dimanche 27 mai 2012






L'été j'abuse de trucs glacés et de fruits.  C'est bien parti cette année et la saison n'est pas même pas encore officielle.

Je suis une petite nature.  Pas très solide.  Si le vent s'emporte, je plie.  Je casse.  Je m'envole.  Mais je suis facilement rattachable.  Je suis faite d'embouts et de noeuds.  De ficelles qui s'accrochent.  Je recommence, je repars avec les morceaux qui restent.  J'en crée de nouveaux.

L'été je n'aspire qu'à plus.













lundi 21 mai 2012






J'oscille souvent entre deux façons de réagir devant le langage : miser sur l'importance et la valeur des mots, c'est-à-dire tout prendre au pied de la lettre, ou rappeler à tous l'arbitraire du nom, répéter qu'il ne s'agit que de mots.  Qu'il n'y a rien de grave, en fait, ce ne sont que des mots.  Je me dis que des fois c'est juste beau, les mots.  Quand on les met ensemble, qu'on fait des phrases et tout.

Par exemple, en début d'année, j'ai lu l'excellent recueil Chaque automne j'ai envie de mourir, de Véronique Côté et Steve Gagnon.  Personnellement, je trouve ce titre fort joli.  Je suis consciente qu'il puisse effrayer certaines personnes.  Mais il ne faut pas avoir peur du titre.  Une dame a refusé de l'acheter à cause de ce que ça évoque, ce n'était supposément pas approprié pour la jeune fille à qui elle cherchait à offrir un livre.  Madame!  Ce livre n'est pas pro-suicide, au contraire.  J'ai eu envie d'en finir pendant plus de la moitié de mon existence, j'ai lu le livre et il ne m'a fait que du bien.  J'ai a-do-ré ce livre, il demeure jusqu'à maintenant parmi mes meilleures lectures de l'année.  Quand je pense à tous ces moments intenses et savoureux que cette personne aurait pu vivre en le lisant, je trouve ça dommage que la cliente ait reculé devant les mots sur la couverture.  J'ai offert ce livre à ma mère pour son anniversaire.  Elle a un peu sursauté en lisant le titre.  J'espère qu'elle a eu, ou qu'elle aura, l'audace de lire le contenu.

Quand on parle, quand on écrit, quand on écoute, quand on lit, que doit-on prendre au sérieux?  Et que doit-on prendre à la légère?  Quand faut-il paniquer?  Quand peut-on rire?  Un même message, prononcé sur deux tons différents, peuvent avoir des significations complètement opposées.  Comment s'assurer que l'autre a bien saisi?  Et si on embarque la ponctuation là-dedans, aussi bien dire que personne ne communique avec la même langue!

Je suis persuadée que certains de mes billets publiés sur ce blog n'ont pas été saisis comme je l'aurais souhaité. Mais que puis-je y faire?  La plupart des textes que je préfère lire sont ceux qui laissent place à l'interprétation du lecteur, ceux qui offrent une multitude de sens.  C'est une des beautés de la littérature, selon moi, de savoir rejoindre autant de personnes de multiples façons et pour différentes raisons.  Mais quand il s'agit d'échanger, de transmettre un message bien clair, il est plutôt choquant de voir que l'autre n'a pas compris.

Des fois je trouve juste ça beau.  Des fois ça sonne bien dans ma tête.  Alors je le dis, ou je l'écris.  Faut pas avoir peur des mots.  Faut dire ce qu'on pense, et parfois déconner.  Faut s'assumer, je pense.















jeudi 17 mai 2012





Je veux


  • que la Sloche soit prête chaque fois que je me pointe dans un Couche-Tard pour en boire
  • un nouvel ordi qui fonctionne bien
  • me sentir moins fatiguée tout le temps
  • que ça se règle, de façon juste, idéalement (même si je ne saisis pas tout à propos de ce(tte) crise/conflit/gouvernement)
  • te voir
  • que cette semaine finisse
  • écouter Radiohead jusqu'à ce que mort s'ensuive
  • des belles jambes
  • des dents plus blanches
  • du soleil, de la chaleur
  • avoir de l'appétit, et de l'appétit varié
  • me baigner dehors
  • un afro



Je ne veux pas

  • t'emmerder
  • et/ou te faire peur
  • chialer pour rien (mais je le fais)
  • travailler (ça va revenir...)
  • être ingrate
  • que les animaux en danger disparaissent;
  • recommencer
  • engraisser
  • te brimer
  • avoir à me justifier, tout le temps
  • que mes chats me trouvent plate
  • me  tourmenter (c'est plus fort que moi, ce n'est pas un plaisir)
  • faire de faux pas (surtout pas à répétition)




jeudi 10 mai 2012





C'est bien parce que je prépare quelque chose que je me tais autant.  Mouahaha!

À l'hiver 2013, ce blog sera publié sous forme de recueil dans la collection Hamac-Carnets, qui a déjà fait passer en livres d'autres blogs tels que J'écris parce que je chante mal et Un taxi la nuit de mes amis Daniel Rondeau et Pierre-Léon Lalonde, Les Chroniques d'une mère indigne de la désopilante Caroline Allard (qui ont connu tellement de succès qu'elles ont été transformées en bd et en webépisodes), et aussi Lucie le chien, d'une de mes jeunes auteurs favoris, Sophie Bienvenu (l'ex-cel-lent Et au pire, on se mariera, et l'ex-cel-len-te série (k)).

Merci à Éric et Marie-Michèle des éditions du Septentrion d'avoir pensé à Une fille louche.  Bien hâte de le tenir dans mes mains, ce livre-là.









lundi 7 mai 2012






Vous pouvez maintenant lire le fruit de ma participation à la Nuit de la Création 2012 sur le site de la revue en ligne Le Crachoir de Flaubert.  Gardez en tête que j'écrivais sous contraintes...
N'hésitez pas à jeter un coup d'oeil au reste du contenu de cette revue, c'est un bel endroit pour découvrir de nouvelles plumes!