samedi 14 décembre 2024

 


Les jours sont longs.  Dans ma tête dans mon corps, un p'tit 15 heures ferait l'affaire.  Ce n'est pas que je ne sais pas quoi faire, c'est que rien ne me tente, ne m'active, ne me motive.  Mes loisirs d'avant?  Bof.  Entreprendre une nouvelle activité?  Eh la la...  Apprendre d'autres skills?  C'est bien trop forçant...

À quelques occasions, j'ai demandé à ma mère, les larmes aux yeux, si ça allait revenir.  Mes goûts, mes envies, mes plaisirs.  Parce que c'est frustrant.  De savoir qui on était et de voir ce qu'on est devenu.  Frustrant, honteux, désespérant.  Ma mère semble croire que ça va revenir, tout ça.  Que je vais revenir.

Je me suis remise à écouter de la musique plus souvent.  Faire des découvertes, remettre mes vieilles chansons préférées en boucle.  Ça j'aime.  Contempler, ne rien faire, je peux facilement, mais vient que même ça on s'en épuise.

Et il y a la fucking solitude.  Elle est à son peak ces semaines-ci.  Puis les Fêtes viendront, je serai bien entourée, je serai contente, mais je sentirai toujours un manque.  Ou un trop-plein.  En alternance.  Je me déteste quand je ne peux pas profiter de ce qui est devant moi.  Laisser aller, vivre le moment présent, JE NE MAÎTRISE PAS ÇA ENCORE TOUT À FAIT, MOI.


J'haïs Noël.











mardi 26 novembre 2024

 


Tu ne sais pas à quel point c'est difficile de te sortir de ma peau.  

Ma tête n'est pas plus sensée.  Elle rejoue des images, des scènes.  Me fait entendre tes mots.  Les plus chauds comme les plus décevants.  

Ce n'était pas tout le temps parfait.  Mais moi je veux te revoir déposer ton menton dans ta main comme tu le faisais.



  

lundi 11 novembre 2024


Dis-moi quelque chose, n'importe quoi.

Dis-moi quelque chose, je m'ennuie de toi.

Écris-moi des conneries, que je puisse rire.

Écris-moi des conneries, que je puisse mentir.

Te dire que ça va mieux, te jurer que ça va.

Te dire que ça va mieux, après tout j'ai mes chats.


Dans le fond je suis 

une balloune dégonflée
un rayon pas d'X
une fleur sans pétales
une cuisine pas d'armoires
un lit de rivière vide
un album sans photos
une scène sans public

Je suis pas juste perdue de toi, 

mais.



vendredi 18 octobre 2024

 


Une caisse de betteraves
pour mon coeur

Sang jus couleur
Ton coeur

T'es où dans l'Univers?

J'aimerais le hasard qui me ferait te voir
On dit «tomber sur» quelqu'un qu'on croise de façon impromptue
Je veux tomber sur toi
figurativement et physiquement

Que je tombe tu me relèves tu me lâches plus 

Au milieu des vies de tout le monde
Nous on mettrait les nôtres sur pause
Croire que ça se pourrait encore
Puis s'haïr l'un l'autre d'y avoir pensé
Avoir pensé rebrasser la même soupe

Une soupe aux betteraves



jeudi 3 octobre 2024

 


Souvent le soir ou la nuit me prend une envie de t'écrire.  T'écrire rien et comment je m'arrange sans toi.

Je m'arrange sans toi.  

Je m'arrange sans toi autant qu'on puisse mouver un corps-loque, autant qu'on puisse occuper un cerveau-bouillie.  Je fonctionne sur batterie, mais je sais pas où elle est ni combien de power il reste dedans.  Peut-être qu'elle se cache à l'intérieur de moi.  Mais où la brancher?

Ta batterie.  Ton coeur.  Dans mon oreille.

Je suis pas très surprise, juste sur le cul.  Sur le cul de me retrouver encore dans cette situation-là.  D'être encore celle qui doit réapprendre à respirer et se revirer de bord.  Celle qui doit reprendre son souffle et recommencer.  

Sur le cul, je te dis.

On pensait pas tant de rebondissements, hen?  Quand on était jeunes, je veux dire.  Notre vie d'adultes, c'était pas sensé être ça.  Moi en tout cas je pense pas que je m'imaginais vivre autant d'affaires plates.  «Plates» dans le sens de «décâlissantes», là.

Tu m'as décâlissée.  C'est moi qui suis partie mais je dois avoir oublié des choses parce que je me sens pas entière.

Pas surprenant.  C'est pas facile de garder tous nos morceaux quand on essaie des affaires comme ça.  L'amour, pis ses dérivés.






mardi 1 octobre 2024

 


À Saint-Jean-Port-Joli, l'été, le vent est unique.  C'est un vent rafraîchissant, réconfortant, qui nous sauve de la canicule.  Il n'est ni agressif ni mordant.  On ne peut presque pas s'empêcher de pencher la tête vers l'arrière pour lui présenter notre cou et en respirer une bonne bouffée.

La saison est finie.  Je suis rentrée à Québec pour de bon.  Je n'ai plus ce vent.  Plus de piscine, plus de quai à proximité, plus de feu le soir, plus de chiens à aller flatter à volonté, plus de parents aux petits soins pour moi.

Les fins sont généralement dures pour moi.  D'une tristesse!

J'espère passer à travers celle-ci rapidement et sans heurt.




mardi 17 septembre 2024