Je revendique l'instantisme, nouveau mouvement qui met l'emphase sur les moments. En tant qu'instantiste, je poursuis les sensations fortes, les instants précieux, les souvenirs en devenir et à chérir, les ralentissements de temps et les fixations d'espace.
Je veux que tout bondisse autour de moi. Je souhaite m'approprier les heures de beautés et de sensualités, et frôler de trop près tous ces hommes qui m'attirent. Je désire le luxe de l'insouciance.
Cette philosophie de vie se situe dans le quartier de l'égoïsme, me direz-vous. Sans doute. J'en espère tant pour moi. Mais je fais le voeu que tous s'y prêtent, à ce jeu des instants! Je crois qu'il y a une ligne entre le je-m'en-foutisme et mon instantisme. La distinction se trouve dans le partage.
La première catégorie d'attitudes est, selon moi, vissée sur une unique vision et ne travaille qu'au profit du mépris de ses deux seuls yeux. Le deuxième ensemble de comportements cible davantage une distribution d'extases à observer et à vivre en parallèle ET en conjonction avec autrui. Cette distribution est probablement tout aussi arbitraire que celle du destin quand vient le temps de choisir quel individu crèvera en premier dans un regroupement de personnes âgées à l'état de santé semblable, car on sait tous que même la sagesse, la raison et l'obéissance d'une vie ne prouvent pas tout. Chaque injustice doit être décidée, il paraît...
L'idée de ne vivre que pour vivre et pour affirmer que l'air se coince parfois dans nos poumons sous le coup de l'euphorie m'apparaît tout à fait ludique. Et je ris de penser qu'il existe encore des folies gratuites et naturelles que l'on puisse savourer.
Goûtez-y, vous verrez (cet appel à la participation de votre part fait dans le très kitsch je trouve, je me devais donc de ne pas l'effacer)!
Curieux comment plus un geste passe inaperçu, plus il devient amusant pour ceux qui en sont témoins...
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