mardi 28 avril 2015




Palmarès 18


La constatation : On ne m'a jamais appelée «ma chouette».


Le blog : Celui de mon ami Michael, Mike tout juste.  Des textes authentiques qui donnent envie de vivre la nuit, étrangement (à moi, en tout cas).


La lecture : Je vais mieux, roman de David Foenkinos paru en 2013 chez Gallimard.  Ce monsieur a une écriture délicieuse.  Et son pauvre personnage vit malheur par-dessus malheur.  J'aime les microchapitres où il rend compte de son état actuel et évalue sa douleur au dos sur une échelle de 1 à 10.


La chanson : Experience du pianiste italien Ludovico Einaudi, pièce musicale qui fait partie de la trame sonore de l'excellent film Mommy, de Xavier Dolan.




La télésérie : Ces gars-là, écrite par Sugar Sammy et Simon Olivier Fecteau.  Ce dernier réalise également la série.  Deux gars, une amitié solide, des imbécilités, de l'amour...  Le personnage de Sam est à fesser dedans avec ses préjugés et son machisme, alors que Simon est un cas perdu avec sa naïveté et sa gentillesse.  Les écouter parler et les voir s'humilier eux-mêmes me fait bien rire.  J'en suis même venue à trouver charmants leurs «Bro» et leurs «Man» répétitifs.  Et j'essaie de ne pas développer de crush sur Sugar Sammy.

Sam (Sugar Sammy) et Simon (Simon Olivier Fecteau).


T'sais, avoir l'air cave.


La vedette féline du moment : Une incontournable : Grumpy Cat!  Son vrai nom est Tardar Sauce et elle vient d'avoir 3 ans.  Sa moue est connue partout dans le monde.  Je crois que sa popularité a engendré plusieurs autres cas de chats vedettes.  J'adore tous les memes et les phrases catchy qui viennent avec son humeur (qui, paraît-il, n'est que superficielle, car elle est en fait une chatte qui aime jouer et qui a un bon tempérament).

LA photo qui a déclenché le phénomène.


Mon meme préféré d'elle!


L'artiste : Alex Garant, une peintre établie à Toronto, qui nous fait voir double ou triple...  Sa dernière collection, Blur, est ma préférée.

Pee Wee Herman Portrait, © Alex Garant


All of her spirit, © Alex Garant


All of my Love, © Alex Garant


La consternation ; Demi Moore a  mis son appartement de New York en vente pour 75 millions de dollars.  75 MILLIONS.  Comment est-ce qu'un appart peut en venir à coûter 75 millions?!


La vidéo : Pour les visiteurs du One World Trade Center qui se rendent jusqu'à l'observatoire du 102e étage, une vidéo sera présentée à même les ascenseurs, vidéo qui représente en accéléré l'évolution de la ville de New York à partir de sa ligne d'horizon sur une période de 515 ans.  Époustouflant.  Le genre de vidéo qu'on pourrait regarder des milliers de fois pour saisir (à peu près) tous les détails.




La citation :

«Doris - Est-ce que le sarcasme et la dérision sont vos seules stratégies d'évitement? 
Danielle - Non, y'a aussi la mauvaise foi.»
- Richard Blaimert, Nouvelle adresse, webisode 5 






samedi 25 avril 2015







J'avais toutes les raisons du monde.
Pour.
Crier que ça allait barder.

Qu'est-ce qu'on fait?
Qu'est-ce qu'on fait?
Qu'est-ce qu'on fait?

J'ai porté depuis mes lunettes un parc,
une station balnéaire.
Je me suis cachée sous une loupe
l'obus a claqué
les mains, les mains

La paille dans mes yeux,
sur le paysage
cousu à peine,
à peine cousu.

J'ai trouvé dans ta peau
des veines des veines toutes douces.
J'ai reçu en cadeau
tes mains, tes mains.

Qu'est-ce qu'on fait?





jeudi 16 avril 2015






Il me semble que tout s'ouvre à moi.  Presque tout.  Le paysage devant mes yeux s'élargit.  C'est une question de champ de vision, vraiment.  On ne voit rien quand on est malade.  On peut même en devenir aveugle.  On n'y peut rien, nos sens disparaissent.  Je ne me rappelle plus dans quel ordre.  Sûrement que ça varie.  Mais ce qui me frappe quand je marche, maintenant, c'est que je vois plus large.  Mon panorama s'est agrandi.  J'observe le ciel, les toits des maisons, les rues, je vois les gens passer près de moi, certains me saluent et je les salue en retour.  Ce qui m'entoure est vraiment là.  Je ne me promène plus à côté d'un tableau, je suis DANS la peinture.  Je fais partie du paysage.

Le reste s'éveille aussi.  Les sensations.  Manger ce que je veux, en avoir envie.  Toucher quelqu'un.  Rire pour vrai.  Désirer.  Reprendre ce qui m'animait avant.  Sentir, vraiment sentir.  C'est quand je me rends compte de mon état actuel, quand je constate que j'ai repris le contrôle de mon corps et de ma conscience, que je saisis l'ampleur de mon brouillard des deux dernières années.  À quel point j'étais fermée, inatteignable, entourée de hauts murs.  Je n'avais que deux modes : rien ou trop.  Je ne ressentais plus rien pour tout, sauf pour ce qui me faisait trop souffrir.  C'était comme ça.  Avec le recul, je peux évaluer, et c'est assez épeurant.  Se sacrer de presque tout et mourir du reste.  

Il y a encore des choses que je dois réintégrer dans mon système.  Travailler.  Meubler certains moments de solitude pesante.  Mais je respire.  Je marche, et je vois grand.








mercredi 15 avril 2015




Palmarès 17


La lecture : Pauvres petits chagrins, roman de Miriam Toews, paru en français chez Boréal.  J'adore cette auteure, on pourrait donc dire que je suis vendue à l'avance, mais encore une fois, Mme Toews me touche et me divertit avec ses personnages qui ont tour à tour des relents de trop plein et d'audace qui leur font dire ce qu'ils pensent vraiment mais ne devraient pas formuler à voix haute.  La dépression et autres maladies mentales ainsi que le suicide ont toujours fait partie de ses écrits (joyeux, me direz-vous, mais je m'y retrouve).  Ici, c'est du suicide assisté dont il est question.  Aider ou ne pas aider un être adoré qui veut mourir?  Qui souhaite absolument mourir?  Cette personne pourrait-elle guérir?  Comment vivre après?  L'histoire est racontée du point de vue de Yolandi, la soeur de la suicidaire, une grande pianiste.  On a parfois accès à la perspective de cette dernière, et j'avoue que je la comprends davantage, mais le fait de voir l'effet qu'a ce genre de mal sur les proches est assez saisissant.  Ils vont tous craquer, dans cette famille.  Ils vont devenir complètement fous.  Juste à lire le compte rendu de leurs aller-retours à l'hôpital, je me sens épuisée.  Mais c'est si réaliste et émouvant, je ne peux pas arrêter de lire, même si je dois parfois le laisser de côté pour ne pas trop me démolir le moral.  J'y reviens toujours et, régulièrement, après avoir lu une phrase, je me dis : «C'est exactement ça».  Merci, Miriam Toews.



La chanson : Rita des Too Many Cooks.  Suis tombée dessus par hasard, et j'ai aimé.



La citation
«Tu ne peux pas partir, je m'ennuie déjà de tes fesses.»
- Xavier Caféine, Tu ne peux pas partir (du temps de Caféine tout court)


L'émission : Tout le monde en parle.  J'aime ça, bon.  J'ai déjà été plus assidue, maintenant je ne regarde que les invités qui m'intéressent, mais cet hiver j'ai visionné plusieurs épisodes au complet tellement le contenu me passionnait.  Les caméras nous offrent des images sous de nouveaux angles, en plus.  Je ne sais pas quand ces points de vue ont été intégrés, mais je trouve ça rafraîchissant.  Un simple détail qui renouvelle mon expérience.


La photographe : Victoria Will, qui a entre autres fait une série de portraits d'acteurs lors du dernier Sundance Film Festival en utilisant la technique du ferrotypetintype» en anglais).  J'adore ce genre de clichés vieillots.

Jason Schwartzman, © Victoria Will


Alison Brie, © Victoria Will


Le meilleur : Danser sa vie bien entourée un samedi soir dans une ancienne église et se bourrer la face à la cabane à sucre le lendemain, encore en bonne compagnie.  Et avoir des petits fous rires d'ado fatiguée à l'aller et au retour, juste à entendre des allitérations du genre «Qui'c'qui skie?» ou «Je me suis surpris à être pris».







mercredi 8 avril 2015




Palmarès 16


La lecture : Les Weird d'Andrew Kaufman (Alto).  Dans ses livres, Kaufman insère toujours une pointe de super héroïsme, ses personnages étant souvent dotés de pouvoirs variés.  Ici, les enfants Weird ont tous reçu un «don» de leur grand-mère à chacune de leur naissance.  Alors qu'elle est sur le point de mourir, elle demande aux frères et soeurs de se réunir à son chevet pour qu'elle puisse renverser ces sorts.  Avec toutes ces capacités magiques et des personnalités éclatées, on a droit à de drôles de dialogues et de situations.



La chanson : Heart Skipped A Beat du groupe The xx.  Oh oui.




La websérie : Don't Hug Me I'm Scared, créée et réalisée par Becky Sloan et Joseph Pelling.  C'est...  bizarre.  J'aime ce genre d'humour et cet éclatement.  On part d'un point et on ne sait pas où ça va nous mener.  Plusieurs techniques sont utilisées, comme les marionettes et de l'animation.  Ça ressemble à Sesame Street, mais en vraiment plus creepy.




La vedette féline du moment : Lil BUB!  Petit chat magané, certes, mais qui a réussi plusieurs exploits malgré sa condition (problèmes de mâchoire, aucune dent, nanisme, ostéoporose...).  On avait dit à son maître qu'elle ne pourrait pas marcher, eh bien maintenant BUB marche, court, saute et monte et descend des escaliers!  Elle fait de drôles de petits sons, ce qui, je trouve, la rend adorable.

Way to go, BUB!





L'artiste : Veronika Richterová, qui fabrique (entre autres) des jolies sculptures faites à partir de bouteilles de plastique recyclé.  Que dire de plus sinon : euh, wow!

© Veronika Richterová


© Veronika Richterová