à faire ensemble.

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Il ne faut pas croire au boulier rose.

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Vent vexé, il lui faudra emprunter une autre route.

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Le chat au romarin exige sa maison à lui tout seul.



Le mercredi 16 octobre 2013

Nous nous sommes réconciliés.  Lundi.  Je n'en dis pas plus.  Mardi, je suis allée souper chez des amis.  J'avais des appréhensions (vais-je paniquer, vais-je pouvoir parler...) mais tout s'est très bien passé (sauf que je me suis perdue en chemin...) et c'était agréable.  Nous sommes allés au cinoche après, donc belle sortie au final.  Aujourd'hui j'aimerais aller rencontrer Marie-Michèle pour mon manuscrit mais je dois me botter le derrière.  On dirait que j'ai peur que tout aille trop vite et en même temps que je dérape.  Demain, c'est mon premier rendez-vous avec l'ergothérapeute.  Ça va être nouveau, ça.  Appréhensions, encore.

















dimanche 13 octobre 2013




Le samedi 5 octobre 2013

J'ai vu mon psychiatre.  Obtenu un congé jusqu'au 27 janvier 2014.  D'ici là je serai suivie par une ergothérapeute qui m'aidera à remettre des activités dans ma vie.  Depuis mon retour, je t'ai revu.  C'était très bien.  Que des sourires pour cette soirée, qui a dépassé largement mes attentes et même mes appréhensions.  La fatigue est toujours bien présente.  Hier après plusieurs courses, j'étais crevée.  Fondue avec ma soeur et ma mère.  Et aujourd'hui j'ai revu l'ami Hugues.  Ça a fait du bien, on a ri comme d'habitude.  Je sens que je suis peut-être prête à me faire une routine pour redevenir en forme.  À essayer des nouvelles choses, à écrire.



Le dimanche 6 octobre 2013

Je veux pus me laver.  Je veux pus me laver les cheveux, le derrière, les aisselles.  Je veux pus me raser ou m'épiler.  Je veux être laide je veux être crottée, comme ça y'aura au moins un bonne raison pourquoi on veut pas de moi.  On dirait que je sais pas exister.  Manger, attendre, être polie, être agréable.  Je déteste l'état dans lequel je me mets.  Je ne suis plus très en forme pour te voir maintenant.  Alors que j'aimerais.  Mes idées fixes me tuent.

[...]

Nous sommes allées sur l'Île d'Orléans cet après-midi.  Acheté plein de bons produits.  Balade en auto.  C'était bien.



Le lundi 7 octobre 2013

Laissez-moi vous raconter les raisons des pourquois...

Si seulement je le savais...

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Je reviens encore au lit les chats m'ont suivie.  J'écris un peu je distance le moment où je vais dormir à nouveau.  Je retarde je retarde.  Le confort.  Je glisse mes doigts entre mes cheveux j'appuie mon coude contre l'oreiller.  C'est tentant, ma mère s'y est laissée aller je l'entends puis j'entends le vent ils se relaient on dirait.

[...]

Un souper et un Astérix avec ma soeur et ma mère.  Dans un autre ordre d'idées, foutue synchronicité, hen.



Le mardi 8 octobre 2013

Je dors avec une tuque depuis quelques nuits.  Au matin, elle n'est plus sur ma tête.  Aujourd'hui, nous sommes allées nous promener dans le Petit Champlain.  On a trouvé un koala et plein d'autres choses encore.  Tantôt, j'ai fait le ménage de ma garde-robe avec ma mère.  On aurait dit que ça pressait, là là.  C'est fou ce que j'ai engraissé.  Pas chic pour l'estime de soi...







jeudi 10 octobre 2013

Le vendredi 27 septembre 2013

Suis allée marcher avec ma mère.  Ça m'a pris beaucoup de discipline et de volonté pour me botter le cul, mais il faisait très beau et on avait dit qu'on irait.  Et c'était plaisant.  J'aimerais avoir plus de détermination, en tout cas pour plus de choses.  Je la gaspille sur des trucs futiles, on dirait.  Des idées fixes qui n'en valent pas la peine.  Il faudrait que je tire sur mes rêves, que je cabosse mes désirs.  Que je reparte.  Des beaux projets tout ça.



Le samedi 28 septembre 2013

«Il y a une vieille dame, une amie de mes parents sans doute, ou des leurs, qui m'avait offert avant de mourir une chaîne en argent avec une pierre précieuse elle-même entourée d'argent, une espèce de petite breloque.  C'était joli, vieillot et sûrement dispendieux.  Le joyau me fascinait.  Je pouvais le faire miroiter des heures durant.  Plus je le regardais, plus il était là et plus il existait, plus j'étais convaincue que j'allais mourir exactement comme cette femme, seule dans un incendie.  Je n'ai jamais porté le collier.»

(*tentative de courte fiction*)



Le dimanche 29 septembre 2013

Cet après-midi, mon père, ma mère et moi sommes allés cueillir des pommes. C'était amusant, une belle récolte.  Sur le chemin, des couleurs sublimes dans les arbres.  Et en revenant, me suis rappelée qu'on pouvait voir les étoiles dans le ciel, ici.  Même distinguer les constellations.  Pommes et étoiles.  Très bonne combinaison.

[...]

Je ne sais pas vraiment ce qu'Arcade Fire fait avec ses nouvelles chansons, mais j'aime.  Peut-être moins propice à l'écoute en boucle, mais ce sera à voir (ou à entendre) avec l'album complet.



Le lundi 30 septembre 2013

Je profite de la terrasse chez mes parents en compagnie de Max le boxeur.  Je me fais griller les jambes.  Il fait beau et chaud même à pareille date.  Je ne sais pas comment ça se passe à la librairie.  Je ne les ai pas contactés depuis mon arrêt de travail.  Sauf Mme V et Marie-Hélène qui m'ont envoyé de bonnes pensées.  Je ne suis pas prête à y retourner...  Je t'ai appelé hier soir.  T'ai dit que je commençais à avoir hâte de te voir.  Tu m'as réservé ton jeudi soir.  Jeudi c'est aussi mon rendez-vous avec mon psychiatre.  Ça, je l'appréhende.  Il fait beaucoup trop chaud au soleil.  Je tente l'ombre.

[...]

Je m'emmerde.  J'ai fait le tri de mes vieux stylos et crayons, jeté ceux qui ne fonctionnaient plus.  Il me reste encore beaucoup de crayons pas encore aiguisés.  Je crois que je vais les donner à ma soeur pour ses classes.  Je viens de retrouver mes anciennes cartes d'identité du secondaire, ça peut être très affreux et drôle, je te les montrerai.



Le mardi 1er octobre 2013

J'ai rêvé que mon ami Alex et moi, on faisait un deal de dope ensemble.  Genre qu'on allait en vendre.  C'était ma première fois.  J'étais étendue sur le dos à l'arrière de la camionnette qui nous conduisait à l'acheteur et je regardais le plafond, sentais les soubresauts du véhicule.  Il y avait deux autres gars avec nous, plus le chauffeur.  Alex essayait de me rassurer, m'a pris les mains dans mes gants - peut-être aussi pour se réchauffer.  Puis il a eu l'idée que c'est moi qui devrais conclure le deal, m'a expliqué en détails comment ça se passerait.  Moi j'hésitais, les autres gars semblaient trouver ça plutôt drôle.  Vu que j'avais jamais fait ça et que je craignais de tout faire foirer, j'ai refusé.  Alex a lâché mes mains.  Le reste du trajet s'est fait en silence.  Les autres ne semblaient pas m'en vouloir.  Arrivés à destination, j'ai voulu demander à Alex si j'entrais avec eux, mais je n'avais plus de voix.  Il a fini par comprendre et m'a dit que j'avais  intérêt à les suivre et à ne pas dire un mot.  Je lui ai signifié que je ne pouvais pas, de toute façon.  Un des gars m'a regardée puis m'a souri, l'air de dire que tout irait bien.  Nerveuse, je lui ai rendu son sourire.  Nous sommes sortis de la van et sommes entrés dans une maison.

(*fin du rêve*)

[...]

Suis allée dîner avec Mélanie et Gabrielle.  Ce qu'on a ri!  Après, j'étais fatiguée donc sieste.  Et si ma vie n'était que mondanités comme ça...



Le mercredi 2 octobre 2013

Nous sommes revenues à Québec, ma mère et moi.  Mon rendez-vous avec le psychiatre est demain à 9h30.  Je suis impatiente, nerveuse, presque terrorisée.  Je ne sais jamais s'il peut comprendre.  Le peu de choses que je sais, j'aimerais les avoir - oui, un congé.  Je ne veux pas retourner travailler.  Mon chat laboure les draps et finit par s'installer.  Je veux dormir tout de suite pour que demain arrive plus vite.  Comme une enfant excitée par un grand événement.