mercredi 3 juin 2009





L'entorse s'est transformée en thrombophlébite. Mon mollet et mon pied gauche tournent au rouge, bleu, violet à mesure que le caillot se promène. Il s'est arrêté au genou. On me shoote de l'anticoagulant depuis lundi, j'en ai le ventre couvert d'hématomes. Je devrai prendre des comprimés pour éclaircir mon sang pendant au moins trois mois. Marcher à l'aide de béquilles pour encore un bout. Le temps que la douleur se désinstalle, le temps que mes ligaments se reconstruisent, le temps que la voie soit libre dans mes veines.

J'en ai ma claque que cet Exil ne serve que de bilans de santé. Je pourrais écrire autre chose, mais il n'y a plus de place à grand chose d'autre quand on passe une semaine aux urgences, quand il faut se rendre au CLSC pour des prises de sang, quand on prend des médicaments trois fois par jour, quand on ne peut pas marcher, quand on est déprimé, les nerfs à vif et la dernière once de patience vaporeuse. Il ne me reste qu'à crier: Ode aux gens malades et à tous leurs proches qui les accompagnent dans leurs traitements!

Un jour je reviendrai avec ma bouille habituelle et mes problèmes familiers. Pour l'instant je vais m'allonger dans un bain brûlant et lire. Et éviter de me rappeler que demain, la course aux injections reprend.




2 commentaires:

  1. Au nom de mon amie malade! Qui hurle au fin fond de son hôpital! Apportez-moi mes cachets!

    Ton courage et ce contact handicapé au charnel sauront t'en sortir.

    Who'd you rather be? The Beatles or The Rolling Stones?

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  2. "Oh seriously
    you're gonna make mistakes, you're young"

    :)
    Je t'aime, Martin.

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