dimanche 20 juillet 2014





Il y a des choses dans la vie qui ne devraient jamais se terminer.  Je l'ai peut-être (sûrement) déjà dit.  Des trucs qui ne devraient pas finir.  Comme un séjour à l'hôtel, certaines amitiés, certaines amours.  Des soirées en particulier.  Des nuits.  Des journées.  Un moment.

Par contre, ces temps-ci je me surprends souvent à vouloir accélérer le rythme, faire avancer le temps, pour me rendre directement à un instant ou un événement que je juge plus important, ou que j'anticipe tout simplement.  Entre deux de ces occasions privilégiées, un sentiment de vide m'accapare.  L'épuisement m'absorbe, l'ennui est total et je n'ai plus le goût de rien.  Je dors, parce que je m'imagine que ça fera passer le temps plus rapidement.  Seulement, je ne dors pas bien ces dernières semaines.  Les heures sont longues.  Je m'occupe, mais demeure en moi une insatisfaction chronique pour ce qui se présente devant moi dans l'attente, versus un désir disproportionné pour ce qui est inatteignable ou très lent à se concrétiser.

Je me retrouve alors prise, comme abasourdie, ne sachant que faire pour ne pas surestimer le futur prochain et ainsi négliger mes activités présentes, actuelles.  Mais dans l'entre-deux, je ne peux m'empêcher de me demander avec lassitude : «On repart vers quoi, là?».  Tout est à recommencer.  Ça m'embête, ça me décourage.  C'est la poussée qui me manque.  Toute mon énergie est déployée à me lever et après, il ne me reste plus rien pour agir.

C'est sous cette facette que je me considère paresseuse.  Et, comme ma psychothérapeute me le dit, passive.  J'ai déjà été plus fonceuse.  Je pense quand même qu'on a le droit de tomber et de prendre le temps qu'il faut pour se relever.  L'important est de raccourcir la chute, ce que n'ai pas su faire cette fois-ci.  Toutefois, s'il ne me reste que de l'assurance et de l'action à reprendre pour compléter ma guérison, je ne dois pas être si loin.  Mais, il faut se le dire : je n'ai jamais vraiment fait preuve d'assurance à tout casser.  Pas dans ma tête, en tout cas.  Personne ne peut voir à quel point j'hésite à propos de tout.  Alors je ne vois pas pourquoi je me mettrais à m'en tisser, là là, de la confiance en moi.  Oui, je suis pessimiste aussi.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire