Le vendredi 11 octobre 2013
Ma plus belle relation amoureuse n'en aura pas été une. Ma plus longue relation aura été une non-relation.
Le samedi 12 octobre 2013
Nous sommes au camping depuis hier soir. Là, ma soeur est partie travailler et mon père est allé en excursion de photos. Ma mère est partie marcher. J'ai mal au bas du dos et à l'épaule/bras gauche. Je suis de mauvais poil. Je n'arrive pas à me connecter au réseau Wi-Fi. Voir si tu ne m'aurais pas écrit. Je me demande ce que tu fais. Ce que t'as fait, depuis jeudi soir. Parler me pèse. Je ne veux répondre à aucune question.
Le dimanche 13 octobre 2013
«Je suis un bout de ficelle. Tripoté par toutes les dames du club de couture. "Non, pas celui-ci", "Trop pâle", "Il a l'air sale celui-là". Bien sûr, la plupart préfère débuter avec une bobine neuve, mais je suis de ceux qui croient en l'utilité des retailles. Ça peut toujours dépanner. Encore chanceux qu'elles ne m'aient pas jeté. Mais j'ai foi. Un jour, je servirai. Pour rapiécer un vêtement, guérir un ami en peluche... Oui, un jour, je serai utile.»
(*tentative de fiction*)
[...]
Et voilà, tu t'en vas? Tu quittes tout. Avant même que ce soit commencé. T'as même pas essayé, me dis-je, la tête légèrement inclinée alors que je te regarde t'en aller. Puis je reprends mes valses, les bras dans les airs et je crie : «Parti!» J'essaie de rire. Ma dernière image de toi sera celle de ton dos, en tout petit. Et le dernier son, la dernière parole, je ne m'en souviens déjà plus. Ce n'est pas que tu parles trop, surtout pas quand on l'aurait apprécié. Mais je ne me rappelle plus ce que tu as dit en touchant ma joue. Pars donc. Ça n'a jamais été assez parfait pour l'être vraiment pour toi de toute façon.
Le lundi 14 octobre 2013
On le sent vif, le temps.
[...]
Les boîtes vocales devraient être munies d'une espèce de filtre à dignité pour que les messages qui en manquent clairement soient flushés instantanément et que leur destinataire ne les entendent jamais.
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Ça peut pas s'arrêter là. Y'a trop de choses qui nous restent à faire ensemble.
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Il ne faut pas croire au boulier rose.
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Vent vexé, il lui faudra emprunter une autre route.
[...]
Le chat au romarin exige sa maison à lui tout seul.
Le mercredi 16 octobre 2013
Nous nous sommes réconciliés. Lundi. Je n'en dis pas plus. Mardi, je suis allée souper chez des amis. J'avais des appréhensions (vais-je paniquer, vais-je pouvoir parler...) mais tout s'est très bien passé (sauf que je me suis perdue en chemin...) et c'était agréable. Nous sommes allés au cinoche après, donc belle sortie au final. Aujourd'hui j'aimerais aller rencontrer Marie-Michèle pour mon manuscrit mais je dois me botter le derrière. On dirait que j'ai peur que tout aille trop vite et en même temps que je dérape. Demain, c'est mon premier rendez-vous avec l'ergothérapeute. Ça va être nouveau, ça. Appréhensions, encore.
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