jeudi 27 avril 2017




J'aime...

  • siroter un bon petit rhum & coke;
  • le roman Marée montante de Charles Quimper (Éditions Alto).  C'est magnifique.  Malgré l'histoire triste (le narrateur est un père qui a perdu sa petite fille et qui perd ensuite un à un tous ses repères), il n'y a rien de larmoyant là-dedans.  C'est si bien écrit, c'est beau de lire et de voir l'homme chercher son enfant partout, dans tous les recoins, dans tous les endroits et dans tous les contextes possibles.  Et ça ne s'étire pas, c'est tout court, ça dure juste assez, l'auteur ne s'éternise pas non plus.  Je vous le suggère fortement;
  • aller bien;
  • cette pub de Heineken (merci Manu de l'avoir partagée sur Facebook) :





Je n'aime pas...

  • les chaussures à bout ouvert;
  • l'imprimé camouflage.  Je trouve ça laid, mais laid!  Peu importe la couleur, peu importe la variante.  Je n'en ai porté que durant un été, à l'adolescence : j'avais des bermudas avec ce motif-là, dans des tons de bleu.  C'est la teinte qui fait le moins pire, selon moi;
  • les asperges.  J'en ai déjà mangé, mais c'est fini, ce temps-là;
  • l'odeur suspecte d'origine inconnue qui se dégageait de mon frigo.  Je crois avoir maintenant réglé le problème.




mercredi 26 avril 2017





J'ai des humeurs, des envies, des horreurs.

J'ai des humeurs, des envies, des douceurs.

J'ai des humeurs, des envies, des heures.  À passer en pensant.  Trop.

J'ai des humeurs, des envies, des couleurs.

J'ai des humeurs, des envies, des rondeurs.







mardi 11 avril 2017






J'aime...

  • faire des casse-tête;
  • mettre les poubelles et la récu au chemin.  Je m'explique : ce n'est pas que j'aime gaspiller ou faire des déchets, mais j'aime le sentiment de repartir à neuf que ça me procure.  C'est peut-être un peu intense, je sais;
  • mes amis du monde du livre;
  • cette chanson :




Je n'aime pas...

  • mes pertes de mémoire;
  • mes confusions;
  • l'odeur des baumes Blistex;
  • les crises boulimiques de ma chatte Capicolle.  Le Festival de la Gerbe, très peu pour moi;
  • remplir des demandes, des formulaires, tout ce qui est administratif et long et pointu;
  • me faire presser.





mercredi 5 avril 2017






C'est le Salon international du livre de Québec qui débute aujourd'hui et j'en suis à ma première participation en tant qu'auteure. Il me ferait ultraplaisir que vous veniez me serrer la pince durant l'une ou l'autre de mes séances dites de «signature(s)» pour Une fille louche (éditions Hamac). Je serai présente au Centre des congrès de Québec les MERCREDI 5 et JEUDI 6 AVRIL de 18h30 à 19h30 ainsi que le SAMEDI 8 AVRIL de 12h à 13h. Passez me voir au STAND 163, on jasera!



Le livre ressemble à ça.
Je vais avoir l'air de ça.
(Photo : Anne-Marie Gagnon)




lundi 3 avril 2017





C'est le matin.  Le soleil entre grand par les fenêtres et réchauffe le plancher du salon.  Les chats s'y font griller.  J'entends les enfants de l'école primaire tout près crier et hurler.  Je sens leur urgence de vivre la récréation, si courte.  Bientôt ils devront rentrer.  Bientôt ils devront se taire.  Se calmer.

Je me suis levée tôt.  Je suis en train de mettre mon cv à jour, j'en suis à me chercher un nouvel emploi.  Pour l'instant, ça va.  Je m'affaire tranquillement.  Je ne m'en plains pas, on pourrait presque dire que je suis motivée.  Mais je ne sais pas si cet élan va rester.  Mon humeur pivote sans avertir, dernièrement.

Un moment je suis bien, je m'occupe et m'abandonne à mon environnement, tout fonctionne et il n'y a pas de souci.  L'instant d'après je bloque, m'affole et ne reconnais plus rien des murs autour, ne sais plus rien de la marche à suivre, des gestes à poser.  Je perds pied sans même avancer.

Je peux me relever et je le fais.  Mais l'étrangeté m'étouffe.  C'est si bizarre, tellement bizarre, trop bizarre.  Le familier m'échappe, parfois.  Ça peut être anodin.  J'ai oublié où j'ai rangé mes plats.  Le papier cellophane.  Mes bas.  Des fois c'est plus alarmant.  Je ne me souviens plus par où prendre l'escalier Colbert.

C'est le matin, il fait très beau.  Peggy Sue est couchée au soleil, Ignacio regarde par la fenêtre et Capicolle se promène dans la pièce en ronchonnant.  Je tape à l'ordi et pour le moment, tout est ok.  La minute où je vais paniquer à l'idée de ne plus avoir d'argent n'est pas encore arrivée.  Je ne stresse pas trop encore en pensant aux démarches que je devrai entreprendre pour me dénicher un boulot.  Je ne me sens pas trop laissée à moi-même encore (ce ne serait qu'un sentiment, de toute façon).  Je ne suffoque pas trop déjà sous les questions, les doutes.  Pas trop, pas déjà.

C'est le matin, il est tout de même encore assez tôt.  Après tout ce que j'ai accompli, j'ai droit à une sieste, moi je dis.  Allez, je vais aller essayer de faire durer cet état.