vendredi 28 juin 2024

 

Mon silence n'annonce rien de bon mon silence montre que plein de choses fly dans ma tête.
J'ai de la misère à trier mes idées, à les rendre supportables, à les rendre joyeuses.
Je n'envoie pas tant que ça ces jours-ci je me fonds je me cache je me terre.
Pour moi tout est un effort même si après coup ça en valait la peine.

JE N'AI ENVIE DE RIEN.  Depuis trop longtemps.  J'ignore si vous savez à quel point c'est épeurant, ça.  Se rendre compte qu'on ne veut rien, qu'on n'aspire à rien.  Du tout.

Tout pourrait être fini.  Et ce serait un soulagement.  J'ai peine à passer d'une chose à l'autre.  Aussi bien se débarrasser du trouble d'avoir à recommencer de nouveau.




mercredi 19 juin 2024

 


Dialogue.


*****


Je t'aime.

Foutaises!  Grand emportement.

C'est vrai!

Il ne faut pas jurer.

Je dis tout de travers pour toi!

Tu es trop naïve.

J'assume la portée de ce que je dis, tu sauras.

M'en voilà bien avisé.

Tu te moques.

Je n'en ai même pas envie.  Ça ne m'amuse pas de répliquer.  Je préfèrerais que tu te taises.

Oh!

Que tu ne t'embarques pas dans de grandes élancées n'importe quand.

Pffffffff!

Ne me dis pas que je t'aime à tout coup.

.

Tu vois?  Tu prends tout ça trop au sérieux.

.

Dis quelque chose, maintenant.  Ton silence est si enfantin!

.

Tu veux me rendre fou, c'est ça?

.

Mais arrête avec tes conneries...  Viens ici, viens là...

.

CORNÉLIA TU VAS PARLER OU QUOI?

MAIS C'EST TOI QUI M'AS DIT DE ME TAIRE!

J'AI DIT QUE JE PRÉFÉRAIS QUAND TU TE TAISAIS, PAS QUE TU TE TAISES LÀ!

Ah.





dimanche 9 juin 2024

 

De la poésie.  (4)


*****


Un parking à deux narines
J'ai clairement trop chaud dans le dos

Trop d'asphalte pour respirer
Trop d'asphalte pour s'exprimer

Ce jour-là si tu étais parti
Je me serais fracassé les quatre membres
Pour m'assurer de ne pas te courir après
Du moins pendant un certain temps
Le temps de la guérison

Puis quand j'aurais entendu mes os faire «clic!»
Et senti mes plâtres libérer ma peau
Qui aurait été là pour me retenir?

Va-t-en juste pas ok?
Va-t-en pas
Évite-nous ces horribles péripéties

Qui suis-je pour te verser la responsabilité de ce drame?
Je suis le drame

Je suis la cause, l'effet, la raison, la conséquence, le début, la fin
Je suis la moitié aberrante






samedi 8 juin 2024

 


C'est le 8 juin.  À ce rythme-là, l'été sera terminé alors qu'il n'aura même pas débuté dans ma tête.

Je n'ai jamais acquis le truc de vivre dans le moment présent.  J'en ai ri, je l'ai pratiqué, j'ai laissé aller, j'ai encore ri, pratiqué d'autres fois, m'y suis fermée complètement, m'en suis câlissée, je l'ai jugé, j'ai ri, j'ai pratiqué pis là je sais pus.

Je suis de nature nostalgique.  Mélancolique.  Je revois sans cesse ce qui s'est passé, beau ou laid.  Vais-je arriver un jour à profiter du moment présent?  Il y a des fois où je me projette dans l'avenir aussi.  Et j'imagine les pires choses.  Des scénarios intéressants, aussi.  Des fois j'exagère.  Dans tous les sens.

C'est qui est certain, c'est que c'est le 8 juin 2024, je mange des Sour Patch Kids et bois du Coke avant le souper, je n'ai pas fait grand-chose aujourd'hui à part pleurer, manger, aider ma mère à réparer une chaise longue et siester.  

On verra pour la suite.  Personnellement, je me peux pus.