lundi 8 mars 2010




Cette année, le printemps s'installe quelques semaines plus tôt. Assez pour délier les langues, assez pour fournir un sujet de conversation à tous ces consommateurs qui ne supportent pas de partager des instants de silence avec le commis qui les sert. Je ne m'en plains pas. Je préfère entendre «Qu'il fait donc beau!» vingt fois par jour plutôt que du chialage sur l'hiver et la pluie.

Seulement, je crains pour la suite. Parce que je crois les dudes qui nous parlent des changements climatiques sur un ton alarmant. Il fait beau maintenant, mais est-ce que le ciel va nous chier des roches bientôt? Le printemps : fin février, début mars? Et l'été, ce sera quoi? Et dans cinq ans? La Terre tremble. Haïti, le Chili...

Moi je dis qu'on va tous exploser. Et ce sera tant mieux pour nous. Pourquoi on s'obstine, à la fin? Nous n'y serons plus. Et nos enfants non plus. Et l'idée des enfants de ces enfants, encore moins. Abdiquons. Il ne faudrait pas avoir peur d'une fin qui n'est, finalement, qu'une réalité, et non une tragédie.

Vous comprenez? Il n'y a pas de quoi pleurer.




1 commentaire:

  1. **Ce commentaire est de Benoit Laflamme**

    Ton billet m'a fait penser aux théories de l'astronomie qui prévoient non seulement la fin incontournable de la Terre (dans des milliards d'années, remarque), mais également celle de l'Univers lui-même. Je les trouve curieuses, intrigantes, ces théories. Elles frappent l'imaginaire.

    Il y a le Big Crunch, où l'Univers se replit sur lui-même pour ne devenir qu'un point contenant l'entièreté de la matière. À l'opposé, il y a le Big Rip, selon lequel l'Univers prendra tellement de l'expansion qu'il finirait par se déchirer, comme un ballon qui éclate. Et il y a le Big Chill, ou "mort thermique": l'Univers perdrait éventuellement toute sa chaleur, laissant les corps célestes dans un espace au zéro absolu.

    J'ai l'impression d'être le vieux fou dans Tintin et l'étoile mystérieuse, celui qui annonce la fin des temps en hurlant et en frappant sur une casserole. Je voulais seulement reprendre ton idée de "la fin est une réalité": la fin se retrouve à tous les niveaux de l'Univers. Voilà.

    - Benoit

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