mercredi 17 octobre 2018





Je prends des médicaments pour traiter mes problèmes de santé mentale depuis la fin de l'été 2006, soit quelques semaines avant la création de ce blog.  Au début, ce n'était que des antidépresseurs.  Ça a pris un certain temps et plusieurs essais avant de trouver la bonne sorte pour moi.  J'ai même fait quelques années avec la même variété avant de changer pour celle que je prends maintenant.  Au fil du temps, d'autres troubles se sont développés et mon psychiatre m'a prescrit des médicaments supplémentaires pour m'aider.  

Je crois que la prise de médicaments peut faire partie du processus de remise sur pied ou d'un maintien d'une quelconque stabilité, mais ce n'est pas l'unique solution.  Bien d'autres moyens doivent être utilisés pour arriver à une guérison, une rémission ou un certain confort.  Pour moi, la psychothérapie en fait partie.  Mes liens avec ma famille et mes sorties entre amis aussi.  J'ai déjà fait de l'entraînement en salle de gym, de la nage et maintenant je fais du workout de groupe et je pratique le Zumba.  

À une certaine époque, je prenais trop de médicaments.  J'en avais sûrement besoin, mais autant, je ne sais pas.  Ma psychothérapeute, elle, était convaincue que c'était trop, et encore cette semaine elle m'a dit à quel point elle voit une différence chez moi par rapport à avant et maintenant.  Aujourd'hui, je pense qu'elle a sans doute raison.  J'étais un peu zombie et j'avais des maux de tête réguliers, presque quotidiens.  J'ai aussi vécu une période de tremblements intenses qui sont devenus pour moi un handicap.  C'était visible à l'oeil nu, tout le monde le détectait.  J'écrivais comme une enfant de 5 ans et j'avais de la difficulté à appliquer du vernis sur mes ongles (l'horreur!).  Les premières fois que j'ai pris mon petit neveu dans mes bras, je n'avais pas besoin de le bercer, ça se faisait tout seul même si je demeurais immobile.  Quand j'étais toiletteuse, je devais me reprendre à plusieurs reprises pour couper les griffes d'un animal.  Ça me prenait un temps fou.  Je me suis mise à paniquer quand est venu le temps d'apprendre à tailler et raser les poils du visage.  J'ai perdu toute confiance en ma capacité à faire ma job.  Ça explique en partie pourquoi j'ai changé de carrière, je n'ai jamais surmonté ma peur de blesser une pauvre bête, même si maintenant je ne tremble qu'occasionnellement et très peu et que c'est plus dû à mon niveau de stress qu'à mes médicaments.

Loin de moi l'idée de blâmer mon psychiatre ou de l'accuser de quoi que ce soit au niveau de ses prescriptions.  Chaque personne est différente et on ne peut pas trop prévoir ce qui va fonctionner pour chacune.  Lui et moi sommes d'accord sur le fait que je risque de prendre des médicaments pour le restant de ma vie.  Reste que ça demeure pour moi une grande victoire à chaque jour de constater le nombre réduit de pilules que je prends.  En un peu moins de 2 ans, il y a eu une nette amélioration.  Voyez par vous-mêmes :



Matin de Noël 2016.  Déjeuner typique (des cupcakes pour partir la journée, c'est parfait) accompagné de mon cocktail pharmaceutique quotidien de l'époque.  6 fucking pills.  Je devais prendre certains de ces médicaments au coucher également.


17 octobre 2018.  Seulement 3 comprimés, dont 1 pour ma glande thyroïde.  Take that, cerveau de merde!








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