mardi 26 juin 2012






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Des fois dans tout ça, j'oublie ce qu'il y avait de si pire.  Et d'autres fois, c'est le beau que je mets de côté.  On ne peut pas toujours se rappeler de tout.


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Mais bien sûr que j'aime ça, parler dans le vide.  Me répéter aussi.  C'est bien plaisant.


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Il y a des limites à ce qu'on peut tirer de quelqu'un.  Ce qu'on peut en extraire.  Il y a des limites, je ne les connais pas.


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C'est drôle comme ce qu'on voudrait ne vient pas de la bonne direction.  Ne va pas dans la bonne direction.


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Je ne suis pas encore à bout.  Je poursuis.  Des motifs, avec de la gouache.



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J'ignore parfois ce qui te fait sourire quand je ne suis pas là.  T'es tout seul t'es si bien et moi je veux déranger ça.


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Plate-forme de rêves.  Tribune idéale.  Moment gâché, timing échappé.  On ne peut pas réussir à tout.  Accomplir tout.  Tout achever.


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dimanche 17 juin 2012






Ça fait mal en chien : commencer à faire la vaisselle, manipuler les grosses assiettes et les ustensiles comme si de rien n'était, en oubliant qu'une ou deux heures plus tôt, la porte de la laveuse s'est refermée lourdement sur votre index.  Pour les prochains jours, ce doigt devrait demeurer sensible et donc éviter d'effectuer les tâches habituelles (ledit doigt est maintenant d'un beau mauve bleuté entre la première et la deuxième phalange).

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Apparemment, j'ignore comment bien appliquer de la crème solaire.  Bonjour rougeurs asymétriques!

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Je me trouve toujours belle quand je me regarde dans un rétroviseur.  Je peux le dire, oui?

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J'ai passé une bonne partie de l'après-midi et de la soirée sur mon balcon.  À intervalles fréquents retentissait la sonnerie du téléphone d'un(e) de mes voisins.  Je constate que je n'ai aucune espèce d'idée de quel bruit fait mon propre téléphone.  D'un appel à l'autre, j'oublie.  C'est peut-être que je ne reçois pas assez de coups de fil (je ne m'en plains pas vraiment, remarquez).

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Je m'ennuie de toi, merde.

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Ce sera l'été des burgers.  Je ne cesse d'avoir des rages.

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lundi 4 juin 2012





Révélations-CHOC sur ma personne (ça y est, on croirait lire un gros titre d'une couverture du magazine 7 Jours...) :


  • Il m'arrive - trop souvent - quand je suis sous la douche de me mettre à chanter (dans ma tête) Kumbaya.  Mais seulement le refrain.  C'est aliénant.
  • Ce qui m'amène à dire que je ne fredonne ou chante jamais à voix haute sans musique, même quand je suis seule, même sous la douche.  À moins de lâcher un petit «La, la, la» qui ne mène à rien.  Mais je chante souvent dans ma tête (un peu comme Céline, qui elle danse dans sa tête).
  • Quand je suis malade, j'ai presque toujours des cravings peu appropriés pour mon état.  Pendant que j'agonise (toujours appuyer sur le dramatique quand il n'y en a pas), je fantasme souvent de m'empiffrer de mes mets préférés, de gros gras sale (lire : poutine) ou de commander divers plats dans des restaurants variés.  Ma dernière fringale de malade était un burger de Chez Victor.  J'ai attendu d'être rétablie pour me gâter... c'était suc-cu-lent!
  • Ce n'est pas propre et ce n'est pas en ordre, chez moi.  Désolée Maman.
  • Je ne lave plus aucun vêtement à la main.  Le cycle délicat existe et j'en suis une fière et reconnaissante utilisatrice.
  • J'ai les oreilles recollées.  Je me suis fait opérer quand j'avais 10 ans environ.  C'est moi qui ai demandé à ma mère. 
  • Je n'ai pas de cellulaire.
  • Je n'ai pas le câble.  Ma télé ne m'est utile que lorsque je regarde des DVD's.
  • Je saigne régulièrement du nez.  Ça commence pour aucune raison (à n'importe quel moment, devant n'importe qui, pendant n'importe quelle situation... bien plaisant), ou si je me mouche trop souvent, ou si l'air est trop sec.  Quand j'étais petite, on m'a enlevé les adénoïdes et c'était sensé régler le problème (en fait, c'est surtout qu'ils étaient devenus trop gros et que je ronflais, mais bon), pourtant encore aujourd'hui je pisse le sang plus souvent qu'à mon tour (dire que je connais des gens qui n'ont JAMAIS saigné du nez!).
  • Je dors encore avec des toutous (je n'éprouve aucune honte à l'avouer et j'en parle souvent, de mes peluches).
  • Je n'ai même pas hâte d'entendre le nouvel album de Metric.  J'ai beaucoup trop écouté Fantasies en boucle, je suis saturée.  Mais je serai peut-être conquise.
  • Après avoir regardé les six premiers épisodes de Breaking Bad, j'aime bien, mais je ne me tiens pas sur le bout de ma chaise à ne plus me pouvoir.  On me dit que ça s'améliore de saison en saison, ça tombe bien, j'ai tout de même l'intention de continuer.
  • Je préfère bien des animaux à certaines personnes.
  • Je n'ai encore jamais pris l'avion (ça j'en ai un peu honte).
  • Contrairement à plusieurs des frisés de la Terre, ou à la loi qui fait qu'on désire toujours ce que le voisin a, je ne rêve pas d'avoir les cheveux raides (je ne rêve plus en tout cas... j'ai eu ma phase d'ado qui s'étire les cheveux, c'est sûr).  Je l'ai déjà dit, je veux un afro.








dimanche 3 juin 2012





Mardi soir, je suis allée taper de la casserole avec des gens de mon quartier.  L'ami est venu, un collègue est passé.  Il y avait même Steve de St-Bruno, pour ceux qui connaissent les Pharaons.  Je me suis dit qu'il était temps de me lever avec les autres, parce que la loi 78, comme plusieurs, me fait chier et m'effraie.  Le conflit n'est plus qu'étudiant et j'ai choisi de signifier mon désaccord au moins une fois.  

Je ne suis pas dupe.  Je me suis demandé, comme à peu près tout le monde, si ça changeait vraiment quelque chose, toutes ces manifestations, toutes ces soirées de bruit et de casseroles.  C'est sûrement mieux que de regarder les choses filer du confort de son salon.  J'ai aimé mon expérience.  Nous étions plus de 50, je dirais (misère, j'aurais pu me faire arrêter!).  Nous nous sommes fait accueillir par ceux déjà sur place comme des rois, comme des amis, comme des membres du clan.  L'esprit de communauté ressentie durant ces minutes passées à marcher avec ces individus était grand (alors que je n'avais rien éprouvé de la sorte auparavant, et ça fait 4 ans que je demeure dans St-Sauveur).  Il faut dire que je suis une rebelle doudouce, par contre.  Je faisais bien attention de me tenir sur les trottoirs, et non de marcher dans la rue, question de ne pas ralentir les automobilistes.  Les 2 ou 3 qui ont été gênés par notre groupe ont semblé bien le prendre, ils nous ont souri et n'ont pas vraiment démontré de signes d'impatience.  Je ne suis restée que 20 ou 25 minutes, comme il était convenu pour ces rassemblements, parce que mon but n'est pas de faire chier le peuple, non plus.  Tout le monde a droit à sa petite soirée tranquille sans se faire agresser les oreilles par un tintamarre qui n'en finit plus, je me dis.  Et ça, la dame qui nous a envoyé un doigt d'honneur au moment de notre passage devant sa maison l'aurait eu de toute façon, elle n'avait qu'à attendre 1 minute de plus.

L'ami a pété sa cuillère en bois (ou plutôt celle de son coloc).  J'ai légèrement fendu la mienne.  Nos casseroles sont intactes.  Pour ma part, j'ai utilisé une de celles que j'ai héritées de mes grands-parents paternels.  Très vintage, avec une belle ligne orange.  Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si mon grand-père et ma grand-mère auraient été fiers de me voir aller avec leur vaisselle.  En fait, plusieurs se mobilisent et manifestent pour défendre les droits de leurs enfants et des jeunes de demain, moi je dois avouer que je pensais à mes grands-parents, ce soir-là.  À ce qu'ils ont vécu, eux, et s'ils comprendraient ce qu'il se passe en ce moment.  Moi, je ne suis pas sûre de tout saisir.  En vrai, il est certain que je ne comprends pas grand-chose.  Est-ce à dire que ma participation en est diminuée?  Que je devrais me contenter de regarder les autres faire?  Je ne sais pas, mais ça sent mauvais tout ça, et j'ai des envies de bouger des fois, de faire bouger.  Des envies de radical.  De quelque chose de plus que ça.

Ah et puis, lisez donc ça et signez si ça vous parle.  Les pétitions aussi, ça rentre dans les trucs dont on peut questionner l'utilité, mais simplement lire ne nous enlèvera que quelques secondes de notre temps quotidien passé sur Facebook, ou à regarder une annonce insipide à la télé.  Alors si ça peut changer quelque chose, ça n'aura pas été trop pénible non plus.