mercredi 6 décembre 2023

 

J'ai souvent l'impression que tout ce que je fais dans une journée, c'est de prendre des médicaments aux 4 heures.  Ce sentiment s'est exacerbé depuis que j'ai eu la Covid pour la seconde fois, la semaine dernière.  Je ne me levais que pour aller aux toilettes, me prendre un truc à manger ou à boire, nourrir mes chats et vider leurs litières, ou prendre des pilules.  Mes régulières et d'autres pour alléger les symptômes du rhume.  Mon niveau d'utilité était alors à 1 sur 10, disons (pour les chats).  

Ces jours-ci, je me fais chouchouter chez mes parents.  Mon côté utile est peut-être rendu à 4.  C'est un peu pour compenser pour l'isolement imposé par le virus, que je suis ici.  Après 8 jours à n'avoir interagi avec personne, sauf pour remercier de loin ma soeur venue me porter des vivres à ma porte, mon moral était complètement bousillé.  Il fallait faire quelque chose pour me remonter un peu.  Ma mère m'a invitée à venir les rejoindre, elle et mon père.  Encore une fois, ce sont eux qui viennent à mon secours.

Ça vous tue une joie de vivre, la solitude ininterrompue.  Pour moi en tout cas.  J'en ai besoin, mais trop est très néfaste pour mon humeur.  Et moi qui n'aie déjà pas tant de réserve de gaieté, il ne faut pas m'enlever mes quelques ressources.  Sans elles, mes idées noires reviennent.  Me reprennent.

La solitude peut être d'une cruauté sans égal.  Elle peut défaire toute fondation et faire en sorte qu'il n'y a plus rien pour nous tenir debout.  C'est d'une tristesse sans nom.  Se sentir seul.e.  Être seul.e.

Je me demande quoi faire et je n'ai le goût de rien.  Rien ne me tente.  Je l'ai déjà dit.  Je me demande surtout si ou quand ça va me revenir, l'envie de quelque chose.  Ce n'est pas pleinement retrouvé, encore.  

Bordel que c'est long.




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