Je suis invalide. Mon psychiatre l'a déclaré officiellement dans un formulaire en janvier 2024. Après, j'ai dû courir après les papiers et informations nécessaires pour prouver mon état à l'assistance sociale et au Régime des rentes du Québec, question de recevoir l'argent auquel j'ai droit pour survivre. C'est complété maintenant. Mais je devrai toujours démontrer que je ne reçois pas trop de cash d'ailleurs (j'ai le droit de travailler un certain nombre d'heures), sinon mes prestations vont baisser. Je ne me considère pas chanceuse, mais je dois admettre que je le suis, de vivre dans un pays qui accorde des montants à des gens comme moi, qui ne peuvent pas travailler. J'ai utilisé le terme «j'ai droit» plus haut et j'en suis consciente. Est-ce qu'une personne qui n'a rien à fournir à la société en termes de travail et d'économie devrait en recevoir du gouvernement? C'est débattable. Quant à savoir qui peut et qui ne peut pas travailler, il y a des médecins dans toutes les instances par lesquelles je suis passée et ils ont tous approuvé les conclusions de mon psychiatre, que je consulte depuis 2008.
Il me connaît bien. Il sait qu'un poids s'est enlevé de mes épaules lorsqu'il a rempli les documents stipulant mon invalidité. Il trouve que je souris et ris davantage durant nos rendez-vous. Il ne me voit pas au quotidien, il n'est donc pas témoin de toutes les shits que je passe au travers. Mais globalement, depuis le début de l'été je dirais, je vais un peu mieux. C'est un jour à la fois, comme aime le répéter ma mère. Des fois c'est à la semaine, une semaine de marde au complet! Ça arrive à tout le monde, ça c'est sûr. Disons que moi mes réactions sont disproportionnées.
Drama Queen? Oui, on pourrait dire ça. Malade? Sans aucun doute. J'ai toute ma vie à travailler avec ça.

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