Une rampe d'escalier m'a fait pleurer. Je n'ai fait que l'effleurer, à peine m'y appuyer la paume, et elle m'a réduite en larmes. La panique s'est emparée de moi. Parce que j'ai su à cet instant-là qu'il fut un temps où j'espérais encore. D'un coup, je me suis souvenue des millions de fois où j'ai frôlé cette rampe pour grimper dans mon espace à rêves. Ces occasions où j'anticipais tant... Un «jadis» qui en dit long sur bien des choses.
Tout à l'heure, je suis passée à côté de dizaines de giclées, ces taches liquides qui assombrissent le sol, le temps qu'elles sèchent. Comme dans ma tête, ces éclaboussures d'asphalte, et sur le vieux ciment des trottoirs. C'est fou ce que les gens laissent tomber...
J'aimerais vivre avec un fantôme. J'aurais la paix. Et la hantise facile, mais plus explicable. Je sais que c'est impossible et puis je me vois, moi entourée de soucoupes. Faites fuir ma vie.
Les nuages se tordent; une tempête s'amène.
Tout à l'heure, je suis passée à côté de dizaines de giclées, ces taches liquides qui assombrissent le sol, le temps qu'elles sèchent. Comme dans ma tête, ces éclaboussures d'asphalte, et sur le vieux ciment des trottoirs. C'est fou ce que les gens laissent tomber...
J'aimerais vivre avec un fantôme. J'aurais la paix. Et la hantise facile, mais plus explicable. Je sais que c'est impossible et puis je me vois, moi entourée de soucoupes. Faites fuir ma vie.
Les nuages se tordent; une tempête s'amène.