dimanche 4 juillet 2021

 


Le moral, c'est comme ces petits haltères tout légers de trois, cinq ou huit livres utilisés surtout durant des séries d'exercices répétitifs et plus ou moins fastoches.  Au début, ça se passe bien.  Mais à chaque fois qu'on soulève, on sent le poids qui pèse davantage.  Plus on répète, plus on force.  Plus c'est pénible.  À moins bien sûr de sélectionner une charge à laquelle on est habitué.  Alors là on maîtrise la séance et on passe à l'activité suivante sans trop de soucis.

Au commencement de la journée, le moral peut très bien se porter.  Il peut rester comme ça longtemps, un jour, une semaine, tout le temps.  Parfois, au fur et à mesure que les heures passent et que des choses arrivent, il peut s'alourdir.  Quelques bonnes respirations ou des périodes de pause peuvent redonner de la vigueur et permettre de le supporter à nouveau comme si de rien n'était.  D'autres fois, non.  Et on s'épuise à garder le rythme.

Certains disent que c'est une question de choix.  Qu'on peut choisir le poids, la durée de l'exercice, le nombre de répétitions.  Qu'on peut choisir d'arrêter ou de recommencer.  De continuer ou tenter autre chose.  Qu'on peut décider de garder le moral.

Je crois que trop souvent on s'/nous impose des charges de trop.  Je crois que des fois, des livres  supplémentaires arrivent de nulle part et de n'importe où en même temps et qu'on n'est pas prêt à les gérer.  Ou on ne sait pas comment.

Mon moral, depuis quelques semaines, me pèse beaucoup.  Dès le début de la journée.  Direct en commençant l'entraînement.  J'essaie de le tenir haut, mais peut-être que je me crève encore plus à trop forcer.

J'ai pris des plus petits haltères, mais je trouve que j'en arrache encore.  



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