dimanche 29 juillet 2018






Je vais dire comme tout le monde : il fait chaud.  C'est humide, dehors.

L'autre jour, j'ai vu une petite fourmi qui transportait ce qui semblait être un minuscule morceau de roche ou de ciment.  Minuscule à mes yeux, mais pour elle, ça devait être lourd et lui sembler plutôt énorme.  Je l'ai regardée pendant une ou deux minutes, je la trouvais bien vaillante.  Elle s'est mise à tourner en rond.  Elle a peut-être réalisé, pour je ne sais quelle raison, que tout ça était bien inutile, parce qu'elle a lâché son bagage et a poursuivi son chemin les pattes libres.  Vaillante, mais semi.  Un peu comme moi.  Je semi-vaille.

Qu'est-ce qu'elle s'en allait faire avec son machin?  Aucune idée.  Est-ce que ç'aurait été important qu'elle se rende à destination?  Nul ne le sait.  Quelqu'un l'attendait-elle avec sa livraison?  Encore là, qui peut le dire?  Peut-être qu'elle a laissé tomber une de ses amies fourmis.  Peut-être qu'elle a déçu son clan.  Mais il est possible aussi qu'elle ait pris la bonne décision, qu'elle ait bien fait d'abandonner.  Peut-être qu'elle cherchait seulement à impressionner, elle-même ou autrui, mais qu'elle s'est rendue compte que tout ça était bien vain, alors elle a laissé faire.  Probable aussi qu'elle faisait juste passer le temps.

Je me sens un peu mauve, ces jours-ci.  Un peu seule, même si.  Je me sens dimanche.  Je devrais peut-être essayer de transporter des trucs.  Les amener ailleurs.  Changer d'idée en cours de route.  Revenir.  Repartir.  Et ne pas trop me dire que c'est sans doute inutile.





vendredi 27 juillet 2018






Il m'arrive parfois de perdre mon temps en furetant sur certains comptes Instagram, bien que je n'aie plus de compte à moi.  Mon pauvre iPod touch 2e-génération-ou-à-peu-près ne me permettait pas de suivre la game.  Mes photos ne faisaient pas le poids devant celles de mes amis, j'ai donc abdiqué.  Je pourrais peut-être m'y remettre maintenant que j'ai un appareil plus récent...  M'enfin.  Si je reviens à ceux des autres, plusieurs sont impertinents, mais il y en a aussi qui valent le détour.  J'ai pensé vous en présenter quelques-uns :

  • Velvet Coke (@velvetcoke) : un compte qui rend hommage aux icônes de la musique, du cinéma, de la télévision et de la mode des décennies 50, 60, 70, 80 et 90 (à quelques exceptions près).  La personne derrière ce catalogue de photos et de vidéos rares voue un culte démesuré à Axl Rose, a un faible pour les stars États-Uniennes, Anglaises et Françaises et assume tout à fait son côté nostalgique.  C'est rempli d'anecdotes, de citations et de faits plus ou moins connus sur des célébrités, alors on est dans le potinage, mais un peu haut de gamme, je dirais.  J'adore!
  • ITISARTIME (@itisartime) : entièrement dédié à l'art.  Que de découvertes en un seul endroit!  Créativité, ingéniosité, humour, intelligence, diversité...  C'est vraiment très riche, rafraîchissant et éclectique.  À visiter régulièrement.
Je suis tombée sur ce t-shirt orné d'un magnifique paresseux brodé,
oeuvre de l'artiste Stefanija (@_damaja_),
qui fait des morceaux absolument splendides.

  • Alessandro B. (@arnaldpomotz) : encore plein d'art, le tout manié par le même dude que le compte précédent.  Les deux se répètent très peu, alors ça vaut autant la peine de fréquenter l'un que l'autre.  Il y a tellement d'artistes à connaître...
Exemple de ce qu'on peut trouver sur @arnaldpomotz. 
Moi ça me parle.

  • Trophy Wife Barbie (@trophywifebarbie) : attention, cette Barbie décape!  Il faut bien saisir l'humour, les opinions et les revendications derrière ce compte pour vraiment l'apprécier.  Personnellement, je le trouve génial.  Trophy Wife Barbie a des bourrelets, boit trop, arbore des tatouages, a des amis vraiment cool (une trans, entre autres), est divorcée et se fout des standards.  L'idée, le concept et tout le travail viennent de l'artiste Annelies Hofmeyr, qui explique que son but est de dénoncer les limitations que nous imposent les étiquettes et aussi d'explorer les questions liées au genre et à l'identité féminine.  Pour en savoir plus, lisez cette entrevue ou cet article.
Trophy Wife Barbie sait bien s'entourer.
© Trophy Wife Barbie







lundi 16 juillet 2018






Mais comment fait-on pour miser sur quelqu'un et persévérer avec cette personne?  Qu'y a-t-il de si débalancé chez moi qui fait que ça ne dure pas?  Pourquoi est-ce que je refuse de m'embarquer dans autre chose que du tout croche?  J'aspire pourtant à du plus sain, depuis quelque temps.

Dois-je vraiment sacrifier la passion pour connaître la sécurité?  C'est que j'aime les choses féroces, moi.  Mais suis-je sensée toujours être déchirée pour me sentir vivante?  Qu'est-ce qui m'attire vers le complexe?  Les tiraillements m'animent-ils tant?

La stabilité est-elle vraiment comme je me l'imagine, ennuyante et sans attrait?  Le désir peut-il survivre au quotidien?   

Je veux être déchaînée à jamais.







mardi 10 juillet 2018







«Alors il s'empêchait de repenser à ça, puisqu'il ne savait pas ce qui était le plus douloureux de la jalousie qu'on éprouve ou de celle qu'on cache, de ce qu'on ressent ou de ce qu'on maquille.»

- Laurent Mauvignier, Seuls, Éditions de Minuit, p. 39


Une citation comme ça qui me fait réfléchir, et pour vous dire que je lis, que je ne travaille pas, que je vis l'été en me baignant et en buvant avec des amis.  Vous dire que je ne me force pas, que je n'ai pas envie d'aller m'entraîner ce soir.  Dire aussi que je ne sais pas quoi écrire de plus, je ne sais pas quoi écrire ces jours-ci.