dimanche 29 décembre 2019




Je vous ai déjà proposé la lecture d'un texte de Véronique Grenier.  Encore une fois, je ne prétends pas avoir vécu les mêmes choses qu'elle, mais à ma relecture d'Hiroshimoi avant-hier, je n'ai pu m'empêcher de revivre, de ressentir, de revoir quelqu'un, de me reconnaître avec ce quelqu'un.  J'étais à nouveau fascinée de constater à quel point des expériences de parfaits inconnus, des mots d'étrangers, peuvent résonner en nous et nous unir à eux, ou à tout le moins nous rapprocher, ou nous en donner l'impression.


«T'as dit que c'était rien, du jeu, des gens se parlent comme ça tu sais des fois ne t'en fais pas voyons arrête t'es tellement plus tellement toute (...)
Je t'ai laissé me poser une poignée dans le dos.  Mais t'étais habitué, j'tais pas la première à qui t'en vissais une.  J'pense que t'as percé mes poumons avec ta drill.  Tu me traînes au bout de tes bras qui vont toucher le sol.  Je sais pas si tu vois mes jambes écorchées, la trace de sang qui marque ton chemin.  Je me vide.» 
- Véronique Grenier, Hiroshimoi, Les éditions de ta mère, p. 32







jeudi 26 décembre 2019

mercredi 25 décembre 2019

mardi 17 décembre 2019







Série à voir : GLOW, qui raconte l'histoire de la ligue du même nom (pour Glorious Ladies of Wrestling) à l'aide de personnages et d'aventures fictifs.  Ça se passe dans les années 80 et tout y est : coiffures, costumes, musique, moeurs...  Parce qu'il est très intéressant de voir se brouiller la ligne entre l'émancipation et l'exploitation de ces femmes lutteuses.  Alison Brie est splendide (elle l'est toujours, quoi qu'elle fasse) dans son rôle de jeune actrice ambitieuse et un brin naïve pour qui le succès tarde à venir.  J'aime bien le personnage de Debbie (Betty Gilpin) pour sa lucidité face à sa réalité en tant que femme dans un milieu d'hommes et ses phrases assassines.  Le réalisateur un peu minable (Marc Maron) me fait sourire avec son absence d'égard pour les autres et ses relents de compassion dont il peut faire preuve de temps à autre.

Merci Hugues pour cette suggestion!


"Feminism has principles, life has compromises."
- Debbie

"Sometimes I'm so sad you took away the option of us ever being able to have a normal fucking conversation."
- Debbie











dimanche 15 décembre 2019





C'est un décembre Bowie, vraiment.  J'ai commencé le livre de Nicolas Finet, Starman : 6 juillet 1972, la fabrique de David Bowie (Castor Astral), et depuis je n'arrête pas d'écouter l'album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars.  Quel disque!  Que des chansons grandioses.  Le bouquin relate la première apparition du chanteur et de ses musiciens à la très populaire émission britannique Top of the Pops ainsi que le parcours de l'homme.  J'aurais aimé vivre ce moment, j'aurais aimé être assise devant ma télé un p'tit soir de semaine et voir débarquer ce personnage flamboyant, le regarder habiter tout l'écran.  Merci Internet et YouTube de me permettre de simuler l'expérience 47 ans plus tard (1947 est l'année de naissance de David Jones, alias Bowie.  Freakyyyyy).






mercredi 11 décembre 2019






Il y a quelques mois, ma psychothérapeute et moi avons décidé d'un commun accord d'arrêter de se voir.  Nous avons donc espacé progressivement les séances.  C'est ce matin qu'avait lieu notre dernière rencontre.  N'ayez crainte, nous nous sommes laissées en bons termes.  Ça veut dire que je vais mieux.  Que je vais même bien.

Merci tellement, madame.












samedi 30 novembre 2019





Hier fut une journée des plus excitantes pour moi.  Premièrement, c'était le Vendredi Mou à la librairie Pantoute (au lieu du Vendredi Fou, aka Black Friday...  Get it?).  Alors (presque) tout le monde a enfilé son coton ouaté, certains (dont au moins Benoît, Marie-Ève et moi) ont poussé jusqu'au kit complet en mou.  Des fois, ça ne m'en prend pas plus pour être fébrile.  Thérèse et moi avons aussi fait des steppettes au sous-sol (le tout fut même scellé par un fist bump!) en matinée et caressé allègrement #JackieCaniche, le caniche royal de mon ami et collègue Stéphane, durant la prise de photos de toute notre gang (à venir) en après-midi.  La présence d'un chien dans la place fut la deuxième source principale de ma bonne humeur.  Il est si beau et gentil ce Jackie!

#JackieCaniche
#JackieCaniche

En troisième position dans mon top exaltation : Louis-José Houde, mon meilleur!  Ma soeur et moi avions acheté des billets pour voir son spectacle Préfère Novembre way back en avril et c'était hier le grand soir.  Nous nous sommes bien et beaucoup bidonnées.  Qu'il est excellent, cet homme, dans l'art de soulever le banal et le quotidien et les rendre hilarants.


J'aime quand la vie est débordante de rires, d'art et de beauté comme ça.







mercredi 27 novembre 2019





Un mot qui m'a toujours effrayée : propagande.  Dans ma tête à moi, ça engendre rarement du positif.  Je l'associe à la guerre, au lavage de cerveau, à la haine...  Pourquoi ce sont les gens les plus malintentionnés qui réussissent à attirer le mieux?  Charisme et bullshit vont-ils toujours de pair?


°-_°


Portion confession : je n'ai jamais cru au retour des Nordiques à Québec.  Voilà.


°-_°


Deux des termes les plus mal choisis, selon moi, sont «côté cour» et «côté jardin».  C'est la pire affaire au monde.  Sérieux, à qui ça rend ça plus facile?!  Ouais ouais, aux gens qui s'en servent sur une base plus régulière.  Peut-être. 

Même principe avec babord\tribord et proue\poupe.  Du moins en ce qui me concerne.


°-_°








samedi 23 novembre 2019







Je suis une (encore pas pire jeune) femme blanche, hétérosexuelle, cisgenre, sans limitation physique quelconque, qui a reçu une bonne éducation et est même allée à l'université, qui a (enfin) un emploi stable, un espace où vivre et s'abriter par temps froid et\ou mouillé, qui peut manger à sa faim, qui a accès à des soins médicaux couverts et qui vit dans un pays libre et démocratique.  Je suis privilégiée.

Il m'arrive quand même parfois de faire face à quelques désagréments.  Cette semaine, je me suis fait installer pour la deuxième fois de ma vie un stérilet.  La pose est douloureuse et inconfortable.  Je me suis sentie mal après, j'ai vomi de l'air (je n'avais pas mangé avant, coucoune que je suis) et étais toute étourdie, je suis restée étendue avec des sacs de glace sur le front et dans le cou pendant une demi-heure, le temps de me refaire des forces.  Le médecin et l'infirmier ont été aux petits soins avec moi, je suis bien tombée.  J'ai eu des crampes terribles les jours suivants et là j'ai juste des crampes.  La première fois n'avait pas été aussi éprouvante.  

Je sais que plusieurs femmes ont des complications plus graves et ne peuvent supporter un stérilet.  Je tiens tout de même à faire publiquement cette demande à mon utérus : 

Endure ce corps étranger que je t'impose 
et fais-toi le plus petit possible pendant les cinq prochaines années.  
Merci, t'es ben smatte.

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dimanche 17 novembre 2019





T'es un troupeau et moi une souris. 
T'es le troupeau qui me piétinait tandis que je restais là, sans bouger.
Bêtement. 
Amoureusement.






mardi 12 novembre 2019





C'est le début d'un temps nouveau, comme chantait l'autre.

J'ai troqué mes bâtards de soutiens-gorges à cerceaux de marde pour d'autres sans outil de torture.  Des plus légers et moins inconfortables.  Juste du tissu.  Et je vous jure, je sens déjà ma vie changer.






dimanche 10 novembre 2019




Mais quelle journée dull.  C'est correct.  Ça arrive.

Avec mon emploi du lundi au vendredi revient peu à peu la petite angoisse du dimanche.  Angoisse?  Ce n'est peut-être pas le bon terme.  Langueur?  Plus ça, ouais.

Ça dépend toujours de ce qu'on fait lors dudit dimanche.  Moi pas grand-chose, aujourd'hui.  J'ai encouragé en pensées un ami qui se tapait plus de 30 kilomètres à la course.  Me suis douchée.  Ai peint mes ongles en bleu.  Me suis nourrie.  Ai terminé de regarder la troisième et ultime saison de Trop, les yeux pleins d'eau.  Fait une sieste (c'était inévitable).  Et là quoi?  Juste attendre que demain matin arrive?

J'ai plein d'autres trucs à regarder.  Des livres à lire.  Un manuscrit à redémarrer.  Un espace à nettoyer.  Des chats à amuser.  Je vais sélectionner une activité, la moins exigeante.  La délaisser, probablement.  En commencer une autre, revenir à la première.  Me demander quoi faire, encore.  Perdre mon temps.

Ce soir, ça ne me dérange pas tant de m'emmerder.  Je vais prendre mon temps et le gaspiller avec grâce.





samedi 9 novembre 2019






Une multitude de constats se présentent à moi après un peu plus de deux mois en poste à la réception des livres à la Librairie Pantoute, succursale de St-Roch (checkez pour ma face parmi le personnel!).  En voici quelques-uns :


  • Bien que je doive écrire la date au moins 15 fois par jour, je l'oublie tout le temps et hésite une ou deux secondes à chaque fois avant de l'inscrire.
  • Spotter les prénoms laids (Vinciane?), les noms de famille inhabituels (Vanbeselaere, même si ça se prononce plus facilement qu'on pourrait croire), les titres douteux ou surprenants (Évelyne est morte de Guy Bergeron, par exemple.  Ça a le mérite d'être clair.  Et efficace) et les couvertures de livres hideuses (il y en a tant!) m'amuse énormément.  J'avais oublié à quel point ça me faisait sourire et des fois carrément m'esclaffer.  Partager mes trouvailles avec mes collègues décuple mon plaisir.
  • À l'inverse, j'aime aussi découvrir des nouvelles plumes, feuilleter les albums jeunesse et les bandes dessinées.  
  • Il y a beaucoup trop de livres.
  • Je ne suis pas faite pour être travailleuse autonome.  Ni pour travailler de chez moi.  Je dois sortir, me déplacer.  Même mes chats étaient tannés de me voir.  
  • Comme c'est agréable et soulageant de recevoir une paie chaque semaine!  Retrouver une certaine santé financière, c'est bon pour le moral.
  • C'est le fun, décorer son espace de travail.
  • Le quartier St-Roch est fort divertissant et j'apprécie de marcher sur la rue St-Joseph à tous les jours.  Me rendre au travail à pied en à peine dix minutes, ça n'a pas de prix.
  • J'ai tout le temps chaud.  
  • Je suis un très bon public.  Je rigole tout le temps.  Même quand ce n'est pas vraiment drôle, je trouve ça drôle pareil.










jeudi 31 octobre 2019





Voici venue la saison des abris Tempo.  Je ne sais pas ce que je trouve plus laid entre voir juste le squelette desdites structures (l'installation se fait en plusieurs étapes étalées sur plusieurs jours pour beaucoup d'utilisateurs, apparemment) ou bien voir la foutue toile toute fripée et trop souvent blanc sale.

Vous autres?





mercredi 30 octobre 2019






Un ramassis de paquets de terreur.
Un ramassis de bouquets de valeur.
Un ramassis de tout plein de chaleur.






dimanche 27 octobre 2019





Plus jeune, quand on me conseillait de prendre un analgésique, comme du Tylenol ou de l'Advil, pour une douleur autre qu'un mal de tête, je me demandais comment la pilule pouvait savoir où aller pour atténuer l'inconfort d'une autre partie de mon corps.  Qui, ou plutôt qu'est-ce qui leur disait où j'avais mal?  Pour moi, l'ibuprofène et l'acétaminophène étaient des médicaments pour traiter les céphalées.  Leur demander de calmer tout autre souffrance devaient sûrement les déboussoler.  Comment est-ce que la science avait réussi à les rendre capables de se rediriger vers le malaise concerné?  Je ne comprends toujours pas vraiment comment ça fonctionne, mais je m'y fie.  

Je crois aussi en l'effet placebo.  Certains leurres sont si convaincants.  Si rassurants.







mardi 8 octobre 2019




Automne, je t'aime.

Je te préfère jeune et fringant, doux et frais, éclaté et ensoleillé. Mais je t'aime peu importe, Automne.  Je te prends comme tu es.  Je n'essaierai pas de te changer.  

Si seulement tu pouvais rester plus longtemps.  Je comprends que tu as d'autres endroits à visiter.  Sache que j'aimerais bien t'étirer, te prolonger, te garder.  Encore là, je ne te reproche rien.  J'apprécie le temps passé avec toi.  Automne, si tu n'étais pas là...

Je chéris les jours qui nous restent avant que tu cèdes la place à ton successeur.  Bel Automne, promets que tu reviendras l'an prochain.  Je serai prête à t'accueillir une fois gorgée de canicule et d'air humide.


Signé,

Ta Fidèle










dimanche 6 octobre 2019






Prendre à nouveau
              racine
              le pouls
              en défaut
              le temps
              par la main
              à bras-le-corps










jeudi 3 octobre 2019





Reprendre mon souffle
                  mes esprits
                  le flambeau
                  ma place
                  en main
                  du début
                  contact
                 







dimanche 22 septembre 2019





Ne jamais oublier que...

  • danser, c'est géant;
  • les amis c'est la vie;
  • septembre peut être encore chaud;
  • les titres de Bleu Jeans Bleu sont rassembleurs comme pas possible.









dimanche 15 septembre 2019





Top 5 des trucs toujours mal coupés : 

  • la salade.  Genre la laitue.  Les feuilles sont toujours trop grosses, ça fait pas très chic en mâcher quand on en a plein le menton.  C'est pourquoi je coupe toujours ma salade en mille avant de la manger;
  • les Tostitos, surtout en format party.  Viarge!
  • les chips en général, en fait.  Ça fait plein de miettes quand on croque dedans;
  • le brocoli.  Lui c'est peut-être pas tout le temps, mais y'a des places où les morceaux d'arbres sont trop grands, selon moi;
  • la plupart des vêtements de Lil'Kim, ainsi que son nouveau nez.







samedi 14 septembre 2019





Je me suis dégoté un nouvel emploi pas mal dans mes cordes.  Commis à la réception des marchandises, que le poste s'appelle.  En gros, ça veut dire que je charrie des boîtes pleines de livres, que je réceptionne lesdits livres dans le système de la librairie Pantoute, que je les étiquette et les envoie se faire classer au plancher par des libraires dévoués.  Il y a plein d'avantages qui viennent avec cette job : je retombe dans les livres, un monde que j'adore, je fais une tâche que j'appréciais beaucoup du temps où j'étais moi-même libraire chez Vaugeois (rire des titres pas possibles et ne pas revenir des couvertures hideuses, quel plaisir, vraiment!), je n'ai pas à interagir avec les clients, je marche maintenant même pas dix minutes pour me rendre à la succursale de St-Roch, où je m'exécute, je rigole avec des gens sympa et j'ai le choix en masse quand vient l'heure du lunch.  Mon horaire est du lundi au vendredi, ce que je n'avais pas connu depuis 2013.  C'est forçant et ça fait de longues journées, mais ça passe vite et après trois semaines, je suis bien contente d'avoir intégré cette équipe.  Il faut dire que l'offre est tombée à point, parce que j'étais à veille de quêter sur St-Joseph au lieu d'y travailler.  Le timing était de mon bord ce coup-là et je m'en méfie encore, pour être honnête.  Mais bon, on va faire comme si j'étais pas pessimiste dans'vie.

Je reprends tranquillement pas vite un beat d'employé salarié.  Je règle des dettes une à une.  Je vais peut-être renouer avec l'autonomie financière, qui sait?





lundi 2 septembre 2019






À la pharmacie près de chez moi il y a un pharmacien vraiment hot.  Il porte la barbe de deux-trois jours,  a des yeux d'un bleu éclatant et un sourire des plus charmants.  Il est calme, courtois et a des allures de p'tit gars sage devenu homme qui ne ferait de mal à personne (même si en pensées je lui prête des intentions un peu plus féroces à mon égard).  Du genre que n'importe qui serait fier de présenter à ses parents.  Chez lui se dégage une impression de succès, il pourrait facilement faire des pubs où y figurent une mère en détresse portant dans ses bras son enfant malade et un pharmacien compatissant, compétent et réconfortant.  Il fait rêver, vous comprenez, et pour tout vous dire, il me donne même envie de me marier, d'avoir une maison et des enfants avec lui!

Nous entretenons une relation pharmacien-patiente tout ce qu'il y a de plus platonique depuis quelques années déjà.  Et j'ai compris que notre relation n'irait probablement pas plus loin le jour où il m'a expliqué les risques de diarrhée reliés à la prise d'antibiotiques que le médecin m'avait prescrits pour ma seconde parotidite.












samedi 24 août 2019






Ça brûle un peu 
mais je veux pas trop rien me dire
pas trop rien me dire 
qui provoquerait 
quelque chose

Si j'en parle pas 
ça arrivera pas
ou c'est l'inverse?

C'est comme un rhume 
qu'on sent venir
pis qu'on se dit que
si on l'ignore 
il va filer tout droit

Si j'en parle pas
ça arrivera peut-être
pareil?

Le vide il gronde
il attend de voir
s'il reste
ou pas










jeudi 22 août 2019





J'emmerde

  • l'argent
  • le travail
  • le culte du rendement
  • la glorification de la productivité
  • l'importance donnée à la performance
  • mon manque de triceps, aka mon gigantesque-p'tit-mou-de-bras-de-l'enfer
  • les poils incarnés
  • l'humidité
  • le foutu bonheur
  • les annonces pas claires
  • les flat earthers
  • les climatosceptiques
  • mes cheveux
  • les douleurs menstruelles
  • mes méprises

Fait que je m'en vais crier un brin.




"That's why I said I relate
I said we relate
It's so fun to relate"





mercredi 21 août 2019






J'ai passé la majeure partie des deux dernières nuits à rêver que je travaillais à nouveau avec le public.  Soit je me retrouvais vendeuse dans un commerce de vêtements pour hommes géré par une famille riche, soit je retournais à mon premier emploi d'ado en tant que commis dans la boutique-cadeaux d'un hôpital.  Je me suis réveillée plusieurs fois en sueurs.  Il ne faisait pourtant pas si chaud dans ma chambre.

Ce genre de cauchemars est devenu récurrent pour moi.  Ma hantise du service à la clientèle est réelle.  Mes dernières expériences ont été traumatisantes, même s'il ne s'est rien passé de catastrophique et que le pénible était plus dans ma tête.  Vouloir mettre le feu à la bâtisse dans laquelle on se trouve ou planifier de se casser un membre pour s'assurer de ne pas pouvoir se présenter au travail, ce n'est pas normal.  Pleurer et trembler dans une allée remplie de tasses et de centres de table non plus. 

Mon rapport avec le travail n'est pas sain.  Je sais ce que je ne veux pas faire.  Et ce que je veux faire ne paie pas assez.

Je suis une oeuvre de charité.  Je prends tous les dons.






samedi 17 août 2019





Mon best of de séries télévisées québécoises :


  • Série noire (Auteurs : François Létourneau et Jean-François Rivard / Réalisateur : Jean-François Rivard) - PRO-DI-GI-EU-SE série.  Seulement deux saisons, mais je suis d'avis qu'il ne faut pas trop étirer.  Les comédiens, la plupart bien connue du public, y campent souvent des personnages qui les amènent hors de leur zone de confort et de celle des spectateurs aussi.  Les voir se garrocher pleinement dans ce défi est savoureux.  Cette expérience télévisuelle m'a carrément fait roucouler.
  • Minuit, le soir (Auteur : Pierre-Yves Bernard, avec la collaboration de Claude Legault / Réalisateur : Podz) - Puissant, ça.  Des personnages complexes, des scènes fortes et une finale fracassante.  En trois saisons.  Ici aussi, je salue la brièveté.
  • La Petite Vie (Auteur : Claude Meunier / Réalisateur : Pierre Séguin) - J'ai regardé les épisodes des deux premières saisons beaucoup trop souvent.  Je connais encore plusieurs scènes par coeur.  Ma préférée reste toujours Thérèse (Diane Lavallée).  C'est drôle, c'est niaiseux.  Il y a des passes vraiment moins bonnes, selon moi (la grossesse de Thérèse, l'apparition de Céline dans le spécial de Noël, pour n'en nommer que deux), mais c'est de l'humour très plaisant et réconfortant.
  • Un gars, une fille (Auteurs : Guy A. Lepage et une trâlée d'autres / Réalisateurs : Guy A. Lepage, entre autres) - Le sujet inépuisable qu'est le couple est traité et présenté de façon originale, on n'a qu'à penser à l'angle de la caméra qui nous montre seulement Guy et Sylvie, à quelques exceptions près.  Et sous forme de capsules aussi, c'est très efficace. 
  • Quadra (Auteur : Jean-Claude Lord, d'après le roman éponyme de Jean-Claude Boult / Réalisateur : Jean-Claude Lord) - Juste quatre épisodes, mais ça m'avait jetée à terre.  Une histoire à crever le coeur, des performances vraies, sincères et remarquables.  
  • Fortier (Auteure : Fabienne Larouche / Réalisateurs : Érik Canuel et François Gingras) - Fabienne a beaucoup écrit, mais à mon avis elle n'a jamais aussi bien écrit et n'écrira jamais plus aussi bien que pour Fortier.  J'ai beaucoup aimé l'équipe du SAS et leurs criminels atypiques.  L'issue du mystère autour du passé de Fortier m'a un brin déçue, mais ça ne gâche tout de même pas la série.

Marc Arcand Forever.




jeudi 15 août 2019





C'est parfait.

Safia Nolin a sorti mardi un clip pour accompagner Lesbian Break-Up Song.  C'est une assez belle chanson avec des paroles touchantes, ce n'est toutefois pas ma préférée de l'artiste.  Mais ce n'est pas de musique dont je veux parler.  Je veux parler de ce qu'on y voit, des corps et des réactions démesurées de certaines personnes.

Avant toute chose, voici ce qu'elle a écrit pour présenter la vidéo : 

« Salut tout le monde, Ici Safia.
Eh oui, je suis toute nue dans mon clip.
On voit mes seins, mes fesses, mon pubis, mon poil.
On voit les seins, les fesses, le pubis et le poil d’autres fxmmes.
On voit des corps humains.
Ce ne sont pas des corps qui sont là pour être jugés, ou pour être désirables.
Ce sont des corps qui sont là pour exister, c’est tout.
Le mien, je l’aimais pas vraiment. J’étais à l’aise avec mon image, mais dans l’intimité, seulement la femme qui partage ma vie avait accès à ma nudité. Pas parce que c’est sacré, mais bien parce que j’avais honte. J’étais gênée et c’était impossible pour moi de même envisager me mettre toute nue devant des gens.
Puis les journées de tournage de ce clip sont arrivées et j’ai été confrontée à mon désir de vouloir gratter où j’ai peur, d’aller vers ce que je fuis et d’y plonger tête première. Je l’ai fait et j’ai eu la chance d’être entourée d’une équipe formidable qui m’a accompagnée là-dedans. Toutes les fxmmes présentent sur le plateau m’ont tellement encouragée à être moi-même. À la deuxième journée de tournage, j’ai senti que quelque chose avait changé en moi.
Je voudrais que vous regardiez ce clip en vous disant que ce clip est une image de ce que c’est pour moi la sororité. Je voudrais que vous le regardiez en portant un oeil humain et non critique. Laissez pas vos mécanismes gagner, regardez mon/nos corps et essayez de les imaginer d’une façon neutre, avec comme fonction d’exister. Respirer, manger, pleurer, pisser, mettre au monde (OU PAS), allaiter (OU PAS), sourire, rire, aimer. Trouvez la beauté là-dedans parce qu’il y en a une chiée, je vous le jure.
Ce tournage a été une bénédiction pour mon cheminement, mon estime et mon futur.
Je vais me souvenir toute ma vie de chaque minute.
Un breath of fresh air pour toi.
x »

J'aimerais attirer l'attention sur ce passage : «Ce ne sont pas des corps qui sont là pour être jugés, ou pour être désirables.  Ce sont des corps qui sont là pour exister, c’est tout».  Mais comme le monde est ce qu'il est, il y en a qui se sont permis de juger, de juger fort, de juger tout haut, de juger méchamment et de juger monstrueusement.  

Moi, ce que je pense et ce que j'ai à dire là-dessus, c'est que c'est correct de ne pas trouver ça beau.  De préférer des corps plus minces ou des modèles avec moins de tatouages.  De ne pas tripper sur ce style-là.  De ne pas aimer ces images.  Pour reprendre une phrase plate mais vraie : Tous les goûts sont dans la nature.  Je crois que c'est «normal» de ressentir un petit malaise.  D'avoir peur, à la rigueur (même si je me dis que si c'est le cas, ça ne vous prend pas grand-chose).  Et aussi un peu de dégoût (même si je me dis que vous avez l'estomac sensible).  Après tout, nos yeux sont tellement habitués à voir partout des silhouettes sveltes à la peau lisse sous laquelle les os sont bien apparents.  C'est sûr que ça peut fesser, que ça clashe.

Que les gens disent qu'ils trouvent ça laid, ça passe.  S'ils doivent absolument s'exprimer à ce sujet.  Mais il y a une façon de dire les choses.  Le tact, ça s'apprend.  Et ce devrait être obligatoire.

JE NE COMPRENDS PAS et ne comprendrai jamais que de simples corps puissent générer autant de haine.  Il ne s'agit que de rondeurs, de courbes, de bourrelets, de graisse, de cellulite, de vergetures, de cicatrices, de tatouages.  Que ce vidéoclip existe n'enlève rien à personne et ne nuit à quiconque.

Toi, individu qui a senti le besoin de faire aller tes doigts sur ton clavier, pense-y sérieusement.  Dans le fond du fond là.  QU'EST-C'EST QUE ÇA TE CRISSE?

Et si tu n'es toujours pas content, il y a toujours l'option de regarder ailleurs, viarge.






vendredi 9 août 2019






Vouloir la même affaire que quelqu'un
pis l'aimer pis être aimé par ce quelqu'un-là
ça doit être
SPLENDIDE.









jeudi 8 août 2019








Ces jours-ci je suis juste bonne à flatter des chats, dormir, collectionner des toutous, me faire vivre par mes parents, angoisser à propos de mes compétences, reporter mon travail, paniquer au sujet de mes finances, ingérer trop de sucre, regarder des séries télé et refouler.








mardi 30 juillet 2019





J'accepte de plus en plus d'écrire en sachant que je reviendrai sur les phrases, qu'elles seront remaniées, certaines même supprimées.  Avant, les mots devaient toujours sortir de façon impeccable pour moi.  Je formulais tout dans ma tête, puis je mettais sur papier ou à l'écran ce que j'avais bricolé.  J'apprends maintenant qu'en libérant le premier jet, l'idée est mise à nu, et que la forme peut apparaître plus tard.  Visualiser les mots, même en désordre, peut m'aider à établir la séquence.  

Écrire, c'est aussi se corriger.  Revenir constamment sur son produit, remettre en question sa pertinence, sa valeur, sa qualité.  Se réviser soi-même et toujours se demander si ça pourrait être mieux.

On tourne souvent en rond.  C'est un procédé qui peut ne jamais se terminer.  Écrire et réécrire la même chose pour toujours.



      









lundi 29 juillet 2019





Des fois je ne comprends pas la vie.  Ou je la comprends trop et je suis déçue.  Il y a des moments où j'oublie la magie et tout me semble foutument plat.  Parce que c'est juste ça, vraiment?  Ouache.

Parfois je me réveille simplement pour faire passer les heures et retourner me coucher.  Je pédale pour ramasser de l'argent qui se dépense plus vite qu'elle ne se gagne.

Les efforts des uns sont annulés par l'indifférence des autres.  Le bonheur de plusieurs est saboté par la méchanceté de certains.  L'égoïsme tue les liens.  L'inconscience a une longueur d'avance : c'est si facile de s'y laisser aller.








mercredi 17 juillet 2019







Mes animaux les plus plus préférés :

  • les chats.  Pour ceux qui ne suivent pas, je cohabite avec trois menous.  Et je dirais que mon chat sauvage préféré est le chat de Pallas (ou manul).
Mes trois meilleurs : Peggy Sue, Juan Ignacio Gris et Capicolle.

  • les loutres.  Celles de mer en particulier, mais les loutres en général.
  • les chameaux (et dromadaires, parce qu'un dromadaire est un chameau, bon).
  • les kiwis (les oiseaux, là).



Mention spéciale pour :
  • les chiens.  J'ai plusieurs races de prédilection, je pourrais faire une liste juste de ça.
  • les koalas, mais je les laisse à ma soeurette, qui elle les ADORE.
  • les wombats.
  • les tamanoirs (ou fourmiliers géants).
  • les paresseux.
  • les pandas roux.
  • les tapirs.













vendredi 12 juillet 2019







J'ai trop souvent tant espéré de certains proches.  Je n'ai pas toujours demandé les bonnes choses aux bonnes personnes non plus.

Des attentes ça amène des déceptions.  Des attentes ça apporte des surprises.  Des attentes ça engendre des discordes.

Comment ne pas anticiper?  Qui peut se vanter de ne rien projeter?  Pourquoi en vouloir plus sans cesse?  Ou préférer moins quand tout est là?

J'en veux toujours plus.  Puis moins.  Puis beaucoup et un peu puis plus et davantage puis pas tant et rien puis beaucoup puis plus puis je veux tout.










mercredi 10 juillet 2019






C'est intime, une racine.

C'est ce que je me suis dit lorsque j'ai réalisé ma gêne soudaine en apercevant les pointes blanchâtres enfin sorties des pousses immergées dans le verre d'eau placé sur le bord de la fenêtre.  J'ai eu l'impression de ne pas avoir droit à cette partie habituellement dissimulée sous la terre.  Comme si je n'étais pas sensée en voir autant.  J'ai eu envie de détourner le regard ou de fermer les yeux.  Je ne me pensais pas si prude.  Mais j'ai tout de même continué d'observer leur trajectoire.

Les tiges des plantes, ces poitrines indécentes.


«Couvrez ce sein que je ne saurais voir.» 
- Molière, Le Tartuffe ou l'Imposteur










mercredi 3 juillet 2019






Je viens de souffler sur ma salade.  Quelqu'un d'autre fait ça?


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Il fait chaud, là.  Vous êtes contents?  Personnellement, j'appréciais beaucoup de pouvoir laisser mes fenêtres grand ouvertes à longueur de jour et de nuit et compter sur le vent pour rafraîchir mon espace.  Pas trop grave, le climatiseur a pris le relais.


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Un de mes voisins écoute une trame redondante.  Je lui souhaite davantage de surprises au cours des prochaines heures.


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Je me suis remise à me piquer la peau.  Mes jambes sont rouges.  J'ai honte, c'est laid.


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Je déteste attendre qu'on me paie.  Et je n'aime pas avoir à constamment chercher du boulot.  Employez-moi quelqu'un.  Refilez-moi un contrat, quelque chose.


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dimanche 30 juin 2019





J'AIME L'INTERNET



)( Mon nouveau meme préféré :



)( Mon gif préféré de tous les temps, dérivé d'une vidéo tout aussi adorable :

via GIPHY




)( Mon plus récent coup de coeur Instagram : 

Le compte de Reese Blutstein, @double3xposure.  Cette jeune femme a tellement de style.  JE VEUX TOUS SES VÊTEMENTS, TOUS.  Et tous ses sacs.  Et la plupart de ses souliers.






















)( Un des sites sur lesquels je passe (gaspille) beaucoup trop de temps :

Bored Panda.  Des listes, des animaux, des photos, des choses drôles...


)( Ma chanson du moment (et son clip, son clip!) :

Think About You de Kygo, featuring Valerie Broussard.  Clip de la merveilleuse Sarah Bahbah.













mercredi 26 juin 2019





Je crois que mon mot préféré de la langue française est baiser parce qu'il évoque quelque chose qui peut être très agréable, peu importe qu'il soit utilisé comme verbe ou comme nom.  

Verbe grivois et nom doux.  

On ne peut pas en dire autant de bien d'autres mots.






mardi 25 juin 2019






Des fois t'écris tu vis tu veux que ça marche mais ça marche pas comme ça tu recommences tu penses tu vis tu penses que tu vis mais tu survis juste alors tu recommences tu penses moins tu sens plus et des fois ça ça change tout











samedi 15 juin 2019







La musique explose dans ma poitrine et me donne une impression de fin du monde.  Je ne comprends pas ce qui se passe ni pourquoi cette voix se démène, ce qu'elle dit ni contre quoi elle se bat.

Moi je me bats contre l'apesanteur.  Contre ce que je n'ai jamais connu.

Ce qui reste en sourdine peut être dangereux.








dimanche 9 juin 2019





Ma meilleure amie Marie-Claude s'est mariée hier avec un chic type du nom d'Antoine.  Entre autres qualités, il est plutôt calme et ne semble pas trop s'en faire ou s'énerver avec grand-chose, il a de bons goûts musicaux et danse très bien.  J'espère que tout ça va déteindre un peu sur mon amie.  Je dirais que depuis qu'ils sont ensemble, elle a une plus grande ouverture musicale, même si elle trippe encore beaucoup trop sur le répertoire redondant de l'entièreté des chansonniers québécois.

Pour l'occasion, j'ai agi en tant que demoiselle d'honneur.  Elle m'a aussi demandé d'écrire et de prononcer un discours portant sur elle.  Je vous le partage ici.


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Marie-Claude et moi, on s'est connues à Edmundston, au Nouveau-Brunswick.   On avait environ 4 ans.  Nos maisons étaient à peu près à 38 secondes de marche l'une de l'autre, et j'étais pas mal toujours chez elle.  On s'est suivies de la pré-maternelle jusqu'au secondaire et même pendant notre première année d'université.  Enfant, je pense que j'étais plus amie avec Jolène, sa petite soeur, mais à l'adolescence, Marie-Claude et moi on s'est rapprochées.

Marie-Claude n'a jamais été tomboy, comme on disait dans le temps, mais elle n'était pas une fille ultraféminine qui s'intéressait tant au maquillage ou à la mode non plus.  Et les garçons, c'est venu sur le tard, elle ne semblait pas s'y intéresser.  Puis Pacey, de la série Dawson's Creek, est apparu dans sa vie et elle s'est mise à être plus bavarde au sujet de ses préférences en matière d'hommes.  C'était donc une late bloomer, mais elle s'est rattrapée par la suite et finalement, elle a eu plus de chums que moi!

Pour bien illustrer son manque d'expérience et son malaise face aux gars, je mentionnerai simplement son premier chum, qu'elle a eu quand on avait 14 ans environ.  Leur relation s'est résumée à se tenir par la main et à passer le moins de temps possible juste les deux ensemble.  Un midi où notre amie Sara ne pouvait pas les accompagner au McDo pendant l'heure du dîner, elle m'avait suppliée d'y aller avec eux parce qu'elle ne voulait pas être toute seule avec lui.  Si je me souviens bien, elle m'avait même payé mon trio.

Je pense que c'est durant notre première année d'université que les garçons sont vraiment devenus un sujet de conversation entre nous deux.  On était de moins en moins sages et on rencontrait du nouveau monde, on passait beaucoup de temps au café étudiant et à La Cheminée, le pub étudiant.  C'était une époque excitante remplie de nouveautés et d'expériences grisantes.  Pour moi, c'est à la fin de notre deuxième session qu'elle est passée d'amie proche à confidente attitrée.

Il faut dire par contre que Marie-Claude n'est pas du genre à s'étaler sur ses sentiments.  Avec elle, ce sont plus les faits qui comptent.  Elle est du genre action-réaction.  Ses gestes parlent beaucoup.  Je suis encore étonnée parfois de constater que de toutes mes amies d'Edmundston, c'est avec elle que je continue d'entretenir une correspondance plus soutenue.  Jadis, avant Facebook, on s'appelait même assez régulièrement et ça nous arrive encore de le faire à l'occasion.  J'aurais pas cru ça d'elle.  Le lien qui s'est créé entre nous en est un que j'apprécie et que je chéris particulièrement.

Elle m'est arrivée à quelques reprises avec des projets un peu farfelus, qui étaient réfléchis, mais qui arrivaient un peu de nulle part.  Par exemple, il y a eu la fois où elle a pensé pendant environ 15 minutes de venir étudier ici à Québec, soit le temps de s'inscrire à l'Université Laval et de se trouver une job d'été, puis a changé d'idée après une semaine pour reprendre son plan initial de faire son bac en éducation au Nouveau-Brunswick.  Elle est éventuellement déménagée à Moncton pour compléter son bac et elle a travaillé quelque temps comme prof.  C'est pour ça que j'étais à moitié surprise quand elle m'a annoncé en 2010 qu'elle avait décidé d'entreprendre des études en médecine.  Il faut dire que je l'ai jugée un peu aussi de s'embarquer là-dedans à 25 ans, après tout, c'est un gros projet!  Je peux juste l'admirer pour sa persévérance de ce côté-là.

Je parle de sa persévérance, parce que de la patience, ça il lui en manque un brin de temps en temps.  Avec elle, il faut que tout aille vite, ou du moins à son rythme à elle.  Ça m'est arrivé à quelques reprises d'appeler nos amis à la rescousse quand elle m'annonçait une visite prochaine à Québec, question de ne pas être seule à la gérer dans son emportement quant au déroulement des activités.  Parce que tout doit se passer de manière efficace quand elle est là.  Les discussions doivent se succéder sans temps mort.  Et elle est toujours à la recherche DU sujet qui amènerait un bon débat.  Elle aime ça s'ostiner!

J'étais très contente et touchée quand elle m'a demandé d'être une de ses demoiselles d'honneur.  Et ça m'a fait plaisir d'accepter, d'abord parce que c'était pour elle, ma meilleure amie, et surtout parce que je savais qu'avec elle, ce ne serait pas compliqué.  Je me doutais bien que le magasinage, ce ne serait pas long, et que ma tâche serait légère!  Pas de niaisage!  D'ailleurs, je sens qu'elle a probablement hâte que j'abrège alors je vais finir ça là-dessus.  😄


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La star de la journée.





mercredi 5 juin 2019





Tout de suite.

Tout de suite, je veux m'immobiliser dans ta tête.
Tout de suite, on veut s'immobiliser dans vos têtes.

Tout de suite.
Déjà.

Mais je ne me laisserai pas aller trop facilement.

Je ne me laisserais pas aller facilement si j'étais moi - et je suis moi - alors je ne me laisserai pas aller.  Pas si facilement.  Pas trop.  Pas tant trop.

Mais tout de suite, toi, dans ta tête, toi tu peux.  Parce que pourquoi toujours moi?
Et nous toutes, dans vos têtes.







vendredi 31 mai 2019






Choses sur lesquelles on peut toujours compter en ce bas monde car elles reviennent tout le temps : 

  • les comptes à payer
  • la faim
  • la saleté
  • la poussière
  • la bêtise humaine
  • la publicité
  • les modes
  • les poils
  • les préjugés
  • les jours de la semaine
  • les mois
  • les discussions sur la température
  • la fatigue
  • le doute
  • l'émission Découverte








jeudi 30 mai 2019





Il n'y a rien comme être paumé pour prendre l'habitude de ne rien gaspiller et cultiver l'art de tirer profit de tout ce qui traîne dans un frigo ou un garde-manger.  La pauvreté peut stimuler l'imagination  et engendrer une débrouillardise culinaire encore là insoupçonnée chez certains individus, dont moi.

Extraits de monologues intérieurs captés lors de fouilles dans ma cuisine :

«Ma foi, cette cacanne de pêches achetée il y a une décennie et bêtement ignorée depuis me semble toute désignée pour un succulent déjeuner ce matin.»
«Ces pâtes longues débordant de leur emballage fendu durant l'un ou l'autre de mes deux précédents déménagements rempliraient sans aucun doute ce creux qui pèse dans mon estomac.»
«Le beurre, cet ingrédient passe-partout, vraiment.»
«Ouais ben fuck le guide alimentaire canadien hen, peu importe la version.»
«Va-quoi?  Variété?  Sooooo overrated!»
«C'est le moment ou jamais de devenir végétarienne, ou même vegan.» 
«Meuh non, ces céréales du troisième âge ne sont pas sans saveur ni texture, voyons...» 
«Cette portion que je mangerais sur-le-champ puisque mon appétit n'est pas satisfait fera un excellent repas demain, oui oui.»

Notez bien que ce genre de situation peut également aiguiser les sens de l'autodérision et de l'exagération.