Je ne me sens pas bien. Je ne vais pas bien. Je ne suis pas bien.
J'ai commencé à moins bien aller il y a un an, à ne pas aller il y a plusieurs mois et à ne plus aller du tout il y a une saison et un quart.
Je n'ai plus d'intérêt pour à peu près rien sauf les chats et Louis-José Houde. J'ai délaissé mes activités favorites au profit des siestes, des crises de larmes et des parties de solitaire. Je ne lis plus, je ne travaille plus sur mon manuscrit, je ne sors plus, je ne bois plus, je ne mange plus, je n'achète pratiquement rien, je ne veux plus me laver, je n'écoute plus beaucoup de musique.
Les seuls moments durant lesquels je suis confortable sont quand je vais au refuge Adoption Chats Sans Abri (ACSA) pour aider au ménage et à m'occuper des chats, quand je suis entourée de ma famille et quand je ris avec Hugues. Sinon, oubliez ça, il y a toujours un malaise. Ce n'est jamais assez, c'est trop, ce n'est pas ce que je veux, je ne sais pas ce que je veux.
La nuit quand je ne dors pas, mes muscles se contractent et je reste figée, crampée comme ça pendant plusieurs secondes, souvent sans m'en rendre compte. Une fois mes membres relâchés, je constate que la tension est toujours là. Le retour au boulot m'angoisse, mon manuscrit m'angoisse, mon état me stresse, je voudrais bien ne plus penser mais pour ça il faudrait que je m'arrache la tête. J'en ai très envie, remarquez.
Je ne sais plus ce que je veux faire de moi. Je ne sais pas où tu es. Je m'ennuie de toi. Je pense à toi.
Je me sens aussi utile qu'un escargot. Même pas ceux qu'on mange, plutôt les minuscules. Je suis visqueuse, lente. À me regarder aller, difficile de déterminer mon objectif. C'est pas très clair où je m'en vais. Et est-ce que j'ai vraiment tous les moyens pour m'y rendre?
Je voudrais te dire quelque d'encourageant, mais dans ce genre de situation, les encouragements maladroits peuvent parfois devenir blessant... Bref, courage, "this too shall pass"...
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