lundi 29 octobre 2007

Une rampe d'escalier m'a fait pleurer. Je n'ai fait que l'effleurer, à peine m'y appuyer la paume, et elle m'a réduite en larmes. La panique s'est emparée de moi. Parce que j'ai su à cet instant-là qu'il fut un temps où j'espérais encore. D'un coup, je me suis souvenue des millions de fois où j'ai frôlé cette rampe pour grimper dans mon espace à rêves. Ces occasions où j'anticipais tant... Un «jadis» qui en dit long sur bien des choses.

Tout à l'heure, je suis passée à côté de dizaines de giclées, ces taches liquides qui assombrissent le sol, le temps qu'elles sèchent. Comme dans ma tête, ces éclaboussures d'asphalte, et sur le vieux ciment des trottoirs. C'est fou ce que les gens laissent tomber...

J'aimerais vivre avec un fantôme. J'aurais la paix. Et la hantise facile, mais plus explicable. Je sais que c'est impossible et puis je me vois, moi entourée de soucoupes. Faites fuir ma vie.

Les nuages se tordent; une tempête s'amène.


3 commentaires:

  1. Inexplicables, comment sur cette grande planète, les gens se méconnaissent et se ressemblent. Lorsque tu auras trouvé, ton fantôme ou tes soucoupes fait moi, signe. Je te rejoindrais.

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  2. Je ferai signe à l'anonymat qui te couvre, oui.

    Et Caroline, quand il y a un petit peu de soleil et que le vent se déchaîne juste à point pour me rappeler que c'est l'automne, quand j'arrive à lire, ou à travailler, ou à visiter Thomas et Sophie, ou que je parviens à me sentir moins lourde, je vais je vais. Et toi, ça va?

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