On en revient, vraiment. On en revient, des frayeurs, des déceptions, des coups de foudre, des humiliations, des jours gris, des modes, du cheveu dans sa soupe, de l'insecte dans sa salade, des fous rires, des bars, des vieux pervers, des malaises, de toi, de l'autre, de lui, du soleil, de la chaleur, de la pluie, du froid, de la vie, de la drogue, de vieillir, des devoirs, des jobs poches, des mauvais amis, des parents embarrassants, des bad hair days, des profs nuls, de l'amour, de l'acné, des heures trop longues, de la bêtise, de l'argent, des couples, des erreurs, de la jalousie, des disputes, des malentendus, des mots, des non-dits, des silences, des airs bourrus, des crises, des absences, de l'ennui, de la distance, des peurs d'enfants, des chiffres, des médicaments, des évaluations, des entrevues, des idoles, des rencontres, des rumeurs, du sexe, des ruptures, des tromperies, de la fidélité, des garçons, des formes, des différences, du temps, des larmes, des souvenirs, des endroits, du passé, des entorses, des coups de vent, des douleurs, du mouvement, des rejets, de l'isolement, de la solitude, de l'entourage, des choix, des méchants, de la bourgeoisie, des potins, des mélodies, des faux pas, des gâteries, des moments de gloire, des instants qui ne durent pas, des exploits, de la mort.
On en revient, de tout ça, vraiment. Avec le temps. Foutu temps.