dimanche 16 octobre 2011






Mine de rien, ce blog a cinq ans. C'est grâce à Manu s'il existe. C'est lui qui m'en a donné l'idée et qui m'a aidée à le créer. C'est aussi à cause de mon ex (maintenant ex-ex) si j'ai débuté le tout. C'est de lui dont je parle, au tout début, c'est de lui dont je voulais me libérer. Après tout ce temps, je peux dire que c'est le cas, mais je me demande encore régulièrement ce qu'il advient de lui. Il m'a déjà avoué me lire, j'ignore s'il le fait encore. Et puis je me demande si on peut vraiment se défaire de quelqu'un qu'on a aimé à ce point. Sans doute que non.

Il y a cinq ans, j'en avais vingt-et-un et je prenais une première pause des études parce que ma tête flanchait. J'ai repris en force durant l'hiver, seulement pour tout abandonner l'automne suivant. Entretemps, j'avais nourri ce blog, m'étais gavée d'expériences sociales/amoureuses/relationnelles et on m'avait donné une place sensationnelle au sein d'une équipe qui l'est tout autant dans une petite (mais la plus grande à mes yeux) librairie indépendante.

Et depuis ce temps-là, j'ai eu des chats. Mon propre appart. Je suis arrivée dans le quartier Saint-Sauveur et je ne l'ai plus quitté. Je me suis inscrite à Facebook. Je me suis arraché quantité monstre de poils à m'en faire mal, à m'en laisser des marques. J'ai voulu en finir, souvent. À répétition. Je suis à nouveau tombée amoureuse, peut-être une ou deux fois, mais une grosse fois surtout. J'ai ensuite vécu la pire rupture de l'histoire des ruptures, qui s'est étalée sur plus de deux ans. J'ai eu plusieurs (trop) de crushs. J'ai charmé et j'ai été charmée (conquise, même). Souvent par celui qu'il ne fallait pas. J'ai mis de côté mon manuscrit à l'en oublier parfois, mais j'ai toujours écrit ici. Je le fais aussi pour la revue Les Libraires, et beaucoup pour le blog de la librairie. J'ai subi deux séjours à l'hôpital psychiatrique, j'ai passé deux mois en béquilles à cause d'une entorse qui s'est transformée en phlébite. J'ai fait couper mes cheveux, que je portais longs depuis plus d'une décennie, assez pour que ça paraisse. Je n'ai pas assez voyagé, mais j'ai lu. Lu et lu. J'ai recommencé à me vernir les ongles, comme au secondaire. J'ai attendu, j'ai espéré. Je me suis traitée de conne. J'ai marché, j'ai nagé, j'ai englouti une quantité honteuse de poutines, j'ai engraissé. J'ai côtoyé le jet-set littéraire (si on veut). J'ai perdu des amitiés et d'autres se sont tissées. J'ai rencontré les gars de The Freatz et je vénère ce groupe depuis (en show à l'AgitéE le dimanche 23 octobre prochain, wink wink). J'ai ri, j'ai ri... J'ai pleuré et j'ai ri. Je pleure encore et je ris toujours.

Mais tout ça, vous le savez ou à peu près, parce que je vous l'ai relaté ici. Ok, bien souvent sans que vous sachiez vraiment de quoi je parlais, mais bon. Je crois que j'ai une propension à faire l'incomprise. Loin de moi l'idée de vous dire si je suis satisfaite ou non de ce qui s'est passé durant les cinq dernières années, de ce que j'ai accompli et tout. J'ai juste fait des choses. Pis pas assez d'affaires.







2 commentaires:

  1. C'est chouette comme petit bilan. Mais appart pour souligner les 5 ans, ça se voudrait pas un auto-coup-de-pied-dans-le-cul? Après t'être cherchée, tu fais le point de ce que tu as trouvé. Tu t'en va par où maintenant?

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  2. Aucune idée. Je vais juste essayer de vivre, vraiment.

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