mardi 28 octobre 2008






Les voitures ont toujours l'air de rouler plus vite, le soir quand il pleut. Leurs phares éclairent la bruine projetée par la friction des pneus et de la chaussée, et je trouve ça beau. Et ça m'effraie.

Des ruisseaux font leur chemin, se collent contre les trottoirs. Dans ces petites mares improvisées filent les reflets orangés des réverbères, et j'aime ça, regarder ça. Ça m'apaise.

Certaines feuilles s'accrochent à l'asphalte, s'y collent, comme mes cheveux mouillés à ma peau, mon visage, mon crâne. Des gouttes glissent dans mes yeux, et je ris de tout ça. Et ça me chatouille.

Ces nuits où le vent s'emporte, où je pourrais m'inventer des tremblements, provoquer des raz de marée, ces nuits-là, j'en prendrais tout l'automne. Ça m'abrite, me fout en l'air, me protège, m'exaspère, me contente, me libère.










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