dimanche 9 février 2020





Le suicide étant un sujet qui me touche personnellement, je me suis demandé si c'était pertinent que j'écrive un billet à l'occasion de la Semaine de prévention du suicide.  Selon moi, il ne faut pas attendre ce moment de l'année pour en parler.  J'aimerais beaucoup que ce ne soit plus tabou, même si je comprends que l'évoquer puisse rendre des gens mal à l'aise.  Il faut peut-être accepter le malaise et pousser un peu plus loin?  Je ne sais pas.  Mais bon, cette semaine existe, aussi bien en profiter.

Bien que ça fasse un certain temps que je n'aie plus de pensées suicidaires, j'ai lutté avec celles-ci on and off depuis mes douze ans environ.  Pas plus tard que l'été dernier, je me suis répété à quelques reprises que ce serait tellement plus simple si je n'étais plus là.  Plus de tracas financiers.  Plus de désespoir face à mon manque d'ambition.  Je ne serais plus un poids pour mes parents.  Je sentais que j'en étais un, même s'ils m'affirmaient le contraire.  C'était loin d'être dans mes pires moments, mais je me sentais tomber.  Mon nouvel emploi est vraiment arrivé à point.  Si j'étais croyante, je remercierais Dieu, mais je préfère donner une bine au hasard.

Il y a un brouillon qui traîne dans mes archives de blog depuis presque trois ans et j'ai pensé le partager, simplement pour souligner à quel point la solitude peut être écrasante (et ce même si j'ai toujours été bien entourée).  Je ne sais pas vraiment pourquoi à l'époque je ne l'avais pas publié, probablement parce que j'étais trop sonnée.  Ça date de cette période.


«Je me sens atrocement seule, ces jours-ci.  Je ne sais pas m'occuper.  Je ne veux pas m'occuper.  Je gaspille, je gaspille les heures les moments les instants.  Ma vie m'est de trop.  Je voudrais partager.  Je suis prête à en donner un peu.»

- Moi, le 10 mars 2017


En fait, je me trouve bien maladroite et j'ignore où je veux en venir avec ce billet.  Parlez, criez, pleurez, écrivez, consultez, chantez, si vous n'allez pas bien.  Je n'ai pas la prétention d'être un modèle, mais je l'ai fait.  Écoutez, posez des questions, appelez, textez, soyez juste là, si vous pensez que quelqu'un en a besoin.  On l'a fait pour moi.  On a sauvé ma vie.  Et je suis bien heureuse de ça.





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