Attention, je me sens très Grinch en cette veille de Noël. Alors n'espérez pas une retranscription de vos cantiques préférés.
J'aime ma famille, me suis toujours considérée comme étant très chanceuse d'en avoir une et ai longtemps cru qu'être seul en ce temps de l'année, sans proche ni personne, devait être un des pires châtiments qui soit. Mais je vous avoue qu'en ce moment, je souhaiterais m'isoler dans un trou et ne me réveiller qu'en janvier, quelques jours après le premier de l'an. Parce que j'ai un père qui se plaint et s'emporte lorsqu'il y a des fautes d'orthographe dans les bulletins de nouvelles à la télé, ou quand son chien demande trop souvent pour sortir dehors, ou pour toute autre banalité, alors qu'il pourrait très bien «prendre un grand respire» et se dire qu'il y a des choses pires que ça dans la vie. Aussi parce que j'ai une soeur qui fait un peu trop la victime pour ce qu'elle est mitraillée de taquineries de la part des autres. Et parce que mon frère n'est pas au sommet de sa forme tandis qu'il attend pour sa copine malade qui tente de nous rejoindre avec le peu de forces qu'il lui reste. Et il y a ma mère qui... Non, ma mère n'a rien. J'adore cette femme. Son pire défaut est de ne pas se défendre assez. Ou d'en faire trop pour les autres. Allez voir si c'est négatif, ça...
Je disais donc que je m'éloignerais. Probablement parce que je comprends de plus en plus avec l'âge et avec l'expérience (!) que Noël n'est pas un jour plus spécial qu'un autre, quand on y pense bien, et que ça me tente de moins en moins de m'efforcer de m'éclater et de faire en sorte qu'il équivale à des heures de bon temps pour tous, juste pour une date de religion, de tradition ou de consommation. Et aussi parce que je ne veux pas faire subir à personne d'autre une de ces crises existentielles/menstruelles de mon cru que j'ai fait endurer à mon amoureux de l'an dernier. Je planifierai donc un exil pour l'an prochain. J'irai me terrer au loin, prendrai le temps de souffler. Risquer et me rendre en Égypte pour vrai.
Je pense à Gustave, à qui c'est son deuxième anniversaire aujourd'hui, et je suis triste pour lui. Il est encore coincé dans une garde-robe noire. Mais peut-être bien qu'il s'en réjouit.
J'ai le coeur en roche de m'apercevoir que je chiale autant que mon père, et que je n'ai pas de bonne raison pour le faire. Qu'est-ce que je désire, dans le fond? Bah, trop et si peu, tout à la fois... Je sens que nous allons tous pleurer en développant nos cadeaux, tantôt. Il y a une fausse note qui résonne dans ma tête.
Je ne suis pas très fière de ces bleus et de ces mauves qui m'assaillent. Mais qu'est-ce que je retirerais en essayant de les repousser à tout prix? Moi et ma mélancolie... Et c'est sûr que mes songes me ramènent lui et l'autre, et ces quelques-uns. J'aimerais bien un quelqu'un, oui, pour ces jours-ci. Pour me prouver que je n'ai pas qu'une humeur massacrante. Et que je ne pèse pas toujours lourd sur ceux qui m'aiment. Si je pouvais mieux me saisir, des fois... J'ignore ce qui en découlerait. Mais peut-être que. Peut-être.
Je ne vous souhaiterai pas un joyeux Noël ni une bonne année. C'est beaucoup trop commun! Et ces paroles trop souvent répétées se mettent à perdre leur valeur et leur sincérité, selon moi. Mais croyez-moi lorsque je vous dis que je pense à vous. Tous.
Oh, et puis MORT à l'Ensemble Gospel de Québec qui, à mon avis, en arrache (il fallait bien des mots grinçants pour terminer ce billet qui est tout sauf vert, rouge et scintillant).
Hey, je sais qu'il est un peu tard pour laisser un commentaire, mais bon...
RépondreSupprimerJe te comprend tellement pour ce qui est de Noël et de nos famille. Je l'ai compris cette année. Depuis quelques Noël l'ambiance est tendue chez nous, mais cette année était le bouquet!
Début de vacances assez normal, ma soeur me tape sur les nerfs, presque majeure mais toujours aussi enfant. Elle n'hésite pas de te rappeler qu'ELLE a raison et qu'ELLE ne fait rien de mal! Pour ce qui est du chum à ma mere, gars que j'hais profondement pour des milliers de raisons, s'est calmé un peu, mais reste qu'il contrôle tout de même tout, surtout ma mère. Cela m'atriste vraiment, ma mère doit supporter le "chialage" de ma soeur ainsi que le controle de son chum. Elle est comme une esclave pour les deux.
Ce Noël était vraiment patétique, ma mère s'est acheter une maison avec son chum. Donc pas de décoration car nous devions déménager. Chicane par dessus chicane, la veille de Noel fut triste. J'était seul à faire des boîtes, ainsi que la journée de Noel. Passer ces journées seul était pour moi vraiment pénible. Pendant ce temps, la plus part de mes amis avaient du plaisir et moi j'me morfondais sur mon sort en pansant à mon père.
Ce Noël m'a fait réaliser que je suis tellement bien chez NOUS à Moncton.
Ce Noël m'a montrer que je ne pourrais plus endurer ce rythme de vie vraiment malsain.
Ce Noel m'a ouvert les yeux, et me laissera avec plus de confiance.
J'adore ma mère et ma soeur, mais plus jamais je n'habiterai avec elles.
Tout ceci pour dire que j'ai déjà adorer Noel, maintenant, c'est une journée des plus normal, sauf que je suis seul.
J'aime les vacances de Noel parcontre! Seul temps où je revois tous ceux qui me sont chers, soit ma famille et mes amis de longue date!!!
Je termine en te disant ceci: "Je pense très souvent à toi" Bonne journée :)