dimanche 23 avril 2023

 


En cette Journée mondiale du livre et du droit d'auteur.rice, qui se penche cette année sur l'écriture et les langues autochtones, je veux vous partager mes quelques coups de coeur lus jusqu'à maintenant cette année (ça ne veut pas dire qu'ils sont parus en 2023 par contre).  Il y en a peu, parce que j'ai de la difficulté avec ma concentration, et pour le moment il n'y en a même pas d'écrit par une personne des Premières Nations, alors je vais tricher et vous en suggérer une couple quand même, lus l'an dernier.

Voici voilà :

Trop de Pascale, Pascale Bérubé, Triptyque
Le Château des Animaux 3. La Nuit des justes, Xavier Dorison et Félix Delep, Casterman
Jonny Appleseed, Joshua Whitehead, Arsenal Pulp Press
I Am Not a Number, Kathy Kacer with Jenny Kay Dupuis, illustrations de Gillian Newland (la traduction française est disponible chez Scholastic)






jeudi 20 avril 2023

 


Je me sens neutre.

Je suis comme un noeud.

Un noeud neutre.

Neutre noeud, 

noeud neutre.




vendredi 14 avril 2023

 

Ne plus vouloir vivre et vouloir mourir sont deux émotions distinctes.

*****

J'ai écrit cette phrase il y a plus d'un an, en février 2022.  Ça faisait un moment que j'y réfléchissais.  Je ne suis sûrement pas la première personne qui l'écrit ou y pense.  Mais j'y crois encore.

J'ai jonglé avec des idées suicidaires environ la moitié de ma vie, dès la puberté.  Je n'ai jamais rien tenté dans ce sens.  Ma douleur et mon mal de vivre sont-ils moins grands que ceux qui essaient, qui agissent?  Je ne pense pas.  Le vide ne se compare pas.

Je me souviens m'être souvent dit que je ne pouvais pas faire ça à mes parents.  Qu'ils ne le supporteraient pas, ma disparition, et surtout de cette façon.  Je me le répète encore à l'occasion.  Ils se sentiraient coupables, essaieraient de comprendre où ils ont échoué, alors que ce ne serait nullement de leur faute.

Parfois, je cherche une raison de vivre, je ne comprends pas pourquoi je continue.  Quand c'est très pénible, je me le demande.  J'en ai discuté avec mon psychiatre dernièrement et il m'a répondu que des fois, la seule raison de ne pas lâcher, c'est pour quelqu'un d'autre.  J'ai pensé à mes parents.  Sans doute que je persévère encore pour eux, de manière inconsciente, depuis tout ce temps.  Et je ne parle pas de vivre selon leurs désirs ou sous leur emprise, mais plutôt de leur assurer ma présence.

C'est peut-être ça, mon espèce de mission, s'il en faut vraiment une.  

Essayer de vivre pour soi, rester pour ceux.elles qui nous aiment.

En même temps, je ne veux en aucun cas montrer du doigt ceux.elles qui se sont suicidé.e.s, les blâmer ou les juger.  Certaines personnes considèrent le geste égoïste, moi je le vois plutôt comme un moment aveugle durant lequel plus aucune autre avenue n'est envisageable.  Ça aussi, c'est peut-être une vision erronée de la chose.

Qui sait, vraiment?