J'ai un rêve, ou un fantasme. J'ai 35 ans, tu en as 32. On se croise sur la rue, quelque part entre St-Roch et St-Sauveur. Ça fait, quoi? Des années, des années, des années qu'on ne s'est pas vus. Je te remarque en premier, bien sûr. Fais semblant de ne pas t'avoir vu jusqu'à ce que tu me vois et que tu réagisses. Que tu m'abordes. Et là je vois, dans tes yeux. Tout va. Tu m'as pardonnée de t'avoir harcelé, de t'avoir mêlé à cette magouille entre mon ex et moi, toi et moi, et toi et lui, meilleurs amis, colocs, et bien d'autres choses encore. On a parlé de votre dernière tournée. Je t'ai avoué avoir acheté tous vos albums. M'être imaginé que j'aurais fait partie de la gang, la première fois, que j'aurais été celle en charge du kiosque de marchandises et de produits dérivés ou je sais pas quoi encore, n'importe quel prétexte pour être là. Mais que je savais bien que j'avais tout fait fouerrer. Tu prends des nouvelles de moi. J'ai sûrement de quoi t'impressionner, beaucoup plus que maintenant, genre je termine mon troisième roman, bla bla... T'as sûrement trouvé l'Amour, celui que tu cherches depuis que je te connais. Et moi j'en suis encore à me balancer entre 2 ou 3 joujoux. Je me demande lequel de nous deux est le mieux, et je sais que c'est toi, parce que moi je n'ai rien compris, et que moi je n'ai pas de principes, et que moi je suis faite pour brûler en enfer.
On se quitte sans trop de cérémonie, en se disant «à la prochaine». Il n'y aura peut-être pas de prochaine fois. Il fut un temps où je croyais que vous, le groupe, étiez tout ce que j'avais au monde. Maintenant j'ose espérer que je survivrai sans vous.
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