Je joue de drôles d'images dans ma tête, la nuit. Mon écran de rêves me laisse perplexe, m'amuse, me touche. Il y a une petite couleur qui me chatouille, qui m'emporte et me frotte à d'innombrables conflits avec la foi que je ne possède pas.
Une certaine netteté m'empêche de poursuivre, d'avancer. Comme si un vide éclatant, une nouveauté époustouflante, m'avait amortie. Une grande envie de contempler, et de ne faire rien d'autre, me prend.
J'invente des trames pour des films qui n'existent pas. J'ambitionne pour me nourrir de gouttes d'illusions, des plans se matérialisent pour me fournir la possibilité de faire semblant. Semblant d'avoir bien des raisons de vivre. Alors que, vraiment, pourquoi, et après?
Je ne saisis pas que ce présent puisse être autre chose qu'un poids. Pour quelle façade est-ce que je me démène? Des jours, ce n'est pas ce que je me dis. Et d'autres, je sais que ça ne changerait rien.
L'anxiété d'une perfection relative, de surface, me démange. Peut-être qu'une autre chimie me permettrait d'en venir à bout. J'en ai assez de ces fils noirs, du superflu de mon obsession.
Il ne se trouve aucune part d'égoïsme dans un tel processus. Il s'agit de cécité.
Je comprends ton sentiment. La nuit, ou le matin si je m'endors, tous les sons de mon corps, mes poumons qui exultent, mon coeur qui s'échappe, et mon âme presque au chaud de son double, tous ces sont deviennent mélodies, structures de vie, source de mes idées, et ma vie... celle que j'ai écrite, que j'ai inventée... ces mélodies sont... tu comprends?
RépondreSupprimer(t=s, merci)
RépondreSupprimerHum, pas tout à fait... Attends, je vais te relire pour la 17e fois! Haha mais non :P
RépondreSupprimerTu me vois quand même heureuse que quelqu'un semble comprendre ce que j'ai écrit, parce que même moi je ne me saisis pas. J'écris justement parce que je ne comprends pas, et si je savais tout, eh bien j'arrêterais de le faire.
Alors continue d'écrire, toi, Martin... Et de me lire ;)