mercredi 25 juillet 2007

La cour extérieure du 395, rue Père Grenier est sans doute l'une des plus laides et des plus encombrées des petites cours arrière. Mais on peut y lire tranquille, et s'y faire griller sans être importuné.

Son parterre d'asphalte inégal et pointillé d'herbes ridicules est enseveli d'occupants inanimés. Dans un coin jonche une partie de table fracassée, sa douce moitié l'ayant quittée depuis un nombre incertain de jours (ou d'années). Du temps où elles ne faisaient qu'une, ces deux pièces devaient être parfaites pour soutenir d'intenses tournois de poker. Possible que ce soit lors du dénouement d'une de ces parties qu'un joueur enragé ait brisé ladite table. Probable aussi que ce ne soient que l'écoulement des heures et l'usure les seuls responsables de l'amputation.

Entassés près d'un mur reposent des dizaines de planches de bois d'où sourient des clous. Il ne faut pas s'y aventurer nu-pieds, dans cet espace qui reçoit le soleil tout l'après-midi durant. À quoi ont servi ces morceaux maintenant négligés? Nul ne le sait, sauf peut-être celui ou celle qui les a jetés là. À côté de ces bouts cloués (mais pas ensemble) gît un édredon fleuri assez affreux. La question qui s'impose alors est: «Mais que vient foutre un couvre-lit ici?». Encore une fois, seul le dépositaire d'une telle couverture horrible pourrait répondre à cela.

Les façades des blocs délimitant les contours de la cour sont peu invitantes. La peinture se détache peu à peu des cloisons, on peut même en apercevoir les couleurs antérieures. Mais les murs tiennent bon eux, au moins. Il semble que cet espèce de bassin sans eau deviendra bientôt mon endroit de prédilection pour rêver. Au diable la crasse et les trucs déchirés sans but apparent, j'ai ma cour à moi.

mardi 24 juillet 2007

J'aime bien ce que le nouveau modèle de l'Exil me révèle: à force de vouloir afficher de plus en plus ses vraies couleurs, on se fait de moins en moins comprendre!

Noir sur mauve foncé, c'est illisible, semble-t-il. Noir sur bleu aussi? J'aime le foncé, moi! Mais bon, puisque j'écris pour être lue, sur ce blog, je vais me plier aux règles du contraste. Eh oui, il m'arrive de plier devant certaines règles...

J'ignore si, après de multiples changements, ce concept inspiré du Cherry cheesecake du site Kurel est définitif, mais je remercie Manu de m'avoir envoyé le lien!

lundi 23 juillet 2007

L'exil s'est fait relifter. Parce que parfois juste foutre le camp ne garantit pas d'apesanteur salvatrice.

Je me roule dans d'autres pelures que la mienne. Jusqu'à ce que quelqu'un revienne. Jusqu'à ce que j'apprenne.

D'ici là je me procurerai la saison 2 de Doggy bag, puisque Philippe Djian m'a conquise. J'entamerai aussi Homme invisible à la fenêtre, Monique Proulx mérite que je m'y attarde je crois. Et puis je terminerai de visionner Magnolia, parce que je l'aime bien, ce film, et parce que je déteste le personnage de Tom Cruise. Entretemps, aussi, je ne pourrai m'empêcher d'écouter en boucle Regina Spektor chanter son Samson et comment il l'a embrassée jusqu'aux lueurs du matin. Merci, Pierre-Luc, de l'avoir mise dans mes oreilles, celle-là ;)

jeudi 19 juillet 2007

Ah, plus rien. De ton côté, il semble que j'aie bel et bien réussi à m'effacer. C'était la première fois que je choisissais moi-même de me faire transparente. Comme quoi «quand on veut on peut». Et puis ma tentative de refaire surface s'est avérée vaine.

Les sentiments ne connaissent pas, ou se foutent royalement, de la synchronie. Je n'irai pas danser, je serais off beat. Avec pas mal de gens. Pour beaucoup de gens. Ce qui me tient éveillée, ces jours-ci, c'est que rebondissent sans s'annoncer des âmes semblables (ou ouvertes) à la mienne.

J'ai survécu à la crémaillère. J'ai revu des amis en suspens, et ils m'ont revue aussi. M'ont même acceptée, à force de temps. Ce foutu temps... J'ai pu aussi souffler des paroles à la bonne personne. Je me suis rendue compte que je suis devenue sèche. Y a-t-il des larmes encore en moi? C'est évident que l'on pourrit par en-dedans, avant... L'intérieur s'effrite en premier puis le reste suit. J'appelle ça mourir pendant trop longtemps. Ou naître et crever, renaître et recrever, en alternance. Et nous sommes sensés laisser la vie choisir l'instant où nous en aurons assez?

Je sens un délire fiévreux s'emparer de ma personne. Malheureusement, je n'y sens pas de grand élan qui aurait pu s'infiltrer dans l'une ou l'autre de ses vapeurs. À quoi bon avoir à ce point le nez en feu quand on ne peut même pas en tirer des mots...

Je n'ai pas de plan. Je me demande seulement où nous en sommes. Puis chaque jour je me rends au travail et je ris. J'entends une chanson et je me répète que c'est trop beau. Même chose pour un film que j'écoute, une émission que je suis. Je marche et je me dis qu'il y a encore de l'air pour m'effleurer, des endroits à admirer. Je lis des trucs loufoques, merdiques, sublimes, criants de vérité, dénonciateurs de lacunes dans ce monde, et je me rassure de savoir que je peux penser, à travers mes conneries. J'écris et je suis satisfaite, parfois. Fière même, à l'occasion. Des âmes me frôlent et m'annoncent que nous pouvons encore nous rejoindre. Je continue de me nourrir et de savourer du lait au chocolat et dans ces temps-là mon corps m'en veut de ne pas être anorexique. Mais ma tête parvient à me convaincre plus souvent qu'autrement que manger c'est trop bon pour s'en priver. Et puis j'ai encore ceux qui m'ont sauvée tant de fois. Je les côtoie, et puis d'autres gens aussi, et il m'arrive de m'éclater. Il m'arrive aussi d'exploser, et que mon entourage en reçoive les dégâts. M'enfin.

C'est peut-être ça, ma vie.

dimanche 15 juillet 2007

Mon admiration pour l'écrivain irlandais Oscar Wilde décuple et je n'ai encore jamais lu aucune de ses oeuvres au complet. Mais déjà, les extraits que j'ai encourus m'interpellent! Sa lucidité me frappe. J'adore rencontrer des vérités découvertes par d'autres alors qu'elles me sont si appropriées. Le constat qu'elles me conviennent tant me rassure dans mes convictions. Et il faut dire que ces temps-ci, ce sont aux gens décédés et à ce qu'ils ont laissé à la postérité que je m'associe le plus. Morbide? Peut-être! Je me dis que je devrais avoir davantage espoir en mes contemporains. Heureusement, il y en a pour me rappeler que le progrès existe.

Enfin bon, ce post est une ode à M. Wilde, alors voici quelques citations de son cru parmi mes préférées:

- A little sincerity is a dangerous thing, and a great deal of it is absolutely fatal.

- A man can be happy with any woman as long as he does not love her.

- I can resist anything but temptation.

- The only way to get rid of a temptation is to yield to it. Resist it, and your soul grows sick with longing for the things it has forbidden to itself.

- Always forgive your enemies; nothing annoys them so much.

- The only thing worse than being talked about is not being talked about.

- Experience is the name everyone gives to their mistakes.

- But what is the difference between journalism and literature?
... Journalism is unreadable and literature is not read. That is all.

- I like persons better than principles, and I like persons with no principles better than anything else in the world.

- There is a luxury in self-reproach. When we blame ourselves, we feel that no one else has a right to blame us. It is the confession, not the priest, that gives us absolution.

- Men always want to be a woman's first love - women like to be a man's last romance.

- One should always be in love. That is the reason one should never marry.

- Questions are never indiscreet, answers sometimes are.

- Selfishness is not living as one wishes to live, it is asking others to live as one wishes to live.

- The basis of optimism is sheer terror.

- The books that the world calls immoral are books that show the world its own shame.




... Et plein d'autres encore, mais je m'arrête ici. Cet homme, cet homme. Il en savait un bout sur la vie, je me dis!


mardi 10 juillet 2007

Virevoltent et volent des oiseaux de craie. Dessins de poudre dans ma tête, comme sur les tableaux d'école. Tout s'efface. Mais je me surprends toujours à réécrire. Encore. La même chose. Des «semblablités». Tout d'avant moi explique pourquoi je me moque des jardins de truffes maintenant.

J'ai misé sur ta voix parce que la mienne je n'y tiens pas. Mes yeux regardent des trucs qui les brûlent. J'ai compris l'absence d'innocence. Aucune brise ne m'a réappris l'alphabet, et les baleines qui dansent sur tes cordes me chavirent l'esprit. Je ne pourrai plus parler...

Et si moi, je n'ai pas envie de tout ça? J'ai pris mes habitudes et les ai battues de mes deux bras, de mes trois forces. Certaines reviendront avec leur front et leur culot. J'ai choisi de me replier, fais-en de même je t'en supplie. Je ne veux pas être la seule, pas une autre fois. Une innombrable fois.

Quelque chose coule et ça ne devrait pas. Est-ce que je me remets à oublier le sommeil? Je ne dois pas rêver. Ce serait trop grave. À la place, je vois des couteaux s'enfoncer, des nez se faire broyer. Et je grimace. Ce que je donnerais pour aimer quelqu'un ces temps-là...

Impossible, immédiat, incroyable. Ou presque. Les pommes gargouillent et mon ventre pousse. Tu sais ce que je ne t'aurais jamais dit?

Je ne t'aurais jamais dit à quel point j'en avais besoin.

samedi 7 juillet 2007

Voici, voilà, le dernier de mes textes «anciens» que je veux partager. Cet écrit est inspiré de la toile Retour d'Italie no 2, de Marcelle Ferron.


Gribouillis

En début d’après-midi, Simon s’installa sur une des énormes chaises de la table de cuisine et étala tout son attirail : des crayons, du papier, des ciseaux. Puis il gribouilla, sans s’arrêter. Ses yeux se plissaient sous l’effort et la concentration. Il était si absorbé par son coloriage qu’il ne percevait aucun bruit dans la maison.

Simon appliqua beaucoup de rouge. Il découpa de petits carreaux de papier blanc et les tassa plus loin sur la surface noueuse de la table. Ensuite, il saisit le crayon bleu et répéta les mouvements qu’il avait exécutés avec le rouge. Plus il garnissait la feuille, plus il souriait. Mais toujours, il gardait ses yeux à demi-fermés et scrutait la progression de son dessin.

Sa mère entra dans la pièce. Simon se tourna vers elle et la regarda. Elle avait les paupières gonflées, le menton bas et les épaules arrondies. Elle se tenait les mains, les tortillait. Elle les gardait près de son ventre, tirait un peu sur son chandail. Elle s’avança vers son fils, s’arrêta dans la lumière que laissait entrer la grande fenêtre à sa droite. Les lèvres du petit se pincèrent, puis il lui dit :

- J’ai été gentil.

- Simon, va en bas, mon chéri.

- Je n’ai pas fait de bruit. J’ai fait un dessin. Tu veux voir?

- Simon, en bas, s’il te plaît. Avant que Papa… Papa n’est pas content…

Le garçon ramassa ses effets, descendit de sa chaise puis leva le visage vers sa mère. Les yeux arrondis, pleins de larmes, il murmura :

- Mais, j’ai été gentil…

- Je sais, mon chéri…

La femme lui caressa l’épaule. De son autre main, elle froissait toujours son gilet. Des pas résonnèrent dans les escaliers tout près de la cuisine. Simon se tassa vers la gauche pour voir son père descendre les marches en titubant. Il entendit aussi sa respiration, lente et forcée, comme s’il était à bout de souffle. L’homme se plaça derrière sa mère. Il posa les mains sur ses hanches et renifla avec bruit.

- Fiston.

Simon avala sa salive avec peine, baissa les yeux, serra son dessin et son étui à crayons contre lui puis se rendit au sous-sol.

Simon devait avoir mis deux ou trois heures à parfaire son dessin. Son père n’avait pris que sept secondes pour le déchirer. Maintenant que le petit garçon en avait ramassé tous les morceaux et les avait disposés par terre, sur les lattes défraîchies qui servaient de plancher au sous-sol, le tout ressemblait à un navire en pleine tempête. Le papier semblait en lambeaux, comme si la pâte provenant de l’arbre était à peine mûre pour son utilité future.

Il s’assit devant les débris et regarda autour de lui, dévisagea les murs qui l’entouraient. Son père était remonté. Simon essuya ses larmes du revers de sa manche. Il porta son attention sur l’armoire située en face de lui, et fixa les bibelots disposés sur les étagères de verre. Il fourra une main dans sa poche de pantalon et sortit les carrés qu’il avait découpés plus tôt. Il éleva son bras au-dessus de son chef-d’œuvre déchiqueté puis laissa s’échapper les bouts de papier. Certains rejoignirent les restes du dessin, d’autres se coincèrent entre les planches de bois.

Simon se leva et se dirigea vers le fond de la pièce où se trouvaient les animaux en pierre. Il se rappela les avoir admirés chaque fois que lui et ses parents rendaient visite à sa grand-mère, aujourd’hui décédée. Son père lui avait souvent répété de ne pas courir devant l’étalage parce qu’il risquait de tout casser. Il ouvrit une des portes vitrées et s’empara d’un mouton. Il l’inspecta, le fit tournoyer et figea ses yeux dans les fausses orbites de l’objet. Il le serra fort entre ses mains, se tourna et lança le mouton de toutes ses forces. Ce dernier se fracassa contre le mur en face. Un bout de patte atterrit sur les fragments de dessin. Simon croisa les bras sur sa poitrine et pinça ses lèvres.

Son front se plissa tandis qu’il observait les dégâts. Il se retourna et empoigna de sa main droite une vache sculptée dans le roc. Simon la jeta contre le mur. Il réserva le même sort aux autres bêtes inanimées de la collection.

Son saccage achevé, il referma le meuble. Il avança à pas lents vers le centre de la pièce, où son dessin gisait toujours, entouré de membres des sculptures assassinées. Sans perdre des yeux l’espèce de champ de bataille qui s’étendait devant lui, il s’agenouilla puis s’allongea sur un coin du plancher non encombré. Il se recroquevilla et coinça ses jambes entre ses bras.

Puis il s’endormit.

(Avril 2007)

vendredi 6 juillet 2007

J'ai choisi. Je ne m'y arrêterai plus. Je passerai par là, sans doute. De temps à autre, dans les recoins, je ne pourrai m'empêcher de m'y retrouver. Mais d'y stopper? Non. Je ne visiterai plus ce motif.

Tordez mes idées, si ça vous chante. Elles demeureront ce qu'elles sont dans mon esprit à moi.

Il ne faut plus, il ne faut pas. Alors je ferai.

lundi 2 juillet 2007

Dans la vie, il y a le paradoxe de ce qui est gros et de ce qui est petit.

Parfois, entre ce qui est gros et ce qui est petit, les gens remarquent l'énormité en premier. Ce qui saute aux yeux tellement ça prend de la place. Genre un éléphant. Une limousine. Une personne corpulente. Des gros seins. Une immense baraque. Une piscine olympique. Le Mont Everest. On y va pour la taille, pour la prestance, pour le volume, pour ce qui crie son existence, pour ce qui déplace tout. Parfois.

D'autres fois, les gens préfèrent miser sur le discret. Ce qui passe inaperçu, ce qui se dissimule bien, ce dont on n'a pas besoin de parler tellement ce n'est à peu près pas dans nos vies. Genre un nain. Un un et demi. Un chihuahua. Un téléviseur treize pouces. Des souliers de taille cinq ou six. On baigne dans le tout petit, et on se sent à l'aise, dans notre vie en mini. Certaines fois.

Mais encore là, le minuscule attire l'attention. On a tous déjà réagi devant de trop petites portions au restaurant. Ou face à un nain. En entrant dans une Smart. En marchant sur un trottoir trop étroit. Nous nous sommes déjà plaints de notre absence de poitrine ou de la petitesse d'un membre viril.

D'un autre côté, l'imposant encombre. Que faire d'un frigo qui ne passe pas en travers d'une porte? Ou d'un vêtement trop grand?

Et puis il y a les grandes et les petites actions. Positives et négatives. En amitié comme en amour, il semble que ce soit les grandes qui prévalent sur les petites. On s'aperçoit davantage du bienfait d'un gros geste généreux que des petites attentions quotidiennes. Et on s'indigne tout de suite devant une grosse bévue alors qu'on laisse passer les gaffes anodines. C'est plutôt dommage, non?

Durant les cinq dernières années disons, j'ai commis trois énormes bêtises. J'ai bafoué un amour, amoché une amitié et détruit une autre. J'ai subi, je subis et je subirai encore les conséquences de mes actes.

L'amour ne m'adresse plus la parole lorsqu'il me voit. Il fait plutôt semblant de ne pas me voir. Je suis morte de culpabilité l'été dernier et j'ai bûché pendant des mois pour me retrouver. La première amitié, elle n'est plus ce qu'elle était, je n'ai plus sa confiance, et j'ai perdu des moments tendres de complicité et de fous rires. Mais elle est peut-être la seule des trois à subsister à mon erreur. La seconde, tout s'est évaporé. En une discussion. Je n'ai plus de nouvelles depuis, je n'en aurai probablement plus jamais.

Les trois me manquent. Atrocement, à l'occasion. Pourtant, pour ces trois personnes, j'ai été là. Je vais vous épargner toutes les bontés que je leur ai distribuées, elles ne valent pas la peine d'être mentionnées, elles étaient minimes et trop banales, semble-t-il. Tout ce qui reste gravé dans les mémoires, autant de ces personnes que des gens qui les entourent, c'est LA faute impardonnable que j'ai commise envers chacune d'elles. L'ultime coup bas que je leur ai décerné.

Je me sers de mon cas pour dénoncer cette distorsion de la grandeur des choses, des faits et gestes, pas pour attirer de la pitié et recevoir des «Oh mais elle est bien bonne dans le fond, cette petite.» Non, je ne suis pas bonne. Parce que je vais continuer d'en faire, des conneries. Je suis humaine, bâtard. Et l'humaine en moi préfère ne rien oublier, ne rien favoriser. Car bien souvent, les petits pas sont plus significatifs que les grands.

dimanche 1 juillet 2007

Mises à jour de mon existence:

  • Mon appartement est enveloppé d'une nouvelle intimité. De jolis rideaux ornent les fenêtres de la cuisine et de ma chambre. Je peux désormais me promener nue d'un bout à l'autre de l'appart sans avoir peur que les voisins en arrière me surprennent du haut de leur balcon, et je ne me fais plus réveiller par la lumière du soleil à 6h du matin!
  • Henriette Lamontagne et Doris Laliberté sont à mon service depuis une semaine et quelques jours et je les vénère de savoir si bien laver et sécher mes vêtements et autres.
  • J'ai mis Gravity's Rainbow de côté après en avoir lu la moitié. Le reste, je le lirai à temps perdu. Parce que 760 pages de bombes, d'obscénités et de trucs scientifiques et/ou technologiques, c'est lourd, à la longue...
  • J'ai débuté la lecture de Sheila Levine est morte et vit à New York, de Gail Parent. C'est décapant. Et cette Sheila est trop pathétique...
  • J'ai été une salope encore une fois dans ma vie.
  • Le Festival d'été débute ce jeudi. De nombreuses soirées passées à m'ensorceler de musique et de foule en perspective...
  • Je suis en pleine réflexion à propos de ce qui est bien ou mal, des abstentions et des permissions, de la solidarité, de la prise de position et de la loyauté.
  • Je me suis remise à rédiger mentalement de courtes phrases anodines.
  • Je suis à la recherche d'une nouvelle scène pour Thomas et Sophie, ou leur entourage.

Je crois donc avoir quelques raisons de me tenir en vie pour les prochaines semaines.