dimanche 31 août 2014





Et si un jour ça ne m'arrive pas, je l'inventerai.  Je me le raconterai.  La fiction m'apaise, la fiction me vivifie.  La fiction me préfère, je préfère la fiction.

J'ai une boule au fond de moi.  Lourde, paralysante.  J'anticipe, je crains quelque chose mais je n'en connais pas la teneur.  Ça m'effraie.

Il pleut.  Avec un angle.  Je regarde par la fenêtre, observe la constance de l'intempérie.  À cet instant précis, j'envie cette régularité.  Je ne peux pas me prononcer sur d'autres heures.

Il ne pleut déjà plus à la diagonale.  Je ne distingue qu'une simple bruine, raide.  Je ne profite pas du temps.  Je ne le remplis pas assez.

J'ai des raisons d'être en colère.  Sans doute ne sont-elles pas «valables».








jeudi 28 août 2014




J'abuse du sucre.  Comme dans vraiment trop abuser.  Je ne fais rien de ce dont mon corps a besoin.  Tant pis pour lui.  Je ne veux pas me surveiller.  Compter.  Me restreindre ou me retenir.

Parfois, souvent, je ne sais pas quoi faire pour me divertir.  Rien ne me tente.  Je ne sors même pas de chez moi si je n'ai pas d'engagement ailleurs.  Je reprends beaucoup de choses, genre encore regarder un film déjà visionné, laver mes vêtements à l'infini, au lieu de me pencher vers de nouvelles expériences.  Cette semaine, ma créativité s'est à peu près limité à rafistoler des bijoux cassés.  Encore là, je n'ai rien fabriqué, j'ai simplement réparé des accessoires abîmés.  Même ce texte ne me semble qu'être une copie d'autres billets publiés ici.

Je me suis remise à creuser mes jambes.  Comme dans disséquer et arracher les poils.  Ça fait mal.  Ça saigne, ça change de couleur.  Je n'avais presque plus de cicatrices, avant l'été.  Belle obession.  Il n'y a pas vraiment de truc pour arrêter ce comportement, pas que je connaisse en tout cas.  À part peut-être le self-control.  Ce que je ne maîtrise pas très bien.  Ou les pilules contre l'angoisse.  Ça peut sûrement aider.

J'aimerais plus de tout.