La semaine a été riche en crises d'anxiété. C'est éprouvant, fatigant, éreintant, épuisant.
Malgré les bonnes intentions et l'empathie des gens, je me sens souvent incomprise quand j'en fais mention. C'est dur à expliquer, ce que je ressens, quand je pleure de gros sanglots, que je respire vite et que je fais les cent pas en me tordant les mains et en tremblant.
Ça, c'est ce que j'ai l'air*. En dedans, c'est le chaos. En dedans, c'est une perte de contrôle totale. Ma mère a dit un mot tantôt que je juge assez approprié pour exprimer ces moments d'angoisse intense : «démuni». Je me sens démunie.
Démunie comme un bébé qu'on laisserait seul dans une pièce trois secondes.
Démunie, sans outils, sans savoir, sans acquis, sans ressources, sans expérience.
Je ne suis plus une adulte, je ne sais plus rien faire, je n'ai plus d'années derrière moi.
Tout m'attaque et je ne suis pas préparée. Je ne peux faire face à rien.
«Les consignes les tâches les responsabilités les horaires les exercices les sorties les crisse de repas les rendez-vous les appels les messages les papiers les engagements la vie.»
«Je suis laide grosse personne m'aime je pogne pas qui voudrait de moi j'aurais pas dû dire ça comme ça parle plus fort parle moins fort souris plus ça ne me tente pas d'y aller je vais devoir y aller mes chats ne m'aiment pas je suis juste une distributrice à minouches pour eux est-ce que ça a bien été vernis tes ongles je n'écris pas assez je n'écris rien de pertinent j'écris seulement sur moi retourne à la fiction mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ce n'est pas une vie ça je n'aime pas la vie.»
D'habitude, après, j'ai mal à la tête d'avoir trop pleuré. Si je peux, je prends des ibuprofènes et je m'étends. Ça passe.
Ça passe tout le temps.
Mais ça revient.
*Notez que ce sont mes réactions physiques. Ça varie parfois. Et ça peut différer d'une personne à l'autre.
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