Je ne veux plus sortir de ma cabane, je veux t'écrire de foutre le camp et en même temps t'empêcher de t'éloigner. Sur du papier blanc cartonné, à travers la fenêtre, mes mots qui t'interdisent l'accès. Sur des ailes enrubannées, mon appel à l'aide mes frustrations mon désespoir ma grande peine, vers toi tout atterrit.
Je ne veux plus quitter ma cabane, je veux me nourrir de nostalgie et m'hydrater de torpeur. Ne parler qu'aux chats que j'aurai laissés entrer. Je veux voir ma vie filer plus vite, m'en débarrasser la donner. Ne pas la sentir ne pas l'aimer.
Je ne veux plus bouger ailleurs que dans cette cabane. Je veux l'animer, l'humaniser. La serrer dans mes bras, en faire plus qu'un simple endroit. Je la prendrai comme deuxième peau, comme étoffe comme déguisement comme masque comme étau. Je la laisserai m'asphyxier, je mourrai à ses pieds. Mes yeux rivés aux siens.
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