dimanche 9 juin 2019





Ma meilleure amie Marie-Claude s'est mariée hier avec un chic type du nom d'Antoine.  Entre autres qualités, il est plutôt calme et ne semble pas trop s'en faire ou s'énerver avec grand-chose, il a de bons goûts musicaux et danse très bien.  J'espère que tout ça va déteindre un peu sur mon amie.  Je dirais que depuis qu'ils sont ensemble, elle a une plus grande ouverture musicale, même si elle trippe encore beaucoup trop sur le répertoire redondant de l'entièreté des chansonniers québécois.

Pour l'occasion, j'ai agi en tant que demoiselle d'honneur.  Elle m'a aussi demandé d'écrire et de prononcer un discours portant sur elle.  Je vous le partage ici.


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Marie-Claude et moi, on s'est connues à Edmundston, au Nouveau-Brunswick.   On avait environ 4 ans.  Nos maisons étaient à peu près à 38 secondes de marche l'une de l'autre, et j'étais pas mal toujours chez elle.  On s'est suivies de la pré-maternelle jusqu'au secondaire et même pendant notre première année d'université.  Enfant, je pense que j'étais plus amie avec Jolène, sa petite soeur, mais à l'adolescence, Marie-Claude et moi on s'est rapprochées.

Marie-Claude n'a jamais été tomboy, comme on disait dans le temps, mais elle n'était pas une fille ultraféminine qui s'intéressait tant au maquillage ou à la mode non plus.  Et les garçons, c'est venu sur le tard, elle ne semblait pas s'y intéresser.  Puis Pacey, de la série Dawson's Creek, est apparu dans sa vie et elle s'est mise à être plus bavarde au sujet de ses préférences en matière d'hommes.  C'était donc une late bloomer, mais elle s'est rattrapée par la suite et finalement, elle a eu plus de chums que moi!

Pour bien illustrer son manque d'expérience et son malaise face aux gars, je mentionnerai simplement son premier chum, qu'elle a eu quand on avait 14 ans environ.  Leur relation s'est résumée à se tenir par la main et à passer le moins de temps possible juste les deux ensemble.  Un midi où notre amie Sara ne pouvait pas les accompagner au McDo pendant l'heure du dîner, elle m'avait suppliée d'y aller avec eux parce qu'elle ne voulait pas être toute seule avec lui.  Si je me souviens bien, elle m'avait même payé mon trio.

Je pense que c'est durant notre première année d'université que les garçons sont vraiment devenus un sujet de conversation entre nous deux.  On était de moins en moins sages et on rencontrait du nouveau monde, on passait beaucoup de temps au café étudiant et à La Cheminée, le pub étudiant.  C'était une époque excitante remplie de nouveautés et d'expériences grisantes.  Pour moi, c'est à la fin de notre deuxième session qu'elle est passée d'amie proche à confidente attitrée.

Il faut dire par contre que Marie-Claude n'est pas du genre à s'étaler sur ses sentiments.  Avec elle, ce sont plus les faits qui comptent.  Elle est du genre action-réaction.  Ses gestes parlent beaucoup.  Je suis encore étonnée parfois de constater que de toutes mes amies d'Edmundston, c'est avec elle que je continue d'entretenir une correspondance plus soutenue.  Jadis, avant Facebook, on s'appelait même assez régulièrement et ça nous arrive encore de le faire à l'occasion.  J'aurais pas cru ça d'elle.  Le lien qui s'est créé entre nous en est un que j'apprécie et que je chéris particulièrement.

Elle m'est arrivée à quelques reprises avec des projets un peu farfelus, qui étaient réfléchis, mais qui arrivaient un peu de nulle part.  Par exemple, il y a eu la fois où elle a pensé pendant environ 15 minutes de venir étudier ici à Québec, soit le temps de s'inscrire à l'Université Laval et de se trouver une job d'été, puis a changé d'idée après une semaine pour reprendre son plan initial de faire son bac en éducation au Nouveau-Brunswick.  Elle est éventuellement déménagée à Moncton pour compléter son bac et elle a travaillé quelque temps comme prof.  C'est pour ça que j'étais à moitié surprise quand elle m'a annoncé en 2010 qu'elle avait décidé d'entreprendre des études en médecine.  Il faut dire que je l'ai jugée un peu aussi de s'embarquer là-dedans à 25 ans, après tout, c'est un gros projet!  Je peux juste l'admirer pour sa persévérance de ce côté-là.

Je parle de sa persévérance, parce que de la patience, ça il lui en manque un brin de temps en temps.  Avec elle, il faut que tout aille vite, ou du moins à son rythme à elle.  Ça m'est arrivé à quelques reprises d'appeler nos amis à la rescousse quand elle m'annonçait une visite prochaine à Québec, question de ne pas être seule à la gérer dans son emportement quant au déroulement des activités.  Parce que tout doit se passer de manière efficace quand elle est là.  Les discussions doivent se succéder sans temps mort.  Et elle est toujours à la recherche DU sujet qui amènerait un bon débat.  Elle aime ça s'ostiner!

J'étais très contente et touchée quand elle m'a demandé d'être une de ses demoiselles d'honneur.  Et ça m'a fait plaisir d'accepter, d'abord parce que c'était pour elle, ma meilleure amie, et surtout parce que je savais qu'avec elle, ce ne serait pas compliqué.  Je me doutais bien que le magasinage, ce ne serait pas long, et que ma tâche serait légère!  Pas de niaisage!  D'ailleurs, je sens qu'elle a probablement hâte que j'abrège alors je vais finir ça là-dessus.  😄


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La star de la journée.





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