La cour extérieure du 395, rue Père Grenier est sans doute l'une des plus laides et des plus encombrées des petites cours arrière. Mais on peut y lire tranquille, et s'y faire griller sans être importuné.
Son parterre d'asphalte inégal et pointillé d'herbes ridicules est enseveli d'occupants inanimés. Dans un coin jonche une partie de table fracassée, sa douce moitié l'ayant quittée depuis un nombre incertain de jours (ou d'années). Du temps où elles ne faisaient qu'une, ces deux pièces devaient être parfaites pour soutenir d'intenses tournois de poker. Possible que ce soit lors du dénouement d'une de ces parties qu'un joueur enragé ait brisé ladite table. Probable aussi que ce ne soient que l'écoulement des heures et l'usure les seuls responsables de l'amputation.
Entassés près d'un mur reposent des dizaines de planches de bois d'où sourient des clous. Il ne faut pas s'y aventurer nu-pieds, dans cet espace qui reçoit le soleil tout l'après-midi durant. À quoi ont servi ces morceaux maintenant négligés? Nul ne le sait, sauf peut-être celui ou celle qui les a jetés là. À côté de ces bouts cloués (mais pas ensemble) gît un édredon fleuri assez affreux. La question qui s'impose alors est: «Mais que vient foutre un couvre-lit ici?». Encore une fois, seul le dépositaire d'une telle couverture horrible pourrait répondre à cela.
Les façades des blocs délimitant les contours de la cour sont peu invitantes. La peinture se détache peu à peu des cloisons, on peut même en apercevoir les couleurs antérieures. Mais les murs tiennent bon eux, au moins. Il semble que cet espèce de bassin sans eau deviendra bientôt mon endroit de prédilection pour rêver. Au diable la crasse et les trucs déchirés sans but apparent, j'ai ma cour à moi.
Son parterre d'asphalte inégal et pointillé d'herbes ridicules est enseveli d'occupants inanimés. Dans un coin jonche une partie de table fracassée, sa douce moitié l'ayant quittée depuis un nombre incertain de jours (ou d'années). Du temps où elles ne faisaient qu'une, ces deux pièces devaient être parfaites pour soutenir d'intenses tournois de poker. Possible que ce soit lors du dénouement d'une de ces parties qu'un joueur enragé ait brisé ladite table. Probable aussi que ce ne soient que l'écoulement des heures et l'usure les seuls responsables de l'amputation.
Entassés près d'un mur reposent des dizaines de planches de bois d'où sourient des clous. Il ne faut pas s'y aventurer nu-pieds, dans cet espace qui reçoit le soleil tout l'après-midi durant. À quoi ont servi ces morceaux maintenant négligés? Nul ne le sait, sauf peut-être celui ou celle qui les a jetés là. À côté de ces bouts cloués (mais pas ensemble) gît un édredon fleuri assez affreux. La question qui s'impose alors est: «Mais que vient foutre un couvre-lit ici?». Encore une fois, seul le dépositaire d'une telle couverture horrible pourrait répondre à cela.
Les façades des blocs délimitant les contours de la cour sont peu invitantes. La peinture se détache peu à peu des cloisons, on peut même en apercevoir les couleurs antérieures. Mais les murs tiennent bon eux, au moins. Il semble que cet espèce de bassin sans eau deviendra bientôt mon endroit de prédilection pour rêver. Au diable la crasse et les trucs déchirés sans but apparent, j'ai ma cour à moi.
Peut-être que la table a été brisée par quelqu'un qui jouait aux vélociraptors.
RépondreSupprimerL'expérience a prouvé par le passé qu'une telle chose pouvait arriver.