mardi 30 juin 2009




Réajustements dans mon comportement de la vie :


  1. Je cesse la poutine Fusée pour au moins un mois. L'entente est conclue avec l'ami, les deux chats nous ont servi de témoins. Décision effective à partir de maintenant. GO!
  2. Je cesse de jouer avec la nuance entre le sous-entendu, la métaphore et ce qui n'est clair que pour moi. Je rêve du jour où l'hermétisme ne définira plus tout ce que je dis.
  3. Je cesse de blasphémer autant que je le fais depuis six ou sept semaines. Ma grand-mère ne serait pas fière de moi, et me dirait probablement "A lady never swears" ou quelque chose du genre.
  4. Je cesse de me déprécier. Paraît que c'est une habitude chez moi, et que ça ne devrait pas.
  5. Je cesse de trop penser, et j'agis. Pour le meilleur ou pour le pire.

lundi 29 juin 2009








Des fois, j'aimerais bien que tu me dises que tu m'as délibérément mise de côté.

Souvent, je me demande t'es où, je me demande vraiment t'es où.



Oh et puis, fous-moi la paix, connard de souvenir de merde.







dimanche 21 juin 2009






Il y a des beautés dans ce monde.



Il y a des beautés dans ce monde. Il y a le travail de Jacques Després. Il y a un oiseau qui m'a fait rire tout l'après-midi. Il y a des amis qui en valent la peine.



Il y a des choses vraiment belles dans ce monde. C'est mon humeur du moment.






mardi 16 juin 2009







Et ça reste.
Un truc comme ça,
qui ne se défend d'aucune façon,
ça reste.
Ça ne s'en va pas.
Ça grille le coeur.








lundi 8 juin 2009





Je crois que ce qui est si dur, pour moi, avec l'écriture, c'est de continuer à croire en mon histoire. Je me relis, et certains passages me disent que personne n'achètera ce que je raconte. Qu'aucun éditeur ne misera sur mes personnages. Parce qu'on dirait que je m'y prends mal, et que je ne sais pas aller jusqu'au fond des choses que j'ai envie de dire. Et relire et douter m'enlève le goût d'essayer de poursuivre. Ce qui explique sans doute le fait qu'il y avait près de cinq mois que je n'avais pas revisité ce que j'avais créé.

J'avais seize ou dix-sept ans quand je m'étais tracé l'avenir après lequel j'ai couru jusqu'à maintenant. Tout était clair pour moi: je termine mon secondaire, j'étudie un an au Nouveau-Brunswick et après je rapplique au plus sacrant à Québec pour étudier la littérature puis ensuite écrire. J'ai maintenant vingt-quatre ans et, mis à part la certitude d'avoir trouvé ce qu'il me fallait, créativement parlant, à l'intérieur de mes cours de création littéraire, le reste du plan a échoué. Je ne m'étais pas donné d'échéance, alors il n'est pas trop tard. Mais je refuse le bacc, et je ne sais bien pas ce que j'accepterais de gober en un quelconque autre domaine... La librairie m'a ouvert une nouvelle voie, mais elle ne me permet pas de vivre au niveau de mes idées de grandeur et de luxe. Je me bats donc depuis un bout pour demeurer vivante, en santé, et heureuse. Et je gaspille beaucoup trop de forces au passage. J'ai envoyé valser l'amour car je ne sais pas comment m'y prendre et je me tue trop à essayer. Heureusement, l'entourage est assez charmant pour me supporter et m'amener une petite dose d'énergie suffisante jusqu'à la prochaine misère. Ce doit être comme ça que ça marche, et pour tout le monde, j'imagine.

Mais il faut bien que je m'y raccroche, à mon roman. Parce qu'il n'y a plus rien d'autre pour moi.












mercredi 3 juin 2009





L'entorse s'est transformée en thrombophlébite. Mon mollet et mon pied gauche tournent au rouge, bleu, violet à mesure que le caillot se promène. Il s'est arrêté au genou. On me shoote de l'anticoagulant depuis lundi, j'en ai le ventre couvert d'hématomes. Je devrai prendre des comprimés pour éclaircir mon sang pendant au moins trois mois. Marcher à l'aide de béquilles pour encore un bout. Le temps que la douleur se désinstalle, le temps que mes ligaments se reconstruisent, le temps que la voie soit libre dans mes veines.

J'en ai ma claque que cet Exil ne serve que de bilans de santé. Je pourrais écrire autre chose, mais il n'y a plus de place à grand chose d'autre quand on passe une semaine aux urgences, quand il faut se rendre au CLSC pour des prises de sang, quand on prend des médicaments trois fois par jour, quand on ne peut pas marcher, quand on est déprimé, les nerfs à vif et la dernière once de patience vaporeuse. Il ne me reste qu'à crier: Ode aux gens malades et à tous leurs proches qui les accompagnent dans leurs traitements!

Un jour je reviendrai avec ma bouille habituelle et mes problèmes familiers. Pour l'instant je vais m'allonger dans un bain brûlant et lire. Et éviter de me rappeler que demain, la course aux injections reprend.