mercredi 26 octobre 2016








"What is up to me and what is not up to me is not up to you", she kept repeating to herself over and over.














dimanche 23 octobre 2016





J'aime...

  • le nouveau dessert que j'ai concocté moi-même : crème champêtre 15%, biscuits au thé Leclerc concassés et morceaux de fraises (ok, c'est pas super original et c'est plus comme une version très grasse d'un parfait-yogourt-chose, mais MmMMmmmmMMMMmmmM...);
  • la série L'imposteur;
  • le film Whiplash (2014).  Beaucoup aimé.  L'influence malsaine et l'abus psychologique qu'exercent le grand maître de jazz Terence Fletcher sur l'étudiant en musique Andrew Neiman sont puissants et dérangeants.  Les méthodes éducatives de Fletcher qui ont pour but d'amener un musicien à toujours repousser sont extrêmes et Neiman embarque en risquant tout, jusqu'à sa santé mentale.  C'est le genre de thèmes que j'adore explorer en visionnant des films ou en lisant des livres;
  • manger brayon avec du stew et des ployes!
  • le moment où l'on libère un chien que son maître ou sa maîtresse est venu(e) chercher après s'être fait coiffer.  C'est toujours beau de voir les pitous se mettre à battre de la queue et courir vers leur humain préféré.
  • que Peggy Sue dorme avec moi au pied de mon lit depuis plusieurs nuits.  Elle attend quelques minutes après que j'aie éteint la lumière puis elle saute me rejoindre en roucoulant.  On est rendus 4 dans le lit.  Je dirais pas non à une commandite pour un format king.



Je n'aime pas...

  • l'extrême angoisse qui me prend chaque fois qu'il est question de sortir de chez moi depuis une couple de semaines;
  • la cellulite;
  • le froid;
  • mon budget serré;
  • tout ce qui se passe autour de la (l'in)culture du viol.  Je ne sais même pas quoi dire.  Je me suis surprise à avoir la réflexion suivante en lisant un article : «Mais pourquoi elle est retournée chez le dude?».  Ça m'a frappée, je me suis dit que je n'étais pas mieux que les autres qui portent le blâme sur la victime.  Pourtant, je me dis toujours que non c'est non et qu'on peut changer d'idée à n'importe quel moment sur ce qu'on a envie de faire et de vivre avec une autre personne.  C'était la première fois que j'avais ce genre de réaction.  J'ai un peu honte, parce que je suis pourtant outrée du phénomène et de la trop grande quantité d'actes inacceptables/indécents/violents/déplacés/destructeurs/(...).







mardi 18 octobre 2016





Des fois je sais pas quoi faire de moi et je capote un peu.  Des fois je suis chez moi, incapable de sortir incapable d'aller travailler incapable d'aller chercher une pinte de lait incapable de lire incapable de jouer avec les chats incapable de cuisiner, juste capable de fixer l'écran et de dormir.  Fixer l'écran puis dormir.  Dormir.  Et fixer l'écran.

Je me sens coupable de pas m'être levée d'avoir rien fait d'avoir dormi pour accélérer le temps le supprimer l'enlever.  Coupable de gaspiller des heures de les flusher de les faire disparaître.  Je sais même pas pourquoi je suis pressée de les faire passer, j'attends rien j'espère rien.  Je me promène dans mon salon je regarde par les fenêtres j'ai mal au ventre comme si j'anticipais quelque chose, comme si j'appréhendais quelque chose.  Je me taponne les lèvres avec mes doigts.  J'appuie mon front contre la vitre.  Il y a rien dehors il y a rien dans ma rue rien de menaçant mais dehors je veux pas y aller.  

Des fois je me sens carcasse.  Souvent je suis très lourde.  Tout le temps je me traîne.










lundi 17 octobre 2016




10 ans de posts et 1 livre plus tard, Une fille louche existe encore.  À mi-chemin, j'ai écrit cette espèce de bilan.  Je pourrais continuer à partir de là...

2012 a été une superbe année avec quelqu'un.  Ça s'est effrité à la fin de 2013, alors que je vivais ma pire dépression à date.  Il ne fait pas de doute que cette relation ait affecté mon état, même si ce n'est pas la seule cause (je dis toujours qu'il n'y a pas qu'un seul facteur, avec cette maladie-là).  Ça reste une des plus douloureuses des séparations que j'aie vécues.  Et pendant que tout était beau avec lui, j'avais encore du trouble avec mon ex, qui a fini par quitter Québec et retourner par chez lui, ce qui nous a fait du bien à tous les deux.  

Je ne comprends pas encore comment j'ai pu endurer tous ses appels à répétition, ses visites, ses messages...  Ou comment j'ai pu supporter de le voir apparaître pratiquement à tous les jours à l'arrêt d'autobus, sur mon balcon, dans ma rue, sous ma fenêtre...  Tout ça pendant près de 4 ans.  Avant cette expérience, je croyais que j'étais une personne qui ne se laisserait jamais piler dessus comme ça.  Je pensais être assez sensibilisée aux phénomènes de harcèlements et d'abus, j'étais convaincue qu'on ne pouvait pas me manipuler à ce point.  Mais il a réussi.  Parce que si je l'abandonnais, il se retrouverait seul au monde.  Je le croyais quand il me le disait.  Et je pensais vraiment que je ne pouvais pas le laisser tomber.  Même si ça voulait dire que je devais embarquer dans ses jeux.  Même si je devais jouer selon ses règles.  J'aurais dû m'y prendre autrement, et plus tôt.  Ça aurait été bien mieux pour lui, pour moi et pour tous les gens autour.

2013 et 2014 ont été les pires années de ma vie.  Je suis devenue une larve sans but, sans intérêt, sans passion, sans activité, sans énergie, sans émotion, avec trop d'émotions, avec trop de vide, avec trop de noir.  J'étais morte et je voulais mourir encore plus.  Je me souviens de journées passées à m'isoler dans mon espace, à dormir, à me traîner de mon lit à mon ordi, à scroller des pages remplies de futilités, à ne manger qu'une pomme, à ne pas sortir, à ne pas me laver, à ne pas avoir envie, à juste me demander ce que je crissais là, si ça allait se terminer un jour.  Est venue aussi la peine d'amour.  La sécheresse et la douleur se disputaient la place en moi.  J'ai arrêté de lire et d'écrire.  Tous les événements sensés être joyeux, tout ce qui arrivait autour de moi à ceux que j'aimais, tout ça a filé dans un épais brouillard pour moi.  Je n'ai pas pu participer, je n'ai pas pu être contente pour qui que ce soit, je n'ai pas pu arrêter de pleurer, je n'ai pas pu arrêter de fermer les yeux, je n'ai pu rien voir de beau, pas d'éclat, pas de bonheur.

Je me souviens de la fin de semaine durant laquelle j'ai accompagné mes parents chez mon frère et ma belle-soeur pour aider à préparer la chambre de leur premier enfant.  C'était en mars, Marie-Ève était enceinte d'environ 7 mois.  C'est moi qui avais voulu donner un coup de main, je ne travaillais pas et je voulais participer aux préparatifs pour l'arrivée de mon neveu.  Tout ce que j'ai réussi à faire ces jours-là, c'est de tenir Max le boxer près de moi pour qu'il ne soit pas trop dans les jambes sur le «chantier».  On est restés collés toute la fin de semaine.  Je n'ai fait que ça, et dormir et pleurer.  Je me souviens, et j'en ai honte.  J'aurais voulu aider.  Profiter de ce temps en famille.  Je n'étais même pas foutue de me lever pour souper avec eux.  Un moment me revient régulièrement en tête quand je pense à cette période-là : je revois la grande fenêtre de la chambre d'amis dans laquelle j'étais, étendue sur le lit, la bouche entrouverte, les yeux grand ouverts, les larmes coulant sans arrêt.  Tout était bleu autour de moi, un bleu froid, j'avais froid, et une grande lumière blanche transperçait la vitre.  C'était l'après-midi, il faisait tempête, nous avions dû retarder notre retour à Québec d'un jour, et moi j'étais figée sur mon flanc gauche.  Je n'ai jamais ressenti pareille douleur.  Il n'y avait rien que je pouvais faire pour la faire disparaître.  Une douleur qui stagne tout autour, qui efface tout autour.  Je n'étais consciente que de ma peine, j'avais le souffle coupé, le temps n'existait plus, ou existait trop, c'était interminable.  Je me demandais si j'allais pouvoir me lever et passer à autre chose, juste pouvoir oublier ne serait-ce qu'une seconde que j'étais broyée en dedans, pouvoir faire un pas, crier, quelque chose...  À ce moment-là, je ne pouvais même plus m'endormir.  Je comptais beaucoup sur le sommeil pour geler ma douleur dans ce temps-là.  Et à cet instant précis, je n'y parvenais même pas.  Mourir, juste là.  J'aurais tellement voulu.  J'ai pensé à ce que j'aurais pu utiliser qui se trouvait dans la penderie.  J'ai vraiment pensé à ce que j'aurais pu faire.  Mais mes parents étaient à côté.  Mon frère était à côté.  Ma belle-soeur aussi.  Elle allait donner naissance à leur premier enfant.  J'ai appelé ma mère.  Elle est venue me voir.  Je pleurais encore, je lui ai dit que je ne pouvais pas dormir.  Elle semblait désemparée, elle ne devait plus savoir quoi me dire, avec toutes les paroles qu'elle m'avait déjà soufflées depuis le début de la fin de semaine.  Pénible est un mot qui me revient en tête quand je repense à ça.  Intolérable, aussi.  Rien n'était plus pénible que lorsqu'il ne se passait rien.  Je me sentais très mal vis-à-vis mon frère et ma belle-soeur.  Je me disais que j'avais gâché ces beaux moments, j'avais rendu lourde l'atmosphère, alors que tout aurait dû être légèreté et fébrilité.  Je m'en suis voulu d'avoir failli à ma tâche, celle de la future tante venue aider à bricoler pour la chambre du petit qui s'en venait.

Sinon, j'ai fini par émerger après un peu plus de 2 ans de longueurs et d'efforts.  J'ai fait partie d'un groupe de thérapie d'expression par l'art brut qui m'a beaucoup aidée.  Je me suis remise à sortir de ma cabane.  Voir des gens.  J'ai fini par suivre un programme d'aide à l'emploi pour réintégrer le monde du travail.  Je me suis trouvé une nouvelle «vocation», celle du toilettage pour animaux.  Je suis employée au Salon Canin depuis environ 14 mois maintenant.  J'ignore combien de temps je vais m'y plaire.  Ça m'a pris beaucoup de temps à me réajuster à avoir un horaire, des responsabilités, des obligations.  J'ai échoué à quelques reprises.  Je semble avoir un peu plus le dessus maintenant.  Après avoir bénéficié de l'aide sociale pendant presque 2 ans, je me rebâtis tranquillement un budget.  C'est fou tout ce que j'ai dû couper de mes habitudes de consommation durant cette période : j'ai cessé d'acheter des vêtements et des trucs en solde; j'ai décidé que du revitalisant, c'était vraiment du luxe; je me suis mise à être moins difficile sur les marques de bouffe et de produits nettoyants; j'ai réduit considérablement mes sorties et mes activités culturelles (ok, je n'en avais pas envie alors pour un bout ça n'a pas été difficile de le faire.  Mais quand on est sensé retrouver la joie de vivre, ça n'aide pas beaucoup, de ne pas avoir de cash jamais ever); j'ai arrêté d'aller au restaurant presque complètement (ceux qui me connaissent savent ce que ça représente pour moi)...  Encore aujourd'hui, j'ai gardé des tendances d'économe développées durant cette période, ce qui a quand même du bon.

Je me suis fait de nouveaux amis.  Je n'ai rencontré personne, romantiquement parlant, ni même eu de crush, vraiment, depuis ma dernière rupture...  Ça fait longtemps, ça commence à être triste.  Je suis un peu bloquée à ce niveau-là, je pense.  J'ai 3 chats maintenant.  Ma p'tite dernière, je l'ai adoptée du refuge ACSA, où ça fait trop longtemps que je ne suis pas allée bénévoler.  J'ai moins de temps avec mon travail, et je prends moins le temps aussi, je dois avouer.  J'ai encore des jours de larvitude, durant lesquels je ne veux pas sortir de chez moi ni voir personne.  Je me bats encore contre mes tendances à creuser ma peau.  Je bois trop de liqueur, je prends des médicaments à tous les jours mais des fois je ne suis pas assidue et c'est moi qui écope.  Je suis abonnée aux maux de tête, gracieuseté de certains de mes médicaments.  J'ai maigri et réengraissé.  Je n'aime pas mon corps ces mois-ci.  Je pense que je vais laisser pousser mes cheveux un peu.  C'est l'automne et j'adore ça, il fait si beau.  Je ne marche ni ne bouge assez.  Je procrastine.  Le recueil Une fille louche est sorti à la fin d'août et j'en suis bien contente.  J'ai encore moins voyagé qu'avant, il me semble, ce qui est aussi déplorable.

Je trouve ça dur d'encore trouver ça dur, des fois, de me lever et de vivre.  Mais ça se passe mieux.  Mes problèmes et mes difficultés sont assez communs, rejoignent plein de gens.  Comment ça se fait?  Louis CK a dit : «Everything is amazing and nobody is happy».  C'est foutument trop vrai.










mardi 11 octobre 2016





J'aime...

  • jouer à Klask!  Éclats de rires garantis et possibilités de jeux de mots à l'infini;
  • ne rien faire.  Ce que d'autres appellent «perdre son temps» (j'avoue que j'ai parfois l'impression que c'est le cas, et des fois je m'en sens coupable, mais la plupart du temps, je m'assume);
  • jouer à Mahjong.  Ma cousine Noémie et moi le faisions quand nous étions plus petites, et ma mère est une machine à ce jeu;
  • réécouter toutes les capsules du «Gars qui magasine» des Albums du peuple de François Pérusse, qui est tout simplement un génie!
  • Please Like Me, télésérie australienne suggérée par mon amie Anne-Marie, celle qui a des goûts géniaux.  C'est bourré de malaises hilarants et de personnages disjonctés.  Je suis accro, vraiment!



Je n'aime pas...

  • vider les glandes anales d'un chien.  Ewww...
  • les gens qui ne croient pas à l'Holocauste.  Vraiment là?  Ça vous prend quoi de plus comme preuves?
  • les confusions administratives.  WTF do you want from me, Revenu Québec?
  • acheter des piles.  C'est donc ben plate, dépenser de l'argent pour ce genre de choses!  Ça me rend triste;
  • les bris techniques et/ou électroniques;
  • avoir le cafard en revenant du cinéma.  Ça m'arrive souvent, peu importe le type de film.  Je ne sais pas pourquoi.  Peut-être que c'est la trop grande quantité de liqueur et de popcorn ingérée...