samedi 22 décembre 2018






Je trouve très triste l'idée de toujours devoir attendre d'avoir franchi une étape ou un quelconque événement dit «majeur» pour vivre.  Genre la fin du secondaire.  J'ai déjà pensé que le «vrai monde», c'était après ça.  Mais l'école, c'est un monde en soi.  Ou bien se dire que le vrai début, c'est après l'obtention d'un diplôme (je serais encore dans l'expectative...).  Un emploi (j'en ai déjà occupé plusieurs, est-ce à dire que je revis à chaque fois?).  Un mariage (eh boy...).  La naissance d'un ou des enfants (passons...).  Les phrases du genre «La vraie vie commence vraiment à 30 ans» me découragent.  Tant qu'à avoir à vivre, ce serait pas mieux de le faire tout le temps?


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Dans la vie (celle qu'il ne faut pas attendre, mais la vivre dret'là), il n'y a pas grand-chose qui me dégoûte plus que de l'eau de vaisselle sale.  Ah, j'y pense, il y a décrasser un chaudron ou tout autre item avec de la laine d'acier.  

Eurk eurk eurk eurk eurk.

Sérieux, mon pauvre coeur, au bord des lèvres, puis dans l'évier avec l'écoeuranterie que sont les restes de nourriture collés sur de la vaisselle.


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C'est lequel, le bon pied?


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L'autre jour, j'ai réalisé que je n'ai jamais vu de bébé au nez pointu.  Ça n'existe pas, ça a l'air.  Remarquez, je n'ai aucune donnée scientifique pour appuyer cette observation.  Je dois dire que je trouverais ça drôlement laid. 


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dimanche 16 décembre 2018






Je suis là toute seule en plein dans ce dimanche après-midi, et je me souviens d'une de nos discussions...  

T'avais raison, ce soir-là : j'étais déjà tannée, à l'époque.  Vous voir ensemble m'a usée.  Voir qu'elle avait plus de choses à te raconter, qu'elle remplissait tous les moments, me complexait.  J'en oubliais que tu apprécies le silence, toi aussi.  Je me suis tannée.  Tannée de vous voir, oui.  Tannée des yeux qu'elle prenait pour te regarder.

T'avais raison : je l'étais déjà, j'étais tannée.

Maintenant, j'ai raison.  T'es loin, tu l'as toujours été, fuck you, reste là, continue.









vendredi 14 décembre 2018





Dans la vie (ou du moins dans la mienne), il y a des choses qui se doivent d'être froides, toujours et tout le temps.  Comme par exemple : l'eau que je bois.  Avec de la glace, c'est encore mieux.  Et aussi plusieurs trucs liquides comme la liqueur, le jus, le lait, du cidre, de la bière, un smoothie, un milk shake...  C'est de même qu'il faut que ce soit.
À l'opposé, il y a des choses qui se doivent d'être chaudes, telles qu'une soupe.  J'ai un préjugé défavorable (sans doute injustifié) envers les soupes froides.  Ou un chocolat chaud.  Ça le dit dans le nom.  Et puis les repas.  À part, mettons, s'ils ne sont constitués que de salades.  L'eau du bain, aussi.

Je suis une privilégiée-précieuse-de-marde.


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Je ne sais pas vraiment ce que c'est, un bungalow.


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Hier soir juste avant de m'endormir, j'ai pensé à quelque chose que j'aurais pu ajouter ici, mais je ne l'ai pas noté alors je ne m'en souviens plus.

Va falloir vivre sans.


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J'ai commandé une sauce en extra avec mes wraps au poulet.  Je commence les abus du temps des Fêtes en avance cette année.


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Ça y est, je me souviens maintenant : pourquoi et comment le fax est-il devenu obsolète?


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Dans la catégorie []Y a-t-il vraiment un apport nutritif significatif dans cet aliment?[], les nommés sont :

- le céleri
- l'oignon vert (aka l'échalote)


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Je n'ai jamais repassé quoi que ce soit de toute ma vie.


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mercredi 5 décembre 2018






On dirait que de plus en plus, j'ai besoin de me leurrer en ce qui concerne certaines activités.  Par exemple, je ne dois pas avoir l'impression de travailler.  Il faut que le temps passe vite.  Et je ne dois pas avoir l'impression de m'entraîner.  C'est un peu pour ça que le Zumba me semble moins exigeant que le workout, je me rends moins compte que je suis en train de forcer. 

T'sais, les accroires qu'on se fait pour continuer de faire des affaires.







mardi 4 décembre 2018







Le talent qu'ont certaines personnes de développer et entretenir leur inaptitude à gérer les relations interpersonnelles m'épate.

Cette espèce d'habitude de se foutre dans des situations inconfortables qui s'installe au point de transformer l'abondance de malaises en un confort improbable me laisse perplexe.

Autant aimer et côtoyer l'ambiguïté, ça se pratique?  Peut-on devenir doué en la matière?  Peut-on en faire son mode de vie?  Devrions-nous l'imposer aux autres?  Ça peut en égratigner quelques-uns...  Ce ne serait pas plus profitable d'apprendre dans le bon sens?  Il doit y avoir une façon de diminuer les dégâts...

J'ai déjà été prône aux histoires de marde.  Abonnée aux contextes pas possibles.  Nul doute que j'ai souvent fait partie des symptômes.  J'ai fait mal, moi aussi.  On peut considérer les concepts de méchanceté et d'intention derrière les gestes ou les paroles (ou l'absence de), parce qu'il est vrai que beaucoup de gens n'ont pas en eux cette volonté de blesser les autres.  Mais ça arrive, et quand c'est fait, pourquoi nier?  Ce n'est pas à la personne fautive ou à qui que ce soit d'autre de valider ou non ce que l'on ressent.

«Il n'a pas voulu...».  «Elle n'a pas fait exprès...».  Ça se peut.  Ce serait bien alors de constater, d'assimiler et de corriger.  Ne plus recommencer.  Je pense que la répétition peut être un bon indice de mauvaise foi, d'inconscience, d'indifférence, d'insensibilité, d'aveuglement, d'inintérêt.  Parce qu'à un moment donné...  Quand on se retrouve continuellement dans des situations desquelles on a toujours envie de fuir, il faut peut-être se poser des questions.  Ceux qui se croient à l'abri de tout, ou qui le sont réellement parce qu'ils finissent toujours par s'en sortir, m'agressent profondément.  Et me font me demander : à quel moment abandonner?  Déclarer forfait?  Abdiquer sur quelqu'un?  Classer ça «cause perdue»?

Je commence à comprendre comment ne pas choisir est un choix en soi.  Comment ne pas agir est en fait une action et peut traduire un tas de choses.  Comment opter pour le statu quo démontre tant.  Et comment ne pas parler peut tout dire.