samedi 21 décembre 2013





Je suis bien nulle part.  Ou pour un maximum de trois heures.  Si je suis seule, je veux de la compagnie; si j'ai de la compagnie, je veux être seule.  Et peu importe les situations, je veux être avec toi.  Mais toi tu avances à la vitesse -29.  Nous ne nous rejoindrons plus jamais.  C'est avec toi que je veux être, merde.  Toi t'es ailleurs, tu veux être ailleurs, tu es bien ailleurs.  Comment ça a pu...?  Comment je compose avec ça?

Je rapetisse.  Bientôt, tu ne me verras plus pour vrai.  Ça fera une autre raison pour laquelle je serai invisible à tes yeux.  Merde encore, quand on pensait compter hen...

Je suis bien nulle part.  Tu es nulle part.  Et pourtant nous ne sommes pas ensemble.  Je m'impatiente.  Il existe plusieurs nulles parts?  Cache-toi.  Je vais continuer à être nulle partout.







vendredi 20 décembre 2013





Je me presse l'horloge.  Car il est temps - temps? - car il est plus que temps de...  De.

J'invente que j'entends des bruits.  Des bruits particuliers.  Des bruits attendus, des bruits espérés.

Les hommes, vraiment, ça te bouffe une image. 

Mes mains tremblent, mon genou tremble, la table en tremble si je m'y appuie.  J'ai le clavier plutôt drôle et les ongles nus.  Je peine à mettre mes lentilles.  Des fois, je titube.  C'est la faute du lithium.

Je retourne me coucher.  L'horloge, je l'emmerde.






jeudi 12 décembre 2013





Je ne suis plus de ton ressort.  Tu n'as plus à te soucier de moi.  Je suis en dehors de ta vie maintenant.  Je n'ai plus accès à ton quotidien et ça me fait chier, plus droit à tes histoires et tes anecdotes et je trouve ça nul.  Pourtant, j'ai encore des questions à te poser, de quoi jaser.  Je ne peux plus t'entendre rire, ou te voir bouger des lèvres quand tu réfléchis.  On perd tout hen, quand c'est fini.

Et si je n'appelle pas, c'est que je vais pleurer, je le sais.









jeudi 5 décembre 2013




Je croyais être la fille parfaite pour toi, être la personne qui te comprenait le mieux, qui était la plus proche de toi.  Je me disais, je croyais, je pensais, je rêvais, j'espérais.  Je réalise que j'avais tout faux.  Ou à demi-faux. Le jeu peut durer un moment, oui.  C'était si parfait.  Et tellement pas d'autres fois. Le plus dur est de constater qu'il n'y a plus de détours possible, qu'on ne peut plus avancer avec ses illusions.  Je repars tout de même avec notre «moment», pour quand je pourrai le revisiter.  Y'a de bons souvenirs dedans.