samedi 22 décembre 2018






Je trouve très triste l'idée de toujours devoir attendre d'avoir franchi une étape ou un quelconque événement dit «majeur» pour vivre.  Genre la fin du secondaire.  J'ai déjà pensé que le «vrai monde», c'était après ça.  Mais l'école, c'est un monde en soi.  Ou bien se dire que le vrai début, c'est après l'obtention d'un diplôme (je serais encore dans l'expectative...).  Un emploi (j'en ai déjà occupé plusieurs, est-ce à dire que je revis à chaque fois?).  Un mariage (eh boy...).  La naissance d'un ou des enfants (passons...).  Les phrases du genre «La vraie vie commence vraiment à 30 ans» me découragent.  Tant qu'à avoir à vivre, ce serait pas mieux de le faire tout le temps?


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Dans la vie (celle qu'il ne faut pas attendre, mais la vivre dret'là), il n'y a pas grand-chose qui me dégoûte plus que de l'eau de vaisselle sale.  Ah, j'y pense, il y a décrasser un chaudron ou tout autre item avec de la laine d'acier.  

Eurk eurk eurk eurk eurk.

Sérieux, mon pauvre coeur, au bord des lèvres, puis dans l'évier avec l'écoeuranterie que sont les restes de nourriture collés sur de la vaisselle.


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C'est lequel, le bon pied?


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L'autre jour, j'ai réalisé que je n'ai jamais vu de bébé au nez pointu.  Ça n'existe pas, ça a l'air.  Remarquez, je n'ai aucune donnée scientifique pour appuyer cette observation.  Je dois dire que je trouverais ça drôlement laid. 


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dimanche 16 décembre 2018






Je suis là toute seule en plein dans ce dimanche après-midi, et je me souviens d'une de nos discussions...  

T'avais raison, ce soir-là : j'étais déjà tannée, à l'époque.  Vous voir ensemble m'a usée.  Voir qu'elle avait plus de choses à te raconter, qu'elle remplissait tous les moments, me complexait.  J'en oubliais que tu apprécies le silence, toi aussi.  Je me suis tannée.  Tannée de vous voir, oui.  Tannée des yeux qu'elle prenait pour te regarder.

T'avais raison : je l'étais déjà, j'étais tannée.

Maintenant, j'ai raison.  T'es loin, tu l'as toujours été, fuck you, reste là, continue.









vendredi 14 décembre 2018





Dans la vie (ou du moins dans la mienne), il y a des choses qui se doivent d'être froides, toujours et tout le temps.  Comme par exemple : l'eau que je bois.  Avec de la glace, c'est encore mieux.  Et aussi plusieurs trucs liquides comme la liqueur, le jus, le lait, du cidre, de la bière, un smoothie, un milk shake...  C'est de même qu'il faut que ce soit.
À l'opposé, il y a des choses qui se doivent d'être chaudes, telles qu'une soupe.  J'ai un préjugé défavorable (sans doute injustifié) envers les soupes froides.  Ou un chocolat chaud.  Ça le dit dans le nom.  Et puis les repas.  À part, mettons, s'ils ne sont constitués que de salades.  L'eau du bain, aussi.

Je suis une privilégiée-précieuse-de-marde.


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Je ne sais pas vraiment ce que c'est, un bungalow.


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Hier soir juste avant de m'endormir, j'ai pensé à quelque chose que j'aurais pu ajouter ici, mais je ne l'ai pas noté alors je ne m'en souviens plus.

Va falloir vivre sans.


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J'ai commandé une sauce en extra avec mes wraps au poulet.  Je commence les abus du temps des Fêtes en avance cette année.


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Ça y est, je me souviens maintenant : pourquoi et comment le fax est-il devenu obsolète?


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Dans la catégorie []Y a-t-il vraiment un apport nutritif significatif dans cet aliment?[], les nommés sont :

- le céleri
- l'oignon vert (aka l'échalote)


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Je n'ai jamais repassé quoi que ce soit de toute ma vie.


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mercredi 5 décembre 2018






On dirait que de plus en plus, j'ai besoin de me leurrer en ce qui concerne certaines activités.  Par exemple, je ne dois pas avoir l'impression de travailler.  Il faut que le temps passe vite.  Et je ne dois pas avoir l'impression de m'entraîner.  C'est un peu pour ça que le Zumba me semble moins exigeant que le workout, je me rends moins compte que je suis en train de forcer. 

T'sais, les accroires qu'on se fait pour continuer de faire des affaires.







mardi 4 décembre 2018







Le talent qu'ont certaines personnes de développer et entretenir leur inaptitude à gérer les relations interpersonnelles m'épate.

Cette espèce d'habitude de se foutre dans des situations inconfortables qui s'installe au point de transformer l'abondance de malaises en un confort improbable me laisse perplexe.

Autant aimer et côtoyer l'ambiguïté, ça se pratique?  Peut-on devenir doué en la matière?  Peut-on en faire son mode de vie?  Devrions-nous l'imposer aux autres?  Ça peut en égratigner quelques-uns...  Ce ne serait pas plus profitable d'apprendre dans le bon sens?  Il doit y avoir une façon de diminuer les dégâts...

J'ai déjà été prône aux histoires de marde.  Abonnée aux contextes pas possibles.  Nul doute que j'ai souvent fait partie des symptômes.  J'ai fait mal, moi aussi.  On peut considérer les concepts de méchanceté et d'intention derrière les gestes ou les paroles (ou l'absence de), parce qu'il est vrai que beaucoup de gens n'ont pas en eux cette volonté de blesser les autres.  Mais ça arrive, et quand c'est fait, pourquoi nier?  Ce n'est pas à la personne fautive ou à qui que ce soit d'autre de valider ou non ce que l'on ressent.

«Il n'a pas voulu...».  «Elle n'a pas fait exprès...».  Ça se peut.  Ce serait bien alors de constater, d'assimiler et de corriger.  Ne plus recommencer.  Je pense que la répétition peut être un bon indice de mauvaise foi, d'inconscience, d'indifférence, d'insensibilité, d'aveuglement, d'inintérêt.  Parce qu'à un moment donné...  Quand on se retrouve continuellement dans des situations desquelles on a toujours envie de fuir, il faut peut-être se poser des questions.  Ceux qui se croient à l'abri de tout, ou qui le sont réellement parce qu'ils finissent toujours par s'en sortir, m'agressent profondément.  Et me font me demander : à quel moment abandonner?  Déclarer forfait?  Abdiquer sur quelqu'un?  Classer ça «cause perdue»?

Je commence à comprendre comment ne pas choisir est un choix en soi.  Comment ne pas agir est en fait une action et peut traduire un tas de choses.  Comment opter pour le statu quo démontre tant.  Et comment ne pas parler peut tout dire.















jeudi 29 novembre 2018




Lisez ce texte de Véronique Grenier.  Lisez-le.


C'est fou, moi c'était en 2008, mais dans les mêmes dates. 10 ans, donc. Je n'avais pas essayé de me tuer, mais j'avais avoué à une médecin mes envies récurrentes de gober trop de pilules en même temps. Elle ne m'avait rien prescrit mais ne m'avait pas laissée partir et s'était assurée qu'un chauffeur de taxi m'amène à l'hôpital. Mon premier séjour dans une aile psychiatrique a été similaire sur bien des points à celui de Véronique Grenier. Dans mon cas, il y avait moins d'obligations et j'ai très rapidement eu droit à des sorties accompagnées vu que je ne présentais pas de très gros danger pour moi-même. Mais, oh, les gens mêlés. La file pour prendre nos médicaments. Le grillage dans les fenêtres. Le minuscule placard dans lequel j'ai appelé mes parents, ma soeur, mon amoureux et ma boss pour leur dire où j'étais. Les plats tièdes. L'aveu à un psychiatre devant ma mère que mes premières pensées suicidaires remontaient à mes 11 ou 12 ans. Les prises de sang à 5h du matin pour surveiller le taux de lithium, nouvel ajout à ma médication, dans mon système. Un mois beige en dedans. Une parenthèse froide dans ma vie, où j'ai été forcée de tout mettre sur pause pour aller bien. Ou aller mieux.
Je vais mieux. Ces temps-ci, je vais même bien.







vendredi 16 novembre 2018






«Il faut en prendre et en laisser».  On dit ça d'une personne, de ce qu'elle raconte, de ce qu'elle affirme.  On dit ça d'un documentaire, d'une biographie, d'un témoignage.  Mais quand, QUAND, peut-on se fier véritablement à quelque chose?  À quelqu'un?  Qu'est-ce qu'on prend, et qu'est-ce qu'on laisse?

Qui est fidèle à la réalité à 100%?  Qui ne colore pas, ne dénaturalise pas?  Quand sommes-nous francs?  Notre langage est-il adéquat?  Comment bien déterminer ce qui est essentiel de ce qui est de trop?  Le nécessaire du superflu?

Les langues amènent de la saveur aux discussions.  Aux films, aux livres.  Elles peuvent embellir ou enlaidir les discours.  Rendre une histoire plus drôle, ou plus triste. 

Un récit peut être interprété de multiples façons.  Il est impressionnant de constater le nombre de compréhensions différentes que peuvent occasionner un seul et même enchaînement de mots.  Si chacun voit ce qu'il veut bien en regardant à travers la même fenêtre, comment peut-on faire pour se comprendre?

Pourquoi nous ment-on?  Qu'est-ce qui motive le mensonge?  Quelle est l'intention derrière tout ça?  Est-ce que ça a à voir avec la capacité de l'autre à recevoir la vérité?  Est-elle si dure à digérer, à supporter?  Parfois, on peut vouloir cacher.  Parce qu'on s'inquiète pour la personne, on souhaite l'épargner, la protéger.  Mais est-ce vraiment la bonne chose à faire?  D'autres fois, c'est peut-être parce qu'on ne la considère pas comme il se doit.  Mentir à quelqu'un, n'est-ce pas le diminuer?  Lui manquer de respect?

Il peut nous arriver de sous-estimer la gravité de ce que l'on doit révéler ou, au contraire, en surestimer la teneur.  Peut-on vraiment bien déterminer l'importance de certains propos pour un autre individu?  Est-ce que l'on devrait se réserver ce droit de juger de la valeur d'une confession?  Ce qui est lourd pour quelqu'un peut s'avérer léger pour un autre.

Rapporter des paroles d'autrui semble enlever de l'authenticité, mais peut aussi ajouter de nouvelles couches.  Ce qui enrobe peut alors prendre de l'importance, alors que ça ne devrait peut-être pas.  Le rapporteur peut choisir de mettre de côté certains détails, de délaisser un pan, de focuser sur un autre, le mettre en évidence, en premier plan.  L'interlocuteur peut aussi faire ça à l'écoute.  Que se passe-t-il alors?  La communication est-elle réellement fiable?  Tout est transformé!

Quelqu'un m'a dit que ça viendrait.  C'était sans doute pour me calmer.  Ah, ces choses que l'on dit pour rassurer, ou même pour faire taire l'autre.  Qu'est-ce qu'on cherche à faire croire ici?  C'était pour me leurrer.  Ou pour se leurrer lui-même.  Quelqu'un peut nous dire uniquement ce que l'on veut entendre, mais on peut aussi entendre seulement ce que l'on veut entendre.  On peut être fermé à ce point.

Qu'en est-il du silence?  Que signifie-t-il?  Ma grand-mère maternelle avançait que si on n'avait rien de bon à dire, qu'il était préférable de se taire.  Alors, qu'est-ce qu'on doit retenir, garder pour soi?  Les insultes?  La vérité?  Le mensonge?

Je ne sais pas doser.  Je ne sais pas comment départager le vrai du faux.  Je ne sais pas parler mieux que qui que ce soit.  Je me dis qu'il ne faut pas toujours tout prendre au pied de la lettre.  Ni au pied du mot.  Et que l'on doit tâcher de suivre le conseil le plus vague qui soit, et «en prendre et en laisser».








jeudi 15 novembre 2018






Pour se sentir à la fois vieille et jeune, il suffit de se rendre à la Pyramide à Sainte-Foy, où circulent et chillent un grand nombre d'étudiants de l'université et des cégeps environnants, puis de descendre au sous-sol et se payer un bon film au Cinéma Le Clap, dont la clientèle est en majorité troisième-âgée, du moins en après-midi sur semaine.

Vu : Beautiful Boy (2018), réalisé par Felix van Groeningen, écrit par celui-ci et Luke Davies d'après le livre du même titre de David Sheff et le livre Tweak de Nic Sheff.  Avec Steve Carell et Timothée Chalamet.  De très bonnes performances, les détresses sont plus que palpables - autant celle du fils, qui ne se sent plus la force de combattre ses dépendances, que celle du père, qui ne sait plus quoi faire pour aider son garçon.


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Pour se sentir à la fois reposée et à cran, il suffit de dormir trop et de faire d'épouvantables rêves, comme par exemple se retrouver dans une version accélérée et hardcore d'Occupation Double ou d'un de ses semblables, ou bien devoir construire une maison en carton à 4 qui devra devenir fonctionnelle par la suite (points bonis si le système de réfrigération permet de garder du petit moût de pomme à une température idéale).

Notes : Se réveiller en panique et en sueurs risque d'annuler l'effet de repos.  Voir à répétition dans ses songes un être cher qu'on a perdu peut provoquer des larmes.













vendredi 9 novembre 2018





So it's gone wrong somehow, somehow

I tried to tell you
I tried to fix you
I tried to be you

Taking everything I can, everything everything

I will eventually
Eventually I'll be
I eventually will
Be, just be
I'll be and be












lundi 29 octobre 2018

dimanche 28 octobre 2018





À propos de toutes ces questions de races (à noter que ce ne devrait même pas être un débat : chez les humains, il n'y en a qu'une, nous révèle la génétique), d'identités et d'orientations sexuelles et de religions : soyons ou devenons donc tous ce qui nous importe, nous remue, sans piler sur les autres.  Il me semble qu'il devrait y avoir un moyen de vivre très bien sans s'inquiéter de savoir si son voisin se cure le nez ou non, comment il le fait et avec qui, ou même avoir à le savoir.

Peut-être que je simplifie trop le problème et qu'en n'admettant pas que c'est plus compliqué que ça, j'y participe.  Mais je sens que tout devrait être naturel, tout devrait aller de soi.  Tout devrait être ok.

Sainte viarge, laissons les autres tranquilles.






mercredi 17 octobre 2018





Je prends des médicaments pour traiter mes problèmes de santé mentale depuis la fin de l'été 2006, soit quelques semaines avant la création de ce blog.  Au début, ce n'était que des antidépresseurs.  Ça a pris un certain temps et plusieurs essais avant de trouver la bonne sorte pour moi.  J'ai même fait quelques années avec la même variété avant de changer pour celle que je prends maintenant.  Au fil du temps, d'autres troubles se sont développés et mon psychiatre m'a prescrit des médicaments supplémentaires pour m'aider.  

Je crois que la prise de médicaments peut faire partie du processus de remise sur pied ou d'un maintien d'une quelconque stabilité, mais ce n'est pas l'unique solution.  Bien d'autres moyens doivent être utilisés pour arriver à une guérison, une rémission ou un certain confort.  Pour moi, la psychothérapie en fait partie.  Mes liens avec ma famille et mes sorties entre amis aussi.  J'ai déjà fait de l'entraînement en salle de gym, de la nage et maintenant je fais du workout de groupe et je pratique le Zumba.  

À une certaine époque, je prenais trop de médicaments.  J'en avais sûrement besoin, mais autant, je ne sais pas.  Ma psychothérapeute, elle, était convaincue que c'était trop, et encore cette semaine elle m'a dit à quel point elle voit une différence chez moi par rapport à avant et maintenant.  Aujourd'hui, je pense qu'elle a sans doute raison.  J'étais un peu zombie et j'avais des maux de tête réguliers, presque quotidiens.  J'ai aussi vécu une période de tremblements intenses qui sont devenus pour moi un handicap.  C'était visible à l'oeil nu, tout le monde le détectait.  J'écrivais comme une enfant de 5 ans et j'avais de la difficulté à appliquer du vernis sur mes ongles (l'horreur!).  Les premières fois que j'ai pris mon petit neveu dans mes bras, je n'avais pas besoin de le bercer, ça se faisait tout seul même si je demeurais immobile.  Quand j'étais toiletteuse, je devais me reprendre à plusieurs reprises pour couper les griffes d'un animal.  Ça me prenait un temps fou.  Je me suis mise à paniquer quand est venu le temps d'apprendre à tailler et raser les poils du visage.  J'ai perdu toute confiance en ma capacité à faire ma job.  Ça explique en partie pourquoi j'ai changé de carrière, je n'ai jamais surmonté ma peur de blesser une pauvre bête, même si maintenant je ne tremble qu'occasionnellement et très peu et que c'est plus dû à mon niveau de stress qu'à mes médicaments.

Loin de moi l'idée de blâmer mon psychiatre ou de l'accuser de quoi que ce soit au niveau de ses prescriptions.  Chaque personne est différente et on ne peut pas trop prévoir ce qui va fonctionner pour chacune.  Lui et moi sommes d'accord sur le fait que je risque de prendre des médicaments pour le restant de ma vie.  Reste que ça demeure pour moi une grande victoire à chaque jour de constater le nombre réduit de pilules que je prends.  En un peu moins de 2 ans, il y a eu une nette amélioration.  Voyez par vous-mêmes :



Matin de Noël 2016.  Déjeuner typique (des cupcakes pour partir la journée, c'est parfait) accompagné de mon cocktail pharmaceutique quotidien de l'époque.  6 fucking pills.  Je devais prendre certains de ces médicaments au coucher également.


17 octobre 2018.  Seulement 3 comprimés, dont 1 pour ma glande thyroïde.  Take that, cerveau de merde!








jeudi 11 octobre 2018







12 ans passés à écrire ici.  Voyageons dans le temps et regardons ce que j'avais à dire lors des précédents anniversaires d'Une fille louche :


Bien honnêtement, je n'ai pas envie de faire un autre survol en ce moment.  Pas qu'il se soit rien passé.  Ça va peut-être me venir dans les prochains jours.  Ces temps-ci, je regarde plein de vieilles photos.  Je pourrais peut-être en partager et vous refiler quelques anecdotes...








mercredi 3 octobre 2018






Parce qu'on a (j'ai) besoin de rêves, de fantaisie et de beau dans la vie, voici un nouveau top des hommes que J'AIME mais que je ne (re)croiserai probablement jamais, ce qui rend notre amour plus difficile (pas impossible, hen, juste moins consommable, mettons).

Les listes précédentes se trouvent ici et .


Les hommes que j'aime d'amour sans les connaître vraiment :

  • Donald Glover, aka Childish Gambino.  Non mais.  Quel homme polyvalent et talentueux, créatif et sexy!
  • Sébastien Ricard.  Je ne peux pas croire que je l'avais bumpé en dehors de ma 2e sélection.  Il est si profond, si investi, si tout...
  • Novak Djokovic.  En plus d'être le meilleur au tennis, c'est un être très généreux.
  • Steve Gagnon.  Lui aussi, il a plusieurs talents : il joue, il écrit (dont l'excellent Chaque automne j'ai envie de mourir en collaboration avec Véronique Côté, un de mes recueils préférés à vie), il met en scène...
  • Louis-José Houde.  Il continue de me faire rire même si bon, il est pris et tout...  Je l'ai rencontré lors du Salon international du livre de Québec en 2015.  Il était alors porte-parole pour le Prix littéraire des collégiens.  Mon ami Daniel siégeait sur le comité et m'avait invitée à assister à la discussion entre M. Houde et les étudiants avant le vote.  J'avais alors été trop gênée pour l'aborder, mais le lendemain je m'étais rendue à la remise du prix et une collègue de Daniel m'avait proposé de prendre une photo de lui et moi.  J'en ai profité, même si je ne suis pas très «preneuse de photos avec mes idoles».  J'étais tellement coincée, c'est elle qui a dû l'approcher pour lui demander, et tout ce que j'ai trouvé à lui dire c'est un faible «Désolée...» parce que j'étais la 15e personne à le retenir pour un cliché.  Il m'a assurée qu'il n'y avait aucun problème, il a passé son bras autour de mes épaules, nous avons souri, je l'ai remercié, nous nous sommes salués et ça a été ça.  Le résultat est horrible, considérant que j'ai les yeux fermés et que l'éclairage du Centre des congrès n'avantage personne, encore moins une dépressive blanchouillarde comme je l'étais à l'époque, mais bon.  C'est quand même comique comme anecdote, je trouve.  Pour la première fois, je partage cette photo publiquement.  Vous avez le droit de rire de ma tronche.  


LJH et moi.
Je l'ai filtrée un brin, parce que l'originale est encore pire.








mercredi 26 septembre 2018






Parce que je veux trop, j'arrêterai d'y croire.

Parce que je n'en peux plus de partager, je cesserai de plier.


*****


Parce que je me connais bien, je sais que ce sera long.  Et pénible.  Et déchirant.  Et demandant.  

Et violent.







mardi 25 septembre 2018





Fait que then that's it.

Je voudrais qu'on écrive des mots sur ma peau, rien de trop beau, juste pour me rappeler pendant que j'ai encore envie d'oublier.  J'ai encore envie d'oublier.  Que tu choisis pas mais c'est tout comme.  

Just because ça se dit pas.

ÇA SE DIT PAS.











jeudi 20 septembre 2018





Fiel à retardement
Fiel actuel
Fiel présent

L'avant-guerre
Un certain temps
L'après

L'après

L'après

L'après











mercredi 5 septembre 2018







Aujourd'hui, je me suis assise à côté d'un beau garçon dans l'autobus.  De mon âge, je dirais, les cheveux foncés et la chemise noire.  Il avait des écouteurs aux oreilles, j'avais les miens aussi.  Je l'ai observé du coin de l'oeil, ai regardé ses mains qui tapait la mesure de sa musique que je n'entendais pas.  Parfois ses doigts pianotaient sur son sac qu'il avait de posé sur ses cuisses, je me suis demandé s'il jouait du clavier ou d'un autre instrument dans la vie.  J'ai vu qu'il bougeait des lèvres aussi, il fredonnait les paroles des chansons.  Elles s'activaient sans trop prendre de pause, j'en ai déduit qu'il devait écouter du rap ou du hip hop.  Ce n'est pas grave, ça se corrige je crois.  De temps en temps il passait une main dans sa barbe, la flattait.  Je l'ai trouvée un peu longue, mais on s'habitue j'ai entendu dire.

Je ne lui ai pas parlé.  Je ne connais pas son nom.  Je ne sais pas où il allait.  Je ne le reverrai probablement jamais.

C'est très excitant, tout ça.





lundi 3 septembre 2018

dimanche 26 août 2018




Moi sous toutes sortes de formes d'art :


- Le titre de chanson qui me représente le mieux :

I Wanna Be Adored de The Stone Roses.




- Le personnage de littérature auquel je ressemble le plus :

Emma Bovary, bien que je déteste l'admettre.  On retrouve cette connasse rêveuse et insatiable dans le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert, paru en 1857.

L'édition que je m'étais procurée pour un cours lors de ma première session en études littéraires à l'Université Laval.  Je n'avais pas aimé.


- Le personnage de film auquel je m'identifie parfaitement :

Samantha Baker dans Sixteen Candles (1984), écrit et réalisé par John Hugues.  Samantha et moi, on est pas mal pareilles, sauf qu'elle a beaucoup plus de style que moi j'en avais à 16 ans.  Et qu'elle finit avec le mec de ses rêves.  Ça ne m'est pas arrivé à cet âge-là.  J'étais beaucoup trop timide, maladroite, pas sûre de moi et complexée pour ça.


- L'artiste qui, sans le savoir, dépeint mon quotidien avec le plus d'exactitude :

Cécile Dormeau.  C'est juste tellement ça!  Des exemples :

Moi quand j'écris avec Ignacio ou Capicolle.
© Cécile Dormeau

Mon obsession.  Mes jambes sont laides.  Elles ont déjà été pires, mais ont déjà été mieux aussi.
© Cécile Dormeau

M'épiler.  Je le fais à outrance.
© Cécile Dormeau

Moi quand je lis avec Ignacio sur mes jambes/fesses et Capicolle dans mon dos (rarement sur ma tête, mais bon, vous voyez le principe).
© Cécile Dormeau


- La série télé que je connais par coeur ou presque :

Friends.  Je la regarde en boucle.  Mon ami Dimitri et moi on se lance régulièrement des répliques et on reconstitue des scènes.  Voici mon moment préféré ever :



- Les chansons qui résument très bien mes derniers démêlés relationnels :

Prémonition de Coeur de pirate et Too Little Too Late de Metric.  C'est fou comme des pièces musicales peuvent correspondre à ce que l'on vit ou à ce que l'on a vécu.  Fou de constater qu'on aurait pu écrire ces paroles soi-même.





- La figure historique que j'aurais aimé rencontrer :

Gertrude Stein.  Non seulement elle semble avoir été toute une dame, mais en plus, elle se tenait avec des gens que j'aurais adoré fréquenter (Pablo Picasso, Henri Matisse, Georges Braque, Ernest Hemingway, Francis Scott Fitzgerald, Guillaume Apollinaire...).

Portrait de Gertrude Stein par Pablo Picasso (1905-1906).


- Le personnage de fiction que j'aimerais être :

Mathilde Donnay, du roman Un long dimanche de fiançailles (1991) écrit par Sébastien Japrisot et du film du même titre (2004) réalisé par Jean-Pierre Jeunet.  Elle est portée par une force et un espoir inébranlables.  Elle est si amoureuse, si effrontée parfois, si entêtée...  J'aimerais avoir un peu de tout ça en moi.  J'ai parlé plusieurs fois de ces deux oeuvres sur ce blog.  Le caractère de Mathilde explique beaucoup mon appréciation.

L'édition Folio du livre avec en couverture Audrey Tautou, l'interprète de Mathilde dans l'adaptation cinématographique.  Normalement, je n'aime pas quand paraît un bouquin dont la couverture est refaite avec une image tirée du film qui s'en est inspiré, mais c'est la version que je possède, alors bon.








lundi 20 août 2018





Une liste liquide!



J'aime...
  • le lait au chocolat;
  • la liqueur (trop);
  • le cidre;
  • les bières blanches;
  • les bières sûres;
  • les milk shakes;
  • les smoothies;
  • les cocktails de fruits.


Je n'aime pas...
  • le café (sauf s'il est alcoolisé);
  • le thé;
  • la tequila;
  • l'eau pétillante;
  • les jus de légumes.



samedi 18 août 2018





Les chats, ils ne savent pas comment réagir quand on pleure trop fort des fois.  Ils préfèrent les sanglots creux.  J'aimerais aussi dans ces moments ne pas faire de bruit.  Je préfèrerais ne pas me compromettre.  Ne pas m'afficher.  

Les chats, ils ne savent pas pourquoi ils sont là.





dimanche 29 juillet 2018






Je vais dire comme tout le monde : il fait chaud.  C'est humide, dehors.

L'autre jour, j'ai vu une petite fourmi qui transportait ce qui semblait être un minuscule morceau de roche ou de ciment.  Minuscule à mes yeux, mais pour elle, ça devait être lourd et lui sembler plutôt énorme.  Je l'ai regardée pendant une ou deux minutes, je la trouvais bien vaillante.  Elle s'est mise à tourner en rond.  Elle a peut-être réalisé, pour je ne sais quelle raison, que tout ça était bien inutile, parce qu'elle a lâché son bagage et a poursuivi son chemin les pattes libres.  Vaillante, mais semi.  Un peu comme moi.  Je semi-vaille.

Qu'est-ce qu'elle s'en allait faire avec son machin?  Aucune idée.  Est-ce que ç'aurait été important qu'elle se rende à destination?  Nul ne le sait.  Quelqu'un l'attendait-elle avec sa livraison?  Encore là, qui peut le dire?  Peut-être qu'elle a laissé tomber une de ses amies fourmis.  Peut-être qu'elle a déçu son clan.  Mais il est possible aussi qu'elle ait pris la bonne décision, qu'elle ait bien fait d'abandonner.  Peut-être qu'elle cherchait seulement à impressionner, elle-même ou autrui, mais qu'elle s'est rendue compte que tout ça était bien vain, alors elle a laissé faire.  Probable aussi qu'elle faisait juste passer le temps.

Je me sens un peu mauve, ces jours-ci.  Un peu seule, même si.  Je me sens dimanche.  Je devrais peut-être essayer de transporter des trucs.  Les amener ailleurs.  Changer d'idée en cours de route.  Revenir.  Repartir.  Et ne pas trop me dire que c'est sans doute inutile.





vendredi 27 juillet 2018






Il m'arrive parfois de perdre mon temps en furetant sur certains comptes Instagram, bien que je n'aie plus de compte à moi.  Mon pauvre iPod touch 2e-génération-ou-à-peu-près ne me permettait pas de suivre la game.  Mes photos ne faisaient pas le poids devant celles de mes amis, j'ai donc abdiqué.  Je pourrais peut-être m'y remettre maintenant que j'ai un appareil plus récent...  M'enfin.  Si je reviens à ceux des autres, plusieurs sont impertinents, mais il y en a aussi qui valent le détour.  J'ai pensé vous en présenter quelques-uns :

  • Velvet Coke (@velvetcoke) : un compte qui rend hommage aux icônes de la musique, du cinéma, de la télévision et de la mode des décennies 50, 60, 70, 80 et 90 (à quelques exceptions près).  La personne derrière ce catalogue de photos et de vidéos rares voue un culte démesuré à Axl Rose, a un faible pour les stars États-Uniennes, Anglaises et Françaises et assume tout à fait son côté nostalgique.  C'est rempli d'anecdotes, de citations et de faits plus ou moins connus sur des célébrités, alors on est dans le potinage, mais un peu haut de gamme, je dirais.  J'adore!
  • ITISARTIME (@itisartime) : entièrement dédié à l'art.  Que de découvertes en un seul endroit!  Créativité, ingéniosité, humour, intelligence, diversité...  C'est vraiment très riche, rafraîchissant et éclectique.  À visiter régulièrement.
Je suis tombée sur ce t-shirt orné d'un magnifique paresseux brodé,
oeuvre de l'artiste Stefanija (@_damaja_),
qui fait des morceaux absolument splendides.

  • Alessandro B. (@arnaldpomotz) : encore plein d'art, le tout manié par le même dude que le compte précédent.  Les deux se répètent très peu, alors ça vaut autant la peine de fréquenter l'un que l'autre.  Il y a tellement d'artistes à connaître...
Exemple de ce qu'on peut trouver sur @arnaldpomotz. 
Moi ça me parle.

  • Trophy Wife Barbie (@trophywifebarbie) : attention, cette Barbie décape!  Il faut bien saisir l'humour, les opinions et les revendications derrière ce compte pour vraiment l'apprécier.  Personnellement, je le trouve génial.  Trophy Wife Barbie a des bourrelets, boit trop, arbore des tatouages, a des amis vraiment cool (une trans, entre autres), est divorcée et se fout des standards.  L'idée, le concept et tout le travail viennent de l'artiste Annelies Hofmeyr, qui explique que son but est de dénoncer les limitations que nous imposent les étiquettes et aussi d'explorer les questions liées au genre et à l'identité féminine.  Pour en savoir plus, lisez cette entrevue ou cet article.
Trophy Wife Barbie sait bien s'entourer.
© Trophy Wife Barbie







lundi 16 juillet 2018






Mais comment fait-on pour miser sur quelqu'un et persévérer avec cette personne?  Qu'y a-t-il de si débalancé chez moi qui fait que ça ne dure pas?  Pourquoi est-ce que je refuse de m'embarquer dans autre chose que du tout croche?  J'aspire pourtant à du plus sain, depuis quelque temps.

Dois-je vraiment sacrifier la passion pour connaître la sécurité?  C'est que j'aime les choses féroces, moi.  Mais suis-je sensée toujours être déchirée pour me sentir vivante?  Qu'est-ce qui m'attire vers le complexe?  Les tiraillements m'animent-ils tant?

La stabilité est-elle vraiment comme je me l'imagine, ennuyante et sans attrait?  Le désir peut-il survivre au quotidien?   

Je veux être déchaînée à jamais.







mardi 10 juillet 2018







«Alors il s'empêchait de repenser à ça, puisqu'il ne savait pas ce qui était le plus douloureux de la jalousie qu'on éprouve ou de celle qu'on cache, de ce qu'on ressent ou de ce qu'on maquille.»

- Laurent Mauvignier, Seuls, Éditions de Minuit, p. 39


Une citation comme ça qui me fait réfléchir, et pour vous dire que je lis, que je ne travaille pas, que je vis l'été en me baignant et en buvant avec des amis.  Vous dire que je ne me force pas, que je n'ai pas envie d'aller m'entraîner ce soir.  Dire aussi que je ne sais pas quoi écrire de plus, je ne sais pas quoi écrire ces jours-ci.








vendredi 1 juin 2018





Chères deux heures de sommeil,

Vous n'étiez pas suffisantes.

Il fait chaud dans mon espace maintenant que le printemps s'est endurci et tend vers l'été.  Les chats font la crêpe ou cherchent la brise.  Je suis collante, toute dégueux.  J'aurais dû profiter de l'offre de ma soeur pour m'aider à installer l'air climatisé mercredi.  

Oh well.  

J'ai encore trop d'heures à remplir.  Je m'occupe un peu plus, c'est vrai.  Mais il me manque un peu d'élan.  Je pensais avoir trouvé quelqu'un avec qui passer du temps.  Mais pas, malheureusement.  

Il y a des méthodes à revoir, paraît-il.  Des procédés à repenser.  Des façons de faire à choisir.

J'y réfléchis.






mercredi 30 mai 2018





Mes attentes m'écrasent.  Mes idéaux semblent trop grands.  En cherchant l'extraordinaire, je nourris mon insatisfaction chronique et cultive les déceptions.










jeudi 17 mai 2018






Je vous l'ai déjà dit, je suis inscrite à Tinder.  Jusqu'à maintenant, j'ai eu plusieurs matchs, mais deux seules dates.  Je ne like pas beaucoup d'hommes, c'est bien vrai.  Je suis pas mal sélective.  Je regarde les photos, je lis les descriptions, et on dirait qu'il y a toujours un petit quelque chose qui me déplaît et me fait swiper à gauche.  Je suis peut-être passée à côté de bien des hommes de ma vie en jugeant trop rapidement comme ça...

Je n'ai pas eu beaucoup de rendez-vous galants dans ma vie.  Je ne suis pas habituée de me présenter comme ça devant quelqu'un et parler de moi en espérant que ce que je dis et ce que je fais plaisent à cette personne.  C'est un peu comme passer un test.  Ou une entrevue.  Il faut se montrer à son meilleur, mais être authentique...  Tenter d'épater, mais ne pas trop en faire...  Dire les bonnes affaires, mais ne pas trop s'ouvrir...  Est-ce que je devrais attendre avant de parler de ma maladie mentale?  Est-ce que c'est plus un sujet de deuxième ou troisième rencontre?  Ou bien j'attends qu'il s'en rende compte par lui-même?  Et puis mes chats, dois-je avouer que je vis avec trois chats?  Ça se cache plutôt mal...

Juste avant de sortir de chez moi pour aller rencontrer une nouvelle personne me prend une envie de pleurer.  Je me demande pourquoi je me mets dans pareille situation.  Pourquoi je ne reste pas tranquille chez moi à rien faire.  C'est plate, mais c'est tellement plus facile.  Moins forçant.  Je pense aux gars que j'ai connus et à quel point j'étais bien avec eux et je me dis qu'aucun autre candidat ne me fera vivre pareilles sensations, que ce ne sera jamais aussi bien, alors à quoi bon...  J'oublie trop souvent qu'il y a des raisons pour lesquelles je ne suis plus avec ces hommes.

Malgré mes craintes, j'ai envie de quelque chose de différent.  De passer du temps avec quelqu'un.  Je me dis que ce serait bien plus simple si je rencontrais au hasard de la vie un gars qui me plairait et à qui je plairais, mais puisque ça ne semble pas vouloir arriver, j'essaie de provoquer le tout un peu.  Je suis devenue impatiente de même. 

Allô, je suis ici.  Je suis game.  Amène-toi.












mardi 15 mai 2018







Ces jours-ci je me sens comme meh, bof, mouais, ok...  Ce qui ne constitue pas du très bon matériel pour écrire, alors je ne le fais pas.

Si je le faisais, ce serait à propos des mêmes trucs que d'habitude.  Des mêmes personnes.  Ce serait pour dire les mêmes affaires.  Alors à quoi bon me répéter, hen.  Je ressasse déjà assez comme ça.

Si j'écrivais, peut-être que je pourrais faire vivre mes personnages au lieu de réanimer les mêmes angoisses.  Si j'écrivais, j'existerais moins pendant ce temps-là et ce serait bien parce que là je suis trop et je ne fais pas assez...








vendredi 27 avril 2018





Il y a deux semaines, j'ai travaillé au Salon International du Livre de Québec avec quelques membres de la sympathique équipe de la librairie Pantoute.  Je me suis jointe à eux pour monter et tenir le stand du diffuseur Nomade.  Les maisons d'édition présentes cette année étaient Leméac, Québec Amérique, Eaux Troubles et Cardinal.  Mes tâches durant le SILQ consistaient surtout à répondre aux questions des visiteurs, les conseiller, voir à ce tout le monde passe à la caisse et prendre soin des auteurs en séances de signatures.  

Quand j'étais libraire, j'avais déjà aidé à monter d'autres stands, mais j'avais toujours refusé de faire des heures durant le Salon car je craignais beaucoup la foule, les groupes scolaires, le manque d'air, la chaleur, les longues heures passées debout et l'absence de fenêtres.  J'ai accepté cette année de le faire parce que je n'avais pas de contrat en vue et qu'il faut bien faire des sous dans la vie.  Je peux maintenant confirmer, une fois l'expérience terminée, que j'ai souffert de tout ça et de bien plus encore!  Seulement, les enfants ont été beaucoup plus supportables que ce à quoi je m'attendais.  

Je devais faire le montage le mardi de cette semaine-là, puis être présente les mercredi, vendredi et samedi.  Eh bien, je ne me suis même pas rendue jusqu'à la fin!  Je suis tombée malade en plein milieu et mes pieds avaient déjà déclaré forfait depuis la veille au soir lorsque samedi, je suis tombée au combat (pas littéralement, mais presque) quelques heures avant la fin de mon shift.  J'ai quitté le Centre des Congrès et suis allée soigner mon mal de gorge et ma fièvre, me sentant coupable de laisser tomber ma gang en pleine frénésie, mais soulagée de pouvoir enfin m'étendre dans mon lit.  J'ai même manqué la Boum, le party légendaire du samedi soir.  J'aurais jamais pu danser!

Je partage ici quelques bouts de mon aventure.



Constats post-SILQ :
  • Il y a des auteurs qui, visiblement, écrivent du matin au soir, et du soir au matin.  François Gravel, par exemple, avec sa centaine de livres publiés, est fort impressionnant.  Prolifique, much?
  • Il y a pire qu'une bande de jeunes qui courent partout : un groupe d'enfants immobiles qui monopolisent l'allée dans laquelle tu essaies de te faufiler pour aller aux toilettes.
  • Les enfants ont, pour la plupart, un style vestimentaire assez poussé!  Est-ce que les parents mettent plus d'argent sur le linge que dans mon temps?  Parce qu'il me semble qu'étant petite, je mettais à près n'importe quoi qui me faisait et que plus souvent qu'autrement, les morceaux m'avaient été donnés par mes cousines ou ma soeur.  Là, je me suis surprise à noter mentalement des éléments du look de plusieurs filles pour pouvoir recréer l'effet!
  • Recevoir des compliments, c'est toujours agréable.  Mais recevoir un compliment d'une pure étrangère qui a bifurqué de son chemin pour venir te l'adresser, c'est encore plus précieux.  La p'tite dame a vraiment fait ma journée avec sa remarque sur mon kit.  Ça a flatté mon ego comme pas possible et m'a fait réaliser que je n'en fais sûrement pas assez aux autres.  À des inconnus en plus, je serais bien trop gênée!  C'est pourtant si simple et ça ne prend qu'une minute ou deux.
  • Je ne suis plus faite pour travailler debout plusieurs heures d'affilée.  Oubliez-moi.
  • Le chocolat à saveur de caramel fleur de sel de chez Chocolats Favoris, c'est BON!



Entendu :

Une mère à sa fille - Si je pogne les nerfs, vas-tu arrêter de me piler sur les pieds?

L'histoire ne dit pas si la fille a arrêté ou si la mère a pogné les nerfs.



Vu :

  • Jay Du Temple entouré d'une dizaine de petites coucounes en admiration qui attendaient pour se faire prendre en photo avec lui.
  • Marie Laberge en train de signer 1000 livres.
  • Patrick Senécal en train de faire la même chose.
  • Joël Dicker aussi. 
  • Biz traîner son maillot de bain dans un sac en plastique.
  • Mon amie et collègue Anne-Marie jaser avec François Blais comme s'ils était des BFF.
  • L'éditeur Antoine Ross Trempe, que je suis sur Facebook et que je lis dans le journal Métro, mais à qui je n'ai pas parlé parce que j'étais beaucoup trop intimidée.
  • Plein de jeunes tripper en mettant la main sur LE livre qu'ils cherchaient.








dimanche 8 avril 2018






Ma petite fille, tu vas te faire crier dessus.  Si tu t'approches trop près, si tu la regardes, si tu lui parles.  Elle va grogner, siffler, cracher.  Ronchonner aussi.

Si elle te contourne en faisant de grands cercles, ce n'est pas pour respecter ta bulle, c'est qu'elle t'évite.  Si elle passe devant toi en courant, ce n'est pas qu'elle aime la course, c'est qu'elle te fuit.

Lui, on pourrait dire qu'il a compris tout ça.  Mais il s'essaie quand même, à l'occasion.  On dirait qu'il oublie le rejet cruel qu'il a subi lors de la précédente occasion.  Peut-être aussi qu'il le fait pour la narguer ou la tester, parce qu'il y a des fois où elle passe outre.

Elle est comme ça.  Elle n'aime pas les autres de son espèce.  Si elle l'endure parfois, lui, c'est parce qu'il est arrivé ici en premier.  Mais elle le malmène quand même, profitant de lui lorsqu'elle est trop paresseuse pour faire sa propre toilette, puis le congédiant aussitôt qu'elle en a eu assez.

Elle n'apprécie pas tellement les humains non plus.  Mis à part quelques rares exceptions.  Elle semble m'adorer, mais je te rassure, j'ai aussi droit à des coups de patte de temps à autre.  C'est bien souvent Madame qui décide quand le moment de tendresse commence et quand il se termine.

Je pourrais te dire que c'est parce qu'elle est vieille.  Mais ce serait te mentir, parce qu'elle a toujours agi ainsi.  C'est une bitch de nature, une bitch de coeur, une bitch de chatte.







samedi 7 avril 2018






I don't get what you do when you do what you do.  
And I don't think I should try to any longer.








vendredi 6 avril 2018





Il faudrait peut-être que j'écrive un peu ici.


Voilà, c'est fait.










mardi 13 mars 2018





© Hugues Skene


Connaissez-vous Kamourascrap?  Non?  C'est correct, l'événement se tiendra pour la deuxième fois seulement ce mercredi 14 mars (demain, oui DEMAIN!) à la brasserie Le Griendel (195 rue Saint-Vallier Ouest) à compter de 19h30.  Le prix d'entrée est de 5$.  Vous DEVEZ venir parce que je participe à cette édition en tant qu'auteure!

Mais qu'est-ce que Kamourascrap?  Je vous explique : le concept est de demander à des auteurs d'écrire une fanfiction érotique inspirée d'oeuvres qui ont marqué la littérature québécoise.  Ces textes sont lus par un comédien (dans ce cas-ci Paul Fruteau De Laclos) lors d'une soirée tenue au Griendel.  Le public est ensuite appelé à voter pour son histoire favorite.  Tout ça se veut très ludique, grivois et festif.  Pour avoir assisté à la première édition en décembre dernier, je peux vous assurer que ce fut très drôle et chaleureux.

Pour la première édition, cinq auteurs ont dévergondé La Chasse-Galerie.  Demain, ce sera Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon qui se verra chamboulé par les fantasmes de cinq autres auteurs, dont moi (les autres sont Simon-Pierre Beaudet, Catherine Côté, Arnaud Langlois et Olivia Wu)!  Vous avez envie de savoir ce que mon esprit tordu a imaginé pour Séraphin, Donalda et Alexis?  Vous avez envie d'entendre des courtes nouvelles hard et trash un brin (ou beaucoup)?  Pointez-vous demain au Griendel!  Ça va être fou, ça va être plein, ça va être hot!

La page Facebook de l'événement : Kamourascrap dévergonde Un homme et son péché








jeudi 8 mars 2018





Le 4e numéro (un brin tardif) de 2017 de la revue SOGLITUDES est lancé!  À l'intérieur, vous y trouverez entre autres une réflexion de Tatjana Barazon sur l'acte de penser, justement, un texte de Van Troi Tran sur ces fameux endroits que sont les aéroports, une devinette de Maxime Lamoureux, une entrevue avec Barbara Gail Montero, professeure à la City University of New York, et aussi un troisième billet de mon cru qui traite cette fois-ci de mes amours (pour faire différent de ce sur quoi j'écris ici, t'sais!).

N'hésitez pas à me demander si vous souhaitez vous procurer une version papier de la revue.  C'est tout simple et ça ne coûte que 8$.

Bonne lecture!








lundi 19 février 2018






Il m'arrive souvent, lorsque je suis malade, d'avoir des très grandes rages de bouffe.  C'est quand je suis en train d'agoniser dans mon lit que je m'invente mes plus gros trips culinaires.  Je ne sais pas trop ce qui inspire réellement mes envies de tel ou tel plat, mais ça change de fois en fois, d'un mal à l'autre.  J'ignore si ça a un quelconque lien avec le virus qui sommeille en moi, mais je suis passée par de multiples saveurs comme ça, rêvant de me concocter de splendides repas.  Plus souvent qu'autrement, c'est le gras qui me démange.  J'ai faim de poutines.  Des fois de pizzas, ou de burgers.  Ces jours-ci, alors que c'est la grippe qui me fait souffrir, je fantasme sur des sushis.  J'en mangerais à perpétuité.  Enfin, c'est l'impression que j'ai.  Parce qu'en vrai, si j'en avais devant moi, j'en gaspillerais sûrement plus de la moitié.  Mais l'idée d'en dévorer tout plein va m'obséder durant toute ma convalescence.  J'en achèterai probablement une fois rétablie.  Mmmmmm, sushis...






vendredi 9 février 2018




Je me suis inscrite sur Tinder.  Tentative de me sortir de mon marasme amoureux/affectif.  Ça ne fait que deux semaines, mais je dois dire que c'est le seul site de rencontres où j'y trouve un certain plaisir et celui que je trouve le plus efficace.  Les quatre ou cinq autres que j'ai essayés, j'ai effacé mon compte environ 24h après m'être inscrite tellement j'étais déçue et ne me sentais pas à ma place.  Tinder, c'est rapide et clair : «swipe»  à droite si la personne te plaît, à gauche si elle ne te plaît pas.  Ensuite, tu peux entrer en contact seulement avec les gens qui t'ont «liké» aussi.  C'est superficiel, oui.  Faut en prendre et en laisser, il faut s'amuser.  Parce que oui, on peut rencontrer l'amour, mais on peut tomber sur des méchants morons aussi!  On peut y investir, on peut y perdre son temps...  Tout se peut sur Tinder!  Pour l'instant, ça me divertit.  Ça me fait rire, beaucoup des fois.  Oui, je ris des gens.  Je juge.  C'est aussi ça, Tinder.  Ce qui m'amène à faire une liste.  Pour rigoler, hen, pas besoin de suivre à la lettre ce qui y est écrit.



CHOSES À NE PAS FAIRE SUR TINDER :

  • Mettre une photo de gazon comme photo de profil.  
  • Mettre une photo où apparaissent plusieurs personnes.  C'est parce qu'on ne peut pas deviner à qui appartient le compte.  Qu'est-ce qui arrive si je swipe à droite pour le dude à côté de toi?
  • Mettre une photo de toi avec une jolie fille/un joli garçon.  Ou même si elle/il est laid(e).  C'est peut-être ta soeur/ton frère/ton ami(e).  Mais moi, la première chose qui me vient en tête, c'est que c'est ton ex.  Ou pire, ta blonde/ton chum. 
  • Mettre une photo de fille hot peu habillée.  Je veux voir de quoi t'as l'air, pas de ce que je dois avoir l'air pour que tu t'intéresses à moi.
  • Mettre une photo floue ou de mauvaise qualité.  Assume-toi.
  • Mettre une photo de toi de très loin, genre au sommet d'une montagne ou quelque chose dans le genre.  T'as voyagé, bravo champion.  Maintenant, sois pas gêné, montre-moi ta face.
  • Mettre une photo de tes biceps, de tes pipes, de tes abdos, ou de toute autre partie de ton corps sans qu'on puisse voir ta face.  Ça inclut une photo de ta crotch, oui.
  • Mettre une photo de toi tout en gear en train de faire du ski/planche à neige/motocross/n'importe quoi d'autre.  Oui, j'ai pris connaissance d'une de tes activités favorites.  Maintenant, montre-moi ta face.
  • Mettre une photo d'un objet, d'une oeuvre d'art, d'un paysage ou de quoi que ce soit d'autre qui ne soit pas toi.  Oui, j'ai pris connaissance d'un de tes champs d'intérêt.  Montre-moi ta face astheure.
  • Mettre une photo de pêche.  Ça, c'est purement subjectif, mais je tiens à dire que je me fous complètement de ta dernière prise.  Pis un life jacket, ça avantage personne.
  • Mettre une photo de chasse.  Ça aussi, c'est purement subjectif.  La chasse m'attire encore moins que la pêche, donc ton orignal, je m'en sacre.  Pis le orange fluo, ça avantage personne.
  • Mettre une photo de toi de dos.  Montre-moi ta face, bâtard!
  • Mettre une photo de toi prise dans une salle de bain.  Pour une fois que je suis d'accord avec Alex Perron : s'immortaliser avec un bol de toilette derrière soi, ça ne met pas particulièrement en valeur!
  • Mettre une photo de tes enfants.  Ou pire, des enfants de quelqu'un d'autre.  Si tu es dans le portrait, c'est correct, mais sache que moi ça me fait peur et que je swipe automatiquement à gauche.
  • Ne pas indiquer ton âge.  C'est quand même une donnée intéressante.
  • Ne pas mentionner où tu habites.  Si tu vis à Trois-Rivières et moi à Québec, ça change la teneur de notre potentielle relation future.  Ça ne la rend pas impossible, bien sûr, mais quand même.
  • Inviter à domicile pour un premier rendez-vous.  Toujours dans un endroit public, toujours.
  • Juste mentionner ce que tu n'aimes pas ou ce que tu ne cherches pas dans ta description.  Sois un peu plus positif, l'ami.


Note bien que si tu affiches plusieurs photos sur ton profil, tu peux t'en permettre une ou deux du genre de celles mentionnées plus haut.  En autant qu'il y en ait une qui présente bien ton visage, moi je dis.  Mais si toutes tes photos sont dans le style de celles que j'ai décrites, c'est que tu n'as vraiment rien compris à la vie.